Priorités de l’Agence spatiale Australienne 

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Australie | Politiques de recherche, technologiques et universitaires | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
7 septembre 2018

Dr Megan Clark, directrice de l’Agence Spatiale Australienne (ASA) mise en place au 1er juillet 2018, a annoncé les grandes priorités de l’agence lors de la conférence annuelle de l’Association Australienne de l’Industrie Spatiale.

La mission première de l’ASA est la croissance et la transformation de l’industrie spatiale australienne, à l’heure où les activités commerciales du domaine prennent de l’ampleur. L’agence spatiale travaillera également à étendre l’utilisation des technologies spatiales à d’autres secteurs tels que l’agriculture, l’exploitation minière, l’extraction de gaz et de pétrole…

L’agence a identifié 6 priorités stratégiques qui permettront à l’Australie d’être compétitive sur la scène mondiale, et de répondre aux besoins du pays.

1. Les télécommunications :

Le territoire australien n’est couvert qu’à 30% par le réseau de téléphonie mobile. L’agence prévoit de connecter l’ensemble du territoire, mais aussi ses zones aériennes et maritimes, avec des technologies de pointe, dont les communications laser, les plateformes de haute altitude et les constellations de petits satellites.
Le pays compte aussi profiter de sa position géographique, offrant une vue unique sur le système solaire, la voie lactée et couvrant 12% de la rotation du monde, pour développer ses stations au sol.

2. Position, navigation et synchronisation :

L’agence vise à améliorer la précision de la technologie GPS australienne, aujourd’hui de 5 à 10 mètres, pour obtenir une précision de 10 cm à travers le pays, et de 3 cm dans les grandes villes, et se placer en pionnier mondial.

3. La reconnaissance de la situation spatiale :

La position géographique de l’Australie en fait un acteur important de la surveillance spatiale, avec en particulier la surveillance et le suivi des débris spatiaux. L’agence participera à la traque de débris américaine dans l’hémisphère Sud et prendra part au service militaire de surveillance des systèmes antisatellites pour assurer un réseau de communication résilient qui renforce la sécurité du pays, et permettra également de développer des technologies de service en orbite.

4. L’observation de la Terre :

L’agence spatiale australienne ne fait pas une priorité du développement et du lancement de satellites d’observation de la Terre, mais concentrera ses efforts sur le développement et la commercialisation de technologies de traitement de données. Ces technologies ont été déjà extensivement développées par Geoscience Australia, l’agence gouvernementale de recherche sur tous les aspects de la géoscience, qui est aussi le dépositaire des données et connaissances géographiques et géologiques de la nation.

5. Recherche et développement :

L’Australie va construire une recherche astronomique, en particulier en radioastronomie, mais le pays promouvra également des domaines de R&D émergeants tels que l’intelligence artificielle, la robotique, l’analyse de données, l’internet des objets, la cyber-sécurité dans l’espace (cryptographie quantique), les technologies utilisant des lasers optiques, ou les propulsions du futur…

6. De la Terre à l’espace et de l’espace à la Terre :

Les technologies développées pour l’espace pourront être utiles sur Terre, et vice versa. Ainsi, les technologies robotiques développées pour la station spatiale internationale pourront être reprises pour l’industrie minière australienne, et les capacités de gestion des ressources à distance utilisées au sol, pourront être étendues pour l’espace.

L’agence spatiale australienne ne développera pas les capacités de lancement du pays, jugées trop coûteuses, mais elle soutiendra les entreprises commerciales souhaitant offrir un service de lancement. Le gouvernement australien actualise par ailleurs le « Space Activities Act 1998 » afin de faciliter la règlementation sur les activités spatiales, en particulier sur les lancements depuis le sol ou la zone aérienne australiens. Enfin, la directrice de l’agence insiste sur le caractère clé des partenariats internationaux. L’agence considère sa participation à des missions spatiales conjointes, qui permettraient de faire valoir la technologie et l’industrie spatiales australiennes sur la scène mondiale.

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