Envoi d’un satellite Chinois dans l’espace avec un magnétomètre… autrichien à bord
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20 février 2018
Norbert Hofer, Ministre fédéral en charge des questions spatiales, félicite l’institut de recherche spatiale et l’Université technique de Graz pour l’envoi de son magnétomètre d’interférences quantiques dans l’espace.
Le 2 février 2018 à 8h50 (CET) a décollé le satellite sismo-électromagnétique chinois (CSES) depuis le centre de lancement de stellite Jiuquan dans le désert de Gobi. Parmi ses instruments, le satellite embarque notamment de la technologie autrichienne. Pour cette mission, l’Institut pour la recherche spatiale (« Institut für Weltraumforschung » ou IWF) de l’Académie autrichienne des sciences (« Österreichische Akademie der Wissenschaften » ou ÖAW) et l’Institut de physique expérimentale de l’Université technique de Graz (TU Graz) ont développé et fabriqué un magnétomètre d’interférences quantiques.
Le satellite chinois analysera ainsi les phénomènes électromagnétiques naturels qui ont un lien avec l’activité sismique sur Terre.
Cet instrument novateur de mesure des champs magnétiques est le fruit d’une collaboration entre le Centre national de science spatiale (NSSC) de l’Académie chinoise des sciences, l’IWF et l’institut de physique expérimentale de la TU Graz. Il permettra d’accroître la précision de la mesure du champ magnétique terrestre. Depuis le dimanche 4 février 2018, le bras de plus de cinq mètres de long portant le capteur magnétique est déployé. L’équipe de la TU Graz doit désormais mettre en service le magnétomètre d’interférences quantiques.
Le Ministre a salué « la mise au point et le fonctionnement de cette nouvelle technologie, qui a été soutenue à hauteur d’un million d’euros avec les ressources de [son] ministère dans le cadre du programme spatial national (ou ASAP pour Austrian Space Application Programme), constituant une nouvelle preuve des réalisations exceptionnelles de l’Autriche en tant que nation spatiale ».
Le magnétomètre d’interférences quantiques (CDSM) a été développé dans le cadre d’un projet en trois volets successifs du programme spatial national : du développement technique en 2010 à la production d’un instrument prêt à être envoyé dans l’espace en 2018.
Ce magnétomètre pourrait également être sélectionné pour équiper la sonde spatiale JUICE, l’une des plus importantes missions de l’Agence spatiale européenne (ESA), dont le lancement à destination de Jupiter est prévu en 2022. En effet, son développement se poursuit grâce à un financement à hauteur de 2.5 millions d’euros supplémentaires du BMVIT via l’ESA.
En participant à ces missions, l’IWF s’assure un accès aux meilleures données et affirme également sa place parmi les instituts les plus importants dans l’exploration du système solaire.
Toujours selon le Ministre : « Le développement du magnétomètre souligne la parfaite conjonction entre financements nationaux et européens (via l’ESA) et propage la réputation de la recherche spatiale autrichienne bien au-delà de nos frontières ».
Source : "Chinesischer Satellit startet mit Magnetometer aus Österreich ins All", article paru sur le site de l’Agence autrichienne pour la promotion de la recherche (FFG), 2/02/2018 - https://www.ffg.at/news/chinesische...
Rédacteur : Simon Barranque, simon.barranque[at]institutfr.at