La science en Australie : en direct des laboratoires - Juin 2021

Santé

COVID-19

Des chercheurs de l’Institut Kirby de l’université de New-South Wales ont développé génétiquement des cellules dans lesquelles le virus de la COVID-19 peut se répliquer quatre fois plus rapidement que dans des cellules standards. Ces cellules « superchargées » permettent ainsi d’étudier plus rapidement les mécanismes de réplication du virus et sa réaction à différents traitements à partir d’un seul écouvillon.
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Un vaccin contre la dengue

L’université du Queensland a mis au point un vaccin candidat contre la dengue, qui prend la forme d’un patch à appliquer sur la peau. Le vaccin, développé à partir du virus de la dengue et du virus Binjari, vient de montrer des résultats encourageant sur des souris infectées.
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Recherche contre le cancer

Une équipe de recherche de l’université de New-South Wales a mis au point un traitement potentiel prometteur contre le gliome protubérantiel infiltrant, une forme de cancer du cerveau incurable touchant généralement les enfants. A l’université de Melbourne, une subvention gouvernementale de 2.6 millions d’Au$ permettra aux chercheurs de développer une plateforme en ligne pour améliorer la vie des personnes ayant eu un cancer du cerveau. Une nouvelle étude démontrant un lien entre indice de masse corporelle élevé et taux de survies plus faibles du cancer du sein précoce vient d’être publiée par des chercheurs de l’université Flinders. Les recherchesmenées à l’Institut Diamantina de l’université du Queensland montrent que les patients atteints de cancers du col de l’utérus, ou de la tête et du cou, avaient de meilleurs pronostics de survie lorsque les tumeurs présentaient de nombreux traits d’inhibition immunitaire.
 

De nouveaux outils pour une meilleure santé

Des physiciens de l’Université de Sydney développent de nouveaux standards pour mesurer l’infiltration de l’humidité dans les dispositifs bioniques tels que les implants cochléaires ou les pacemakers, afin d’en améliorer le fonctionnement. Une seconde équipe de cette université travaille quant à elle au développement d’une rétine artificielle, imprimée à faible coût grâce à une imprimante 3D. L’Intelligence Artificielle apparaît également comme un outil puissant pour la médecine, comme en démontre l’algorithme du CSIRO permettant de segmenter la colonne vertébrale en 2 minutes, ou encore les travaux de l’université de New-South Wales pour le développement d’un système IA détectant rapidement les pandémies. A l’université du Queensland, c’est la Réalité Virtuelle Immersive qui est utilisée par les chercheurs pour améliorer le traitement des troubles de la communication.

Espace

Un trou noir de taille intermédiaire

Des chercheurs de l’Université de Melbourne et de l’Université de Monash (Etat du Victoria) ont mis en évidence un trou noir de 55 000 fois la masse du soleil. Plus grand que les trous noirs issus des étoiles, mais plus petit que les trous noirs supermassifs au centre des galaxies, il s’agit du premier trou noir de taille intermédiaire jamais observé. Cette découverte est une avancée importante dans notre compréhension de la formation des trous noirs supermassifs.
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Détecter la vie sur d’autres planètes

Une équipe de recherche internationale menée par l’Université de New-South Wales à Sydney a créé une base de données répertoriant la signature spectrale de 958 molécules contenant du phosphore. Ces molécules, si détectées à l’aide d’un télescope dans l’atmosphère d’exoplanètes, pourraient indiquer la présence d’un réseau chimique interagissant avec la phosphine, un composé qui représente une biosignature bien identifiée.
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Lancement de la startup Quasar Satellite Technologies

Cette nouvelle startup australienne implémentera une technologie développée par le CSIRO, permettant de communiquer avec des centaines de satellites en même temps. La technologie se base sur un système d’antenne multifaisceaux, capable d’envoyer et de recevoir le signal d’une multitude de satellite simultanément.
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Technologie

L’Université de Sydney lance la Digital Sciences Initiative

Menée par la faculté d’Ingénierie, l’initiative aura comme objectif d’accélérer la recherche et le développement dans 4 domaines d’intérêts : l’imagerie numérique de la santé, l’agriculture numérique, la défense et l’ingénierie centrée sur les données.
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L’Intelligence Artificielle pour améliorer le trafic routier

Le laboratoire AIMES (Australian Integrated Multimodal EcoSystem) de l’université de Melbourne a comme objectif de créer une IA permettant de prédire les conditions de circulation dans la ville de Melbourne afin d’en améliorer le trafic routier. Cette technologie s’appuiera sur des algorithmes de machine learning et de données en temps réel.
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Diamant quantique

Quantum Brilliance, une spin-off de l’Australian National University à Canberra, cherche à relever le défi de faire fonctionner un qubit à température ambiante. La jeune start-up a mis au point une technique inédite permettant de former un qubit à l’intérieur d’un cristal de diamant. Les propriétés du diamant quantique pourront être testées en juin, lorsqu’il sera installé dans le supercalculateur de Pawsey, en Australie Occidentale.
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Technologies numériques, quel rôle dans l’art ?

En Australie Méridionale, des chercheurs ont analysé plus de 14 millions de photos d’art rupestre australien à l’aide du machine learning, leur permettant de recréer la chronologie du changement de style de dessin. A l’université de New-South Wales à Sydney, les artistes informatiques du 3D Visualisation Aesthetics Lab combinent l’art et l’animation 3D pour fournir une meilleur visualisation de systèmes complexes, tels que les processus cellulaires dans une cellule cancéreuse. Des chercheurs de l’Université de Melbourne récolteront auprès de 14 400 habitants de Melbourne leur vision de l’enfant du futur, afin de créer en 2024 un hologramme de 100m de haut grâce à la réalité augmentée interactive.

Antarctique

L’expédition de recherche sur les stocks de krill dans l’océan austral s’achève avec des résultats inédits

En collaboration avec le CSIRO, les scientifiques de la Division Antarctique Australienne (AAD), dirigés par le Dr So Kawaguchi, sont revenus à Hobart à bord du navire de recherche (RV) Investigator avec un nouvel éclairage sur les populations de krill. Trois caméras et des échosondeurs ont été ancrés sur une série de fonds marins différents, où ils enregistreront une vue tridimensionnelle du krill à des profondeurs allant jusqu’à 1500 mètres sur une année, y compris en hiver lorsque la surface sera recouverte de glace. Les résultats donneront un aperçu de la vie du krill jamais atteint auparavant, dans le but de transformer ces données en une estimation fiable de sa biomasse. La ministre de l’environnement Sussan Ley s’est félicitée de ces résultats qui contribueront à améliorer les politiques de gestion de la CCAMLR, et à fixer une limite de capture de précaution pour la pêche qui devrait se développer dans la région (« blue economy »), non exploitée depuis 1995. Pour plus d’informations sur l’expédition, rendez-vous sur le quatrième épisode de la série "Chroniques du krill de l’Antarctique oriental".
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L’écosystème de l’île subantarctique de Macquarie cherche à retrouver son équilibre

En 2011, le gouvernement de Tasmanie et la Division Antarctique Australienne (AAD) ont mené le plus grand programme d’éradication multi-espèces jamais réalisé sur l’île isolée de Macquarie, ciblant les lapins, les rats noirs et les souris domestiques ayant eu près d’un siècle d’impact sur les oiseaux et la végétation indigène de l’île, en s’intégrant à la chaîne alimentaire. Une étude doctorale menée par le chercheur Toby Travers de l’IMAS révèle les implications qu’a aujourd’hui l’élimination de ces espèces sur les espèces indigènes qui s’étaient adaptées pour s’en nourrir, ainsi que l’impact des empoisonnements secondaires. L’étude démontre l’intérêt d’associer aux projets d’éradication de solides programmes de surveillance de l’équilibre des chaînes alimentaires, afin de s’assurer que les variations de populations de prédateurs ou de proies indigènes sont anticipées et quantifiées de manière adéquate, voir les populations soutenues par des actions de gestion supplémentaires (programmes de reproduction ou le transfert de proies indigènes).
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Environnement

L’océan pacifique compterait un demi-trillion de coraux

Pour la première fois, une étude, menée par le Centre d’excellence de Recherche sur les Coraux (ARC Centre of Excellence for Coral Reef Studies) à l’université de James Cook, propose un décompte du nombre de coraux à travers l’Océan Pacifique, de l’Indonésie à la Polynésie Française. Les résultats sont cruciaux pour la recherche et la conservation des coraux, car ils soulèvent par exemple la question de l’impact de la restauration des coraux comme solution au changement climatique : il faudrait faire pousser environ 250 millions de coraux adultes pour augmenter de seulement 1% la couverture corallienne de la Grande Barrière de Corail.
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La science participative au service des grenouilles australiennes

Plus de 300 000 enregistrements ont été soumis par des citoyens à travers l‘Australie à l’aide de l’application téléphonique FrogID de l’Australian Museum, créant ainsi l’une des plus grandes bases de données de ce type au monde. Les grenouilles sont des bio-indicateurs clés de la santé des écosystèmes. L’intérêt du public pour ces amphibiens permet aux chercheurs dirigés par Gracie Liu de l’université de NSW de continuer à étudier la santé des espèces de grenouilles selon leurs aires de répartition, dont 40 des 243 connues en Australie sont menacées d’extinction.
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Plus de la moitié des émissions mondiales de méthane proviendraient des écosystèmes aquatiques

Les concentrations de méthane dans l’atmosphère sont aujourd’hui 150 % plus élevées qu’avant la révolution industrielle, or ce gaz à effet de serre joue un rôle majeur dans le contrôle du climat de la Terre, ayant bien plus d’impact que le dioxyde de carbone. Une nouvelle étude co-publiée par un chercheur du Centre de biogéochimie côtière de l’université Southern Cross montre que la moitié des émissions mondiales de méthane proviennent des écosystèmes aquatiques, en particulier ceux créés par l’Homme ou subissant l’impact de l’Homme.
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Fenêtre sur la consommation de l’eau urbaine en Australie

Le Bureau of Meteorology (BOM) a publié le rapport national sur les performances des services publics d’eau urbains (Urban NPR) et le compte national de l’évaluation de la disponibilité de l’eau et de sa gestion pour les régions urbaines (NWA-Urban Regions) pour l’année 2019-2020. Ces rapports indépendants existent depuis plus de 10 ans, et couvrent 70 à 80 % de l’utilisation de l’eau en Australie, soit 85 services publics desservant plus de 23 millions d’Australiens (sur 25.36 en 2019). Les conclusions clés de cette année sont : la consommation d’eau urbaine nationale a augmenté (2 %), ainsi que les investissements publics dans les services d’approvisionnement et d’assainissement (225 millions AUD ou 5 %). En réponse aux conditions sèches de la seconde moitié de 2019, les services publics urbains ont choisi de réduire la pression sur les ressources en eau de surface et de s’appuyer davantage sur l’approvisionnement en eau dessalée (+13% à Sydney, +24% à Melbourne) et en eaux souterraines (+12% au niveau national) pour répondre à la demande urbaine. Les niveaux de stockage d’eau ont variés de manière significative à travers le pays.
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