Rapport de l’OCDE sur l’éducation : où en est l’Australie ?

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Australie | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
11 octobre 2017

L’OCDE vient de rendre son rapport d’étude et de comparaison de l’éducation dans différents pays. Ce rapport donne une meilleure vision de la place de l’Australie au sein des pays de l’OCDE pour ce qui concerne l’éducation.

Il en ressort que l’Australie présente un fort niveau de formation de sa population avec seulement 15% des adultes âgés de 25 à 64 ans ayant un niveau d’étude inférieur au deuxième cycle du secondaire (fin du lycée). Cette part est sensiblement la même en France et correspond à la moyenne des pays de l’OCDE. La part de la population australienne allant jusqu’aux études universitaires est l’une des plus fortes des pays de l’OCDE avec 50%, alors que la moyenne de l’OCDE est à 43%, et celle de la France, à 44%. 
Cependant, l’Australie est l’un des pays ayant le plus faible taux de diplômés dans le domaine des STIM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques), avec seulement 21% des diplômés de l’enseignement universitaire âgés de 25 à 64 ans, contre 27% en France, et 35% en Allemagne (cf. graphique ci-dessous).

Ce domaine garantit pourtant le meilleur taux d’emploi pour ses diplômés, mais les étudiants universitaires australiens se détournent des sciences pour étudier le commerce, l’administration et le droit à un taux bien plus important que les autres pays de l’OCDE (autour de 30% en Australie, contre 23% pour la moyenne OCDE). La France présente la même tendance que l’Australie en faveur du commerce, administration et droit, mais au détriment de l’éducation, puisque seulement 3% des diplômés de l’enseignement universitaire ont choisi l’éducation comme domaine d’étude, ce qui place la France à la dernière place des pays de l’OCDE dans ce domaine.

Outre les différences de répartition selon les domaines d’études, le rapport de l’OCDE montre des différences au niveau des modes de financement des établissements d’éducation.
Dans le primaire et le secondaire le taux de financement public australien pour l’éducation est parmi les plus bas des pays de l’OCDE, juste avant la Colombie et la Turquie, avec presque 20% de financements privés, la plupart issus des ménages. Ce taux est de 9% en moyenne de l’OCDE et en France. Mais l’éducation universitaire australienne s’appuie encore plus sur des financements privés qui paient plus de 60% des dépenses au titre des établissements universitaires.

Les étudiants australiens paient, de plus, les frais de scolarité parmi les plus élevés des pays de l’OCDE (après le Royaume-Uni, le Japon, la Corée, les USA et le Chili). Les frais de scolarité demandés par les établissements d’enseignement publics au niveau licence ou équivalent dépassent les 6000 dollars américains par an, et les 9000 dollars dans les établissements privés. Les dépenses des ménages australiens pour l’éducation sont parmi les plus importantes des pays de l’OCDE : 18% du total des dépenses au titre des établissements d’enseignement pour le primaire et le secondaire. Elles sont de 8% en France, comme pour la moyenne des pays de l’OCDE. Pour le tertiaire, ces dépenses montent à 47% pour les ménages australiens. Elles sont à 9% en France, 44% aux USA, pour une moyenne de 18% parmi les pays de l’OCDE.

Enfin, les Australiens diplômés d’une l’université bénéficient d’un salaire seulement 40% plus élevé que ceux n’ayant pas étudié au-delà du secondaire. Le bénéfice moyen pour les pays de l’OCDE est un salaire 56% plus élevé (55% en France).
Ces chiffres ne prennent cependant pas en compte les aides publiques pour lesquelles les étudiants australiens sont éligibles. Au final, 13,4% des dépenses publiques totales australiennes vont vers l’éducation, ce qui est au-dessus de la moyenne de l’OCDE de 11,3%, et bien au-dessus de celle de la France de 8,4%

Lire le rapport de l’OCDE