La science en Australie : environnement

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Australie | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
7 avril 2021

L’utilisation de l’IA s’étend pour préserver la biodiversité australienne

Parmi les nombreuses applications qu’elle peut avoir, l’IA s’est montrée être une technologie prometteuse pour la protection de l’environnement en Australie. Une collaborationentre le CSIRO, Microsoft et le gouvernement australien a ainsi permis de réduire l’impact des porcs sauvages sur les nids de tortues dans le Queensland de presque 90%, en élaborant un système qui prédit en temps réel la location des nids et des porcs. A Perth, une équipe de l’université de Murdoch travaille sur le développement d’un algorithme de machine learning permettant d’identifier rapidement les fourmis invasives. Le planeur sous-marin Vertigo3, mis au point par le CSIRO et l’Université technologique du Queensland, utilise l’IA pour surveiller et analyser les écosystèmes coralliens. L’Institut Australien de Sciences Marines a lancé un challenge BRII destiné aux entreprises pour mettre au point un algorithme d’IA comptant et classifiant les populations de poissons à partir d’enregistrements vidéo. Les scientifiques de l’université de Sydney, de Earth Ocean and Space, et de ArborCarbon pourraient bientôt mettre au point un outil de détection des baleines grâce à une technologie de pointe combinant robotique, machine learning et détection thermique. 

Une première base de données sur la reproduction des coraux de l’Indopacifique

Treize chercheurs et de nombreux alumni du Centre d’excellence ARC pour l’étude des récifs coralliens (Coral CoE) ont participé à une coopération internationale incluant en tout plus de 90 auteurs de 60 institutions, dans 20 pays. La nouvelle base de données, intitulée Coral Spawning Database (CSD), rassemble aujourd’hui plus de 6 000 observations (certaines remontant jusqu’en 1978) pour plus de 300 espèces provenant de 101 sites dans les régions tropicales de l’océan Indien et du Pacifique occidental, soit plus de quarante ans d’informations jusque là inaccessibles. L’ accès à ces données devrait aider les chercheurs à identifier des changements dans la reproduction des coraux pouvant être associés au changement climatique. Lien

La collecte passive d’ADNe facilite l’analyse de la biodiversité aquatique

Le Dr Cindy Bessey de la plateforme scientifique Environomics Future du CSIRO a pu prouver que la suspension d’une membrane de cellulose dans une colonne d’eau était tout aussi efficace que l’actuelle technique de filtrage après pompage pour le prélèvement de l’ADN environnemental (ADNe). Ce gain de temps et de matériel devrait permettre d’augmenter considérablement le nombre de prélèvement. Ce type de procédé est utilisé pour analyser les espèces présentes sur un récif, surveiller la biodiversité dans les parcs marins reculés ou donner une alerte précoce sur la présence de nuisibles (biosécurité) ou d’espèces dangereuses pour l’homme (telles que le problème des méduses cubozoan, auquel fait écho cette étude). Les résultats (séquences ADN et représentation visuelle des espèces détectées) sont disponibles en libre accès sur la plateforme Atlas of Living Australia. Lien

19 écosystèmes australiens, des tropiques en Antarctique, sont sur la route de l’extinction

Un large rapport écrit par 38 chercheurs australiens de 29 universités et agences gouvernementales, publié dans la revue Global Change Biology, a synthétisé les résultats de la recherche australienne sur la santé des écosystèmes et a évalué les données selon des critères permettant de déterminer leur état. C’est sans doute l’analyse la plus complète de l’environnement australien à ce jour. Selon le rapport, la connexion étroite de l’économie australienne avec la survie de ses écosystèmes doit amener à des plans de sauvegarde urgents et ambitieux, que les auteurs jugent propices dans le cadre de la reprise économique post-COVID. Sont en particulier visés l’amélioration de la gestion des incendies, le contrôle des espèces invasives, et une reforme du cadre législatif environnemental australien (actuellement sous critique après des modifications jugées insuffisantes). Lien.

Des cartes satellites du sol australien disponibles pour la première fois

Jusqu’à présent la cartographie des sols depuis l’espace était limitée aux sols arides, la végétation cachant la surface sous-jacente ou brouillant les signaux lumineux utilisés par les capteurs des satellites. Depuis février 2021, ces données (Bares Earth data) sont maintenant disponibles à des résolutions de 25 et 90m pour l’ensemble du continent australien. Ces résultats sont issus d’une collaboration entre le TERN et Geoscience Australia, ainsi que l’Australian National University (ANU) pour l’algorithme. Lien