Politique australienne de recherche et d’innovation - Santé et Médecine - Septembre 2022

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Australie | Politiques de recherche, technologiques et universitaires | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
8 septembre 2022

Le CSIRO ouvre le premier laboratoire australien pour les vaccins et les thérapies

Financé à hauteur de 23.1 millions d’Au$ par l’agence australienne de recherche (CSIRO), et soutenu financièrement par le gouvernement fédéral et du Victoria, ce nouveau laboratoire situé à Clayton (Melbourne) est la première structure permettant à l’Australie de produire des vaccins et des médicaments sur son propre territoire. Jusqu’à aujourd’hui, les vaccins et médicaments candidats développés en Australie devaient en effet être envoyés à l’étranger afin d’être produits en grande quantité pour les tests cliniques. Ce nouveau laboratoire permettra donc de faciliter la commercialisation des traitements développés en Australie, et de renforcer un lien aujourd’hui faible entre la recherche et l’industrie. Ministère de l’industrie

Signature de l’accord entre Moderna et le gouvernement australien

Le gouvernement fédéral et le gouvernement étatique du Victoria ont finalisé avec Moderna l’accord portant sur un partenariat de 10 ans. Dans le cadre de ce partenariat, un centre de fabrication de vaccin à ARNm sera construit à l’Université de Monash, et Moderna établira son quartier général ainsi qu’un centre de recherche régional dans l’Etat du Victoria. Une fois opérationnel, le centre de fabrication devrait pouvoir fournir jusqu’à 100 millions de doses de vaccin par an. Ministère de l’industrie

Mieux se préparer pour affronter les prochaines pandémies

L’Agence australienne de recherche CSIRO a publié un rapport dans lequel elle fournit une liste de 20 recommandations visant à améliorer la préparation de l’Australie aux prochaines pandémies. Cette amélioration est en effet primordiale, car l’émergence de nouveaux pathogènes dans les populations humaines s’est significativement accélérée ces dernières années. Si les mesures de confinement, quarantaine et fermetures des frontières ont prouvés leur efficacité pour réduire la propagation d’un virus, l’impact de ces mesures sur la santé mentale des individus et sur l’économie d’un pays implique qu’elles ne pourront pas constituer une solution à elles seules. Ce rapport, qui se base sur la consultation de 146 experts australiens issus d’organisations académiques, industrielles et gouvernementales, identifie 6 secteurs scientifiques et technologiques dans lesquels l’Australie devrait investir pour mieux se préparer aux prochaines pandémies :

  • Les études pré-cliniques. Le CSIRO suggère de concentrer les recherches sur 5 familles de virus prioritaires présentant un risque accru de causer de futures pandémies : les Coronaviridae, les Flaviviridae, les Orthomyxoviridae, les Paramyxoviridae et les Togaviridae ; dont sont issus les virus de la COVID-19, de la dengue, de la grippe, du Nipah et du Chikungunya respectivement.
  • La production de vaccins sur le territoire australien ;
  • L’adaptation et la création de composés antiviraux
  • Les méthodes de diagnostic et leur déploiement à grande échelle ;
  • l’analyse génomique des pathogènes et de leurs variants, afin de surveiller l’émergence de nouveaux pathogènes potentiellement dangereux pour l’humain ;
  • le partage des données entre le système de santé et le gouvernement, afin d’optimiser la prise de décision politique en réponse aux pandémies.
    CSIRO