Stefan Thurner : chercheur autrichien de l’année 2017

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20 février 2018

Stefan Thurner de l’Institut pour la science des systèmes complexes de l’Université de médecine de Vienne a été désigné chercheur autrichien de l’année 2017 pour ses travaux et sur les « systèmes complexes » et leur vulgarisation.

Le prix du scientifique autrichien de l’année est décerné tous les ans depuis 1994 à des chercheurs qui ont su vulgariser efficacement leur travail et ont ainsi concouru à renforcer l’image de la recherche autrichienne auprès du grand public.

Le lauréat du prix 2017 a été désigné le 8 janvier 2018. Il s’agit de Stefan Thurner, âgé de 48 ans. Ce dernier travaille au sein de l’Institut pour la science des systèmes complexes de l’Université de médecine de Vienne (Institut für die Wissenschaft Komplexer Systeme der MedUni Wien) ainsi qu’au « Complexity Science Hub Vienna » dont il est l’initiateur et le président.

Au travers de son travail, en utilisant les moyens dont il dispose, Stefan Thurner espère apporter une contribution positive face aux grands enjeux de notre temps. Il cite notamment le changement climatique, les questions migratoires, les inégalités, les risques systémiques, etc…

Tous ces problèmes ont un point commun : ce sont des « systèmes complexes » que nous ne comprenons pas encore complètement. Or la recherche dans le domaine de la « complexité » permet, pour la première fois, de comprendre ces systèmes afin de pouvoir proposer des prédictions à leur sujet et ainsi, tôt ou tard, d’arriver à les gérer.

Afin d’illustrer ces « systèmes complexes » dans l’interview accordée au Wiener Zeitung, Stefan Thurner répond à une question sur le lien entre le risque de pandémie à l’échelle de notre planète et l’augmentation du transport aérien. Il explique que les pandémies constituent un exemple parfait des tels systèmes : « Savoir qui prend l’avion, quand et pour quelle destination ne suffit pas. Il faut également connaître le cycle de reproduction des moustiques porteurs d’un virus potentiel, leur lieu de reproduction et les conditions climatiques qui y règnent, la manière dont le virus peut muter, l’efficacité d’une campagne de vaccination locale ainsi que le taux d’immunisation de populations différentes face à ce même virus. Le moindre oubli dans cette liste peut mener à de gigantesques erreurs lors de l’établissement du pronostic. »

Sources  : "Der Mann, der die Welt in Zahlen fasst", article paru sur le site internet du journal Wiener Zeitung, 8/01/2018 - http://www.wienerzeitung.at/themen_...
Rédacteur  : Simon Barranque