La science en Australie : Espace et Technologie - Septembre 2022

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8 septembre 2022

Origine de la météorite Black Beauty

Des chercheurs de l’université de Curtin (Perth, Australie Occidentale) sont parvenus à identifier le cratère exacte d’où la météorite « Black Beauty » est originaire sur la planète Mars. Découverte dans le désert du Sahara en 2011, il s’agit de la météorite la plus ancienne jamais trouvée sur Terre. C’est grâce à un algorithme de machine learning analysant la taille et la distribution de plus de 94 millions de cratères sur Mars que les chercheurs ont pu identifier avec précision le cratère d’origine de cette météorite. Space Connect

Qu’est la matière noire, ou plutôt, que n’est-elle pas ?

L’expérience ORGAN (Oscillating Resonant Group AxioN), première contribution majeure de l’Australie à la détection de la matière noire, a démarré pour étudier la nature de cette mystérieuse matière. Invisible, car n’émettant pas de lumière, la matière noire est l’objet de diverses théories et outils de détection. L’expérience ORGAN cherche à vérifier si elle pourrait être composée d’axions, des particules neutres et de très faible masse, mais qu’il serait possible de détecter en les convertissant en photons sous un champ magnétique fort. Hébergé au Quantum Technologies and Dark Matter Laboratory de l’Université d’Australie Occidentale, ORGAN a terminé sa première campagne de mesures, les plus fines à ce jour, pour identifier des axions dans une plage de masses spécifique… Cette campagne n’a pas permis de détecter d’axions, mais elle a restreint les plages de masses qu’ils peuvent avoir. D’autres théories pour la matière noire seront testées bientôt avec l’expérience SABRE. SpaceAustralia

Un nouveau matériau transparent et flexible comme composant isolant pour les transistors

Des chercheurs de l’université de Nouvelle Galles du Sud ont développé un matériau transparent et flexible qui permet à la fois de surmonter les limites technologiques de l’industrie actuelle des semi-conducteurs au silicium pour la miniaturisation, mais aussi d’ouvrir la voie à de nouvelles applications jusqu’alors inaccessibles en raison de la nature opaque et rigide du silicium. On peut à présent imaginer des applications pour la réalité augmentée, l’affichage flexible ou même les vêtements. Les ingénieurs de l’université ont utilisé une membrane en titanate de strontium monocristallin comme isolant diélectrique, obtenant ainsi un transistor en 2 dimensions ayant les mêmes performances que ceux en 3D au silicium. Des circuits plus complexes sont à l’étude. UNSW

Un langage aborigène exceptionnellement adapté pour la programmation de certains problèmes utilisant des intelligences artificielles

Le Jingulu est un langage qui peut se traduire directement en commandes pour les intelligences artificielles, compréhensible pour les humains, efficace dans sa syntaxe resserrée qui réduit le temps de calcul (avec seulement trois verbes : venir, aller, faire), et permettant de changer le domaine d’utilisation sans changer la syntaxe. Selon le prof Abbass de l’université de Nouvelle Galles du Sud, ce langage est particulièrement adapté à la programmation d’essaims d’intelligences artificielles. UNSW

Une technologie utilisant des subterfuges pour piéger les hackers

Des étudiants, chercheurs et professionnels de l’industrie australiens ont développé une série de technologies numériques de pointe pour repérer et piéger les pirates informatiques. DecaaS (Deception as a Service – le subterfuge comme service) utilise des modèles d’apprentissage automatique pour créer des versions très réalistes mais fausses de données numériques qui sont attrayants pour les pirates informatiques, afin de détecter une intrusion malveillante, et de connaître l’intention, mais aussi l’équipement et les processus utilisés. CSIRO

L’université de RMIT s’associe au projet de recherche européen SELFY pour sécuriser la mobilité connectée

Le projet européen « Cooperative Connected Autonomous Mobility » (CCAM – Mobilité autonome connectée coopérative) devrait permettre aux utilisateurs routiers de partager leurs informations, grâce à la connectivité des véhicules et infrastructures, afin de coordonner leurs actions. L’université de RMIT contribuera à ces recherches grâce à son expertise en intelligence artificielle pour détecter les cyberattaques dans les systèmes distribués de grande échelle. Les outils collaboratifs visant à accroître la sécurité, la protection et la résilience de l’environnement CCAM contre les cyberattaques ou les actions malveillantes devraient être adoptés par divers organismes de gestion du trafic. RMIT University