La science en Australie : brèves scientifiques - mars 2022

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Australie

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Australie | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement | Sciences de l’ingénieur : aéronautique, mécanique, électronique, génie civil | Science de la matière : matériaux, physique, chimie, optique | Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
10 mars 2022

Santé : Une technique innovante pour le stockage des vaccins développée en Australie

Des scientifiques australiens ont mis au point une technique qui pourrait mettre fin à la nécessité de réfrigérer les vaccins animaux et humains, y compris celui de la COVID-19. Après trois ans de recherche, l’équipe a mis au point une capsule de matériau cristallin soluble composée de structures métalliques organiques qui protège les vaccins de la chaleur. Cette technique a été testée avec succès sur le vaccin de la maladie de Newcastle, une maladie présente partout dans le monde, très contagieuse et souvent grave, qui affecte notamment les volailles domestiques. Cette technique devrait permettre un meilleur accès aux vaccins dans le monde et la diminution des pertes dues à leur sensibilité thermique. Lien
 

Santé : Avancée pour le traitement des troubles neurologiques

Des scientifiques australiens experts en neurobiologie et en physique des matériaux se sont associés pour mettre au point une boîte de Pétri permettant de faire croître et de faire vieillir des cellules cérébrales vivantes de patients souffrant de troubles neurologiques. Cette avancée clef est un élément essentiel dans la réalisation de traitements médicamenteux ciblés pour les personnes atteintes de troubles neurologiques, et pourrait améliorer les études futures sur des conditions telles que la démence, la maladie de Parkinson, l’épilepsie, l’autisme et santé mentale. Lien

Energie et ressources : Un nouveau procédé pour la production d’hydrogène vert :

Le Prof Gunther Andersson de l’université de Flinders travaille sur un procédé unique de production d’hydrogène vert par thermo-photo-catalyse, qui utilise le rayonnement et les propriétés thermiques du soleil pour convertir l’eau en hydrogène et en oxygène. Cette technologie devrait revenir beaucoup moins chère que par électrolyse de l’eau. Sparc Technologies Ltd, Fortescue Future Industries Pty Ltd (une filiale de Fortescue Metals Group Ltd), l’université d’Adélaïde et l’université de Flinders ont conclu un accord pour former l’entreprise conjointe Sparc Hydrogen Pty Ltd qui développera cette technologie. Lien

Espace : La détection d’astéroïdes depuis Canberra

Entre 2% et 7% des astéroïdes ne sont pas détectés par l’agence spatiale américaine NASA en raison de contraintes géographiques. Canberra pourrait contribuer à combler cette lacune grâce à sa localisation et à ses infrastructures. L’antenne de 70 mètres située à Tidbinbilla près de Canberra pourrait être utilisée pour illuminer les astéroïdes via des ondes radio, et ainsi contribuer au catalogue de la NASA. link

Technologie : Des physiciens nucléaires mettent au point un matériau ignifuge ultraléger pour la lutte contre les incendies en Australie

Ce matériau pourrait révolutionner les équipements et uniformes des pompiers, et protéger les objets ménagers d’un simple revêtement. Ce matériau est fabriqué par bombardement de neutrons sur un mélange d’aluminium, de titane et de carbone, puis une fois l’aluminium retiré, le carbure de titane obtenu est revêtu de couches d’ignifugeants extraits de matières naturelles telles que les coquilles de crevettes ou d’huîtres. On peut ensuite l’appliquer sur le mobilier, ou les tissus. Des tests sur la mousse de polyuréthane ont montré que ce matériau réduit non seulement les flammes, mais également les fumées toxiques de la mousse. Lien

Technologie : Des opérations quantiques avec une adéquation de 99 % : la clé des ordinateurs quantiques

Les chercheurs de l’UNSW et de l’université de technologie de Sydney en partenariat avec des équipes américaine, japonaise, et égyptienne, viennent de prouver que leurs opérations à l’aide d’un ordinateur quantique à base de silicone étaient correctes à plus de 99%. Ils ont publié leur résultat dans le journal Nature avec un articleprésentant leurs travaux. Les performances de leur processeur quantique ont été vérifiées à l’aide d’une technique appelée tomographie de porte développée aux Etats-Unis. Le défi relevé par les chercheurs était de parvenir à faire interagir les spins nucléaires tout en les maintenant isolés pour ne pas perdre l’information quantique. Ils y sont parvenus en utilisant un électron lié à deux noyaux d’atomes de phosphore… Lien

Technologie : Temps d’analyse considérablement réduit grâce à un nouveau format de fichier

Un nouveau format de fichier informatique qui permet de traiter les échantillons d’ADN 30 fois plus rapidement que les systèmes existants a été développé par des équipes de l’Université de New South Wales et du Garvan Institute of Medical Research. Cette avancée scientifique pourra permettre de fournir des traitements spécialisés plus rapides et de meilleure qualité aux patients atteints de cancer et d’autres maladies. Lien

Environnement : Récifs coralliens et changement climatique

Il n’y aurait aucune solution de préservation des récifs coralliens contre le changement climatique : une nouvelle étude d’une équipe internationale d’universités, comprenant l’Université James Cook à Townsville, a montré qu’un réchauffement global de 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels sera catastrophique pour presque tous les récifs coralliens, y compris ceux que les scientifiques pensaient pouvoir servir de refuges pendant le changement climatique. Seulement 0,2 % des récifs coralliens à l’échelle mondiale sont susceptibles d’éviter un stress thermique fréquent avec la montée des températures. Lien

Environnement : L’ADN du sol comme indicateur de la santé des écosystèmes

Des chercheurs de l’Université de Flinders ont étudié les communautés microbiennes du sol pour suivre les le rétablissement des anciens sites miniers. Ces communautés aident à la restauration de fonctions écologiques et de communautés végétales. L’équipe de chercheurs a mis au point une nouvelle approche qui compare les communautés microbiennes des sites miniers à celles de sites de référence voisins représentant l’écosystème naturel souhaité. Leurs modèles devraient servir à une meilleure prévision des délais nécessaires pour la réhabilitation et la gestion des sites. Lien

Environnement : Des terrains dédiés à la préservation de la biodiversité exposés aux risques de pollution minière

L’Australie possède le plus grand réseau mondial de terrains privés pour la conservation et la réhabilitation des sols, qui protègent une gamme importante d’espèces sauvages rares telles que bilby, perruche à ailes d’or, bandicoot rayé de l’Est… Cependant, ces terrains privés ne sont pas protégés dans le Queensland contre les projets miniers, qui peuvent s’installer contre la volonté du propriétaire. De plus terrains ou parcs nationaux sont victimes de la pollution des nappes phréatiques liées aux activités minières. La législation ne tient compte que de l’impact de ces activités sur les constructions et les activités commerciales, négligeant l’impact sur les investissements écologiques pour la préservation de l’environnement. Lien.

Environnement : La résurgence du tigre de Tasmanie ne serait bientôt plus de la science-fiction !?

L’université de Melbourne met en place un nouveau laboratoire pour la dé-extinction et la conservation des espèces marsupiales, grâce à un don philanthropique de 5 millions de dollars. Les recherches qui seront menées dans ce Thylacine Integrated Genetic Restoration Research (TIGRR) Lab (ou Laboratoire pour la recherche intégrée sur la restauration génétique du tigre de Tasmanie) comprennent l’étude du génome du tigre de Tasmanie, le développement de techniques pour l’utilisation de cellules souches de marsupiaux pour faire un embryon, et le transfert de cet embryon dans un utérus hôte… Ces recherches focalisées sur le tigre de Tasmanie devraient bénéficier à la préservation de nombreuses autres espèces marsupiales. Lien