La science en Australie : brèves scientifiques - Mai-Juin 2023

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Australie

Actualité
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12 juillet 2023

Environnement

L’Australie et Fiji s’associent pour le Climat

En mars dernier, Monash University et Fiji National University ont inauguré le centre de recherche international PACT pour Pacific Action for Climate Transition. Ce centre se focalisera sur les liens critiques entre le changement climatique et le développement de l’économie afin d’identifier des solutions adaptatives pour la région Pacifique. Monash University

AquaWatch : l’eau potable dans le viseur du CSIRO

Le gouvernement australien a investi 83 millions de dollars dans le projet de recherche AquaWatch Australia dirigé par l’agence gouvernementale pour la recherche australienne, le CSIRO. Ce programme vise à fournir un service météorologique pour la qualité de l’eau utilisant d’une part des satellites pour l’observation de la Terre depuis l’espace et d’autre part des capteurs en mer pour assurer une analyse en temps réel. Il sera déployé à l’intérieur du territoire australien pour la surveillance des rivières, barrages, voies navigables et autres fermes aquacoles et sites miniers mais également en mer, pour la surveillance des mangroves, des zones humides côtières et des récifs coralliens. Des sites pilotes ont été installés en Australie mais également dans cinq pays partenaires comme les Etats-Unis ou le Vietnam. CSIRO, Ministère de l’Industrie et des Sciences

L’innovation au service de l’environnement

Le CSIRO et Jacobs, une entreprise américaine spécialisée dans le conseil en innovations technologiques, ont annoncé la création de l’Innovation Program en avril dernier. Les deux partenaires ont l’ambition d’identifier et de développer conjointement des solutions réalisables au niveau commercial pour relever les défis critiques posés par le changement climatique et le développement durable. Trois priorités sont fixées : la décarbonisation des soins de santé, la gestion efficace des contaminants environnementaux et celle des matières plastiques. CSIRO

Acanthasters pourpres : de prédateurs coralliens à proie

Grâce au soutien financier de Reef Trust (gouvernement australien) et de la Great Barrier Reef Foundation dans le cadre du programme de contrôle et d’innovation sur des Acanthaster pourpres (COTS control and innovation program), les scientifiques de l’University of Queensland ont identifié une espèce de prédateurs naturels de l’acanthasters pourpres. Le crabe rouge décorateur ou Schizophrys aspera, très friand des acanthasters juvéniles, pourrait être une solution pour les récifs coralliens. University of Queensland

Et si les algues valaient des milliards ?

Les forêts d’algues ou forêts de laminaires constituent des écosystèmes complets répandus sur plus d’un tiers des côtes mondiales. Elles sont aujourd’hui en voie de disparition pour cause de surpâturage d’oursins ou de réchauffement des eaux. En Tasmanie, par exemple, plus de 95% de la canopée a disparu. Des chercheurs de l’University of New South Wales Sydney, suggèrent pourtant que les forêts de laminaires valent des centaines de milliards pour la société grâce à la pêche (comme écosystème producteur de poissons et invertébrés), au cycle des nutriments et à l’élimination du carbone (comme écosystème stockeur d’azote et de carbone). Bien que le montant exact varie selon les régions et le type de varech, les conclusions suggèrent que ces forêts fournissent collectivement une moyenne de 500 milliards de dollars US grâce aux services écosystémiques - les services fournis par les écosystèmes à l’homme - chaque année. University of New South Wales

Energie & ressources

Le CSIRO investit dans le stockage du carbone

L’agence scientifique nationale australienne a annoncé, en mars dernier, le lancement du programme CarbonLock d’une valeur de 20 millions de dollars, pour le développement de techniques innovantes pour capturer le carbone atmosphérique de manière permanente. Ce programme s’intéresse aux solutions naturelles de stockage du carbone, et à son stockage géologique. Mais l’un des programmes de développement de CarbonLock se concentre sur la capture directe du carbone de l’air en utilisant de nouveaux matériaux composites (développés par des IA), ou des réactions de carbonatation minérale qui permettent de former des roches à partir du CO2 atmosphérique. CSIRO

L’Australie se prépare pour son objectif « zéro émission en 2050 »

Les scientifiques du projet Net Zero Australia, un partenariat entre l’University of Melbourne, l’University of Queensland, Princeton University’ Andlinger Center for Energy and Environment et Nous Group, ont délivré en avril, un modèle d’analyse sur les capacités de l’Australie à atteindre son objectif zéro émission en 2050. Les conclusions suggèrent que l’Australie devra tripler la capacité de production du marché national de l’électricité d’ici 2030, ce qui requiert un déploiement rapide de la production, la transmission et le stockage de l’énergie éolienne et solaire, des véhicules électriques et des pompes à chaleur pour remplacer le charbon.
Cette étude est publiée un mois après l’édition par le CSIRO de la feuille de route de stockage des énergies renouvelables en Australie. Le rapport en arrive aux mêmes conclusions sur la nécessité de décarboniser rapidement en développant des technologies de stockage de l’énergie verte.University of Melbourne

Trois pas de plus vers la production d’hydrogène

Une équipe de chercheurs de Flinders University travaille activement sur la stabilité des photo-catalyseurs pour la séparation de l’eau en hydrogène et en oxygène, un processus permettant la production d’hydrogène directement à partir d’énergie lumineuse. L’équipe de recherche annonce avoir découvert le meilleur matériau en termes d’efficacité pour faciliter le processus : l’oxyde de chrome. Sans participer à la réaction en elle-même, le matériau permettrait de protéger et de stabiliser la production d’hydrogène par photo-catalyse à partir de la lumière du soleil. Flinders University

En parallèle, en mai dernier, le CSIRO, dans le cadre de la mission Hydrogen Industry, a annoncé la construction d’une unité de démonstration basée sur une technologie brevetée pour la production d’hydrogène. Cette unité bénéficie d’un financement de 10 millions de dollars sur 6 ans, par Advanced Carbon Engineering, fournisseur australien de recherche et d’innovation. Le résultat devrait être un générateur facile à déployer pour produire de l’hydrogène directement au point de consommation, et pourrait permettre la production, le transport et le stockage de l’hydrogène de manière efficace et en toute sécurité. CSIRO

Enfin, une équipe de recherche internationale à l’University of Technology of Sydney a produit un modèle de chaîne d’approvisionnement pour guider le développement du transport international de l’hydrogène et de son énergie intrinsèque. University of Technology Sydney

La première batterie sodium-soufre à grande échelle déployée en Australie

Les chercheurs de la Queensland University of Technology (QUT), dans le cadre du projet NBTC (National Battery Testing Centre), ont déployé la première batterie sodium-soufre (NaS) à grande échelle d’Australie dans un site pilote en Western Australia. Le système de stockage d’énergie par batterie NaS (BESS NaS) est une unité de base modulaire et évolutive de 250 kW/1,45 MWh conçue pour être déployée à l’échelle du gigawatt. Adapté aux applications de stockage d’énergie à grande échelle de six heures ou plus, le BESS NaS est capable de fonctionner dans des conditions de chaleur extrême sans nécessiter de climatisation. Les batteries NaS sont distribuées par BASF Stationary Energy Storage GmbH, une filiale de la société chimique allemande BASF SE. Concrètement le NaS BESS pourrait servir de stockage d’énergies renouvelables pour une alimentation énergétique plus stable et à la demande sur le territoire australien. Queensland University of Technology

Un atlas pour les déchets miniers

En mai dernier, Geoscience Australia a déployé, en collaboration avec plusieurs universités australiennes et les services géologiques de 5 Etats, un atlas des déchets miniers australiens. Négligés par le passé, ces déchets miniers pourraient être susceptibles de contenir des minerais essentiels pour la production de véhicules électriques ou de panneaux solaires par exemple. A ce jour, l’atlas aurait identifié plus de 1000 sites dans toute l’Australie comme sources possibles de minerais essentiels. Ministère de l’Industrie et des Sciences

Agriculture & Biosécurité

Culture du blé : vers un retour aux souches ancestrales

Ces dernières années, le virus de la mosaïque jaune du blé (WYMV) a sévi mondialement réduisant le rendement des grains de blé jusqu’à 80% et entrainant des pertes économiques considérables. Si les fongicides peuvent tuer les spores des champignons porteurs du virus, leur utilisation n’est ni rentable ni respectueuse de l’environnement. Des scientifiques de l’University of Melbourne ont identifié la séquence d’un gène, Ym2, de résistance à ce virus, provenant d’une ancienne plante sauvage méditerranéenne apparentée au blé, Aegilops sharonensis. L’identification de cette séquence ADN pourrait permettre de sélectionner les lignées porteuses de ce gène pour les cultures. Elle pourrait également faciliter l’identification de variantes de ce gène dans les espèces sauvages apparentées au blé pour l’amélioration des cultures par croisement avec des souches modernes. University of Melbourne

La nanotechnologie au service du vin

Une nouvelle nanotechnologie, développée par des scientifiques de l’Australian Wine Research Institute et Flinders University, pourrait améliorer la qualité et le goût du vin. Constituée d’un revêtement de polymère sur lequel seraient immobilisées des nanoparticules, cette « surface intelligente » est capable de lier les composés soufrés, retirant jusqu’à 45% du sulfure d’hydrogène libre du vin ainsi qu’une partie des complexes soufrés.Flinders University

Technologie

De l’ingénierie quantique et une pointe de chance

Des chercheurs de l’University of New South Wales ont développé un dispositif capable de mesurer les spins des matériaux avec une grande précision. Alors qu’ils travaillaient sur le développement d’un élément de mémoire quantique pour un ordinateur quantique supraconducteur, ils se sont rendu compte que leur dispositif était en fait un instrument de mesure de spin. Le spin étant une propriété fondamentale de la nature, pouvoir les détecter à l’intérieur des matériaux est crucial pour une analyse fine de la structure et la fonction des matériaux, en chimie ou en biologie par exemple. Le dispositif, un million de fois plus sensible que les spectromètres habituellement utilisés dans ces domaines, pourrait permettre d’analyser des échantillons microscopiques, jusqu’ici non mesurables. University of New South Wales

L’Australie annonce la création d’un réseau « Responsible AI » pour l’industrie

Selon le rapport du National Artificial Intelligence Centre, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’écosystème industriel australien est en expansion mais même si elle prouve son efficacité, sa mise en œuvre semble complexe pour la plupart des entreprises. Pour pallier aux limites que peuvent rencontrer les industries dans leur conversion numérique, le gouvernement australien a annoncé en mars dernier, la création du Responsible Artificial Intelligence Network. Ce réseau vise à accompagner les entreprises australiennes vers l’acquisition de pratiques « IA responsables » en mettant à disposition des outils et des modules d’apprentissages centrés sur 6 piliers : le droit, les normes, les principes, la gouvernance, le leadership et la technologie. CSIRO, bis

Le pont de l’innovation entre le Western Australia et l’Inde

En mars dernier, le Western Australia Data Science Innovation Hub (Curtin University) et iTNT Hub, premier réseau indien d’innovation dans les technologies émergentes et les technologies de pointe, ont signé un MoU autour de l’innovation. Celui-ci a pour but de renforcer les collaborations entre le Western Australia et l’Inde en soutenant les échanges entre innovateurs, entrepreneurs et étudiants des deux territoires. Curtin University

La recherche et l’éducation en support d’AUKUS

L’University of Rhode Island (USA) et Flinders University ont signé un partenariat de recherche et d’éducation visant à renforcer les collaborations, partager les informations, établir des relations gouvernement-industrie dans le but de stimuler l’innovation en support d’AUKUS. Ce MoU coïncide avec l’accord entre Flinders University and l’University of Manchester (UK), qui dispensera ses formations de recherche nucléaire au niveau du master et du doctorat en South Australia afin de renforcer les capacités locales à répondre aux besoins de l’industrie. Flinders University

ChatGPT n’a pas le champ libre au Ministère de l’Intérieur

Le Ministère de l’Intérieur australien a pris la décision de bloquer l’accès de ses employés à ChatGPT. Le secrétaire d’État aux affaires intérieures, Mike Pezzullo, a déclaré que la manière dont ChatGPT, en tant qu’entité tierce, traite les données « suscitait des inquiétudes » et que la suspension a pour but d’empêcher l’utilisation de l’intelligence artificielle « sans évaluation et approbation directes ». Il déclare espérer une position unanime du gouvernement australien sur ce sujet. La chef des opérations du ministère de l’Intérieur, Justine Saunders, ajoute qu’il ne s’agit pas d’une interdiction générale de la technologie, et que ceux qui souhaitent utiliser l’intelligence artificielle peuvent demander une autorisation spécifique de le faire, incluant une analyse de rentabilité.
Ce blocage intervient juste après les appels à la réglementation concernant le développement de l’intelligence artificielle lancés par le PDG d’Open AI, fabricant de ChatGPT, au Congrès américain, qui a exprimé ses préoccupations au sujet des risques potentiels qui pourraient découler du déploiement de l’IA. Cyber Security Connect

Espace

Le gouvernement fédéral investit dans la mission « Moon to Mars »

L’initiative « Moon to Mars » correspond à un investissement de 150 millions de dollars sur 5 ans pour encourager le développement du secteur spatial en Australie. Son programme Trailblazer (Pionnier) vise à soutenir le projet d’exploration spatiale de la NASA, avec en particulier le retour de l’Homme sur la Lune avant d’explorer Mars. Le gouvernement fédéral a annoncé en mars dernier deux financements de 4 millions de dollars chacun pour les consortiums Australian Remote Operations for Space and Earth (AROSE) et EPE and Lunar Outpost Oceania. Ces investissements serviront à développer des prototypes de rovers lunaires semi-autonomes pour la collection d’échantillons de sol régolithe (la partie du sol recouvrant la roche-mère, constituée de poussière produite par l’impact des météorites) sur la surface de la Lune. Space Connect

L’ASKAP, un téléscope unique pour percer les secrets de l’univers

Des chercheurs de Curtin University utilisant l’ASKAP (Australian Square Kilometer Array Pathfinder Telescope) à 36 antennes, ont fait une découverte qui pourrait remettre en cause l’hypothèse sur la formation des « sursauts radio rapides ». Habituellement enregistrés dans les galaxies en collision, les sursauts radio rapides avaient été attribués à la création d’une étoile massive. L’équipe australienne a cependant réussi à détecter ces intenses bouffées d’émissions radio dans un environnement galactique beaucoup plus calme. Ces résultats suggèrent que les sursauts radio rapides seraient issus d’une étoile massive dont la formation ne viendrait pas de la collision de galaxies ; ou encore qu’ils ne viendraient pas d’une étoile massive, et auraient une autre origine. Cette étude pourrait être la première d’une longue série visant à lever le mystère sur l’origine de ces sursauts radio. Ces études sont possibles grâce aux capacités uniques de l’ASKAP, inauguré en 2012, à analyser la distribution du gaz dans les galaxies et à fournir une vue d’ensemble de l’univers.Space Connect

Le South Australia au cœur de la mission Espace australienne

Fort de son engagement historique dans le secteur spatial (premiers lancements de fusées dans les années 1950), le South Australia se positionne comme l’Etat à l’avant-garde des efforts nationaux et internationaux de l’Australie dans ce domaine.
Basé à Adélaïde, le SmartSat Cooperative Research Centre (CRC), principal consortium national australien de recherche et d’industrie spatiale, s’emploie à faire progresser l’observation de la Terre et à développer l’expertise australienne en matière de transformation des données satellites en informations utilisables. L’un des projets portés par le CRC vise à lancer le premier satellite appartenant à l’Etat, le Kanyini, fruit de la collaboration entre les entreprises australiennes Inovor Technologies et Myriota.
Un autre exemple est l’entreprise Fleet Space Technologies, pionnière des nanosatellites en South Australia, qui vient d’obtenir un contrat de 6,4 millions de dollars avec le Defence Space Command australien pour développer un système de communication par satellite en orbite basse pour les communications tactiques et la transmission de données dans les endroits où la connectivité est limitée.
Le South Australia accueille également l’International Space University’s Southern Hemisphere Space Scholarship Program (SHSSP), offrant des opportunités de formation en industrie spatiale ainsi que de nombreux cours en ligne proposés par les différentes universités. La recherche universitaire n’est pas en reste avec l’établissement du centre d’excellence pour la recherche sur les plantes dans l’Espace (P4S) de l’ARC ainsi que la création du laboratoire de simulation de l’environnement extraterrestre à l’University of Adelaide. South Australian Space Industry Centre

Santé

Le Queensland investit dans la recherche pour les Jeux Paralympiques 2032

Le gouvernement du Queensland et l’University of Queensland ont attribué un financement de 44 millions de dollars pour la construction d’une Centre d’Excellence Paralympique sur le campus de St Lucia. La livraison du Centre est prévue pour 2027-28. Une fois construit, le centre devrait offrir des possibilités de stages et de cursus aux étudiants en sciences des sports. Celui-ci devrait couvrir 20 des 23 sports paralympiques et pourrait aider les para-athlètes à s’entraîner et à participer aux compétitions sportives. University of Queensland

La résistance aux antimicrobiens : la pandémie silencieuse

Le CSIRO et l’Australian Academy of Technological Sciences and Engineering (ATSE) ont publié un rapport alertant sur le problème croissant de la résistance aux antimicrobiens (AMR), comme les antibiotiques, au niveau national mais également au niveau mondial. Classé récemment par l’OMS dans le top 10 des menaces de santé publique pour l’humanité, l’AMR serait la cause de plus d’1,27 millions de morts chaque année et de 5000 décès annuels en Australie. Ce rapport, qui identifie les opportunités et les défis à relever par l’Australie, dégage 5 secteurs de développement technologique qui pourraient avoir un impact : les solutions intégrées de surveillance et de détection, les diagnostics au point d’intervention, les technologies de vaccination, les surfaces antimicrobiennes et les technologies de stérilisation de l’air. CSIRO

Monash University s’ouvre à l’international

En mars dernier, Monash University a signé deux partenariats internationaux en recherche médicale :

  • Le premier, avec Helmholtz lab (Allemagne), pour le développement du laboratoire MHELTHERA, une collaboration visant à optimiser les techniques d’imagerie non invasives et la thérapie personnalisée dans le domaine du cancer, des maladies infectieuses et cardiaques. Monash University
  • Le deuxième est un partenariat avec le Sheba Medical Centre d’Israël pour la mise en place de programmes de recherche et développement collaboratifs dans le domaine des soins de santé comme par exemple la santé numérique, les soins à distance, la santé cardiovasculaires, la médecine de précisions, les nouvelles thérapies… Dans un premier temps, les partenaires se sont accordés pour se consacrer à la médecine cardiovasculaire. Ce partenariat est soutenu financièrement par l’Etat du Victoria à hauteur de 200 000 dollars et par Monash University à hauteur d’1,5 millions de dollars. Monash University

L’University of Adelaide ouvre ses portes aux thérapies à ARNm

Avec l’ambition de devenir l’Etat australien leader en thérapie à ARNm, le gouvernement du South Australia a choisi de soutenir financièrement l’entreprise australienne BioCina et l’University of Adelaide pour le développement d’un centre d’excellence ARNm à Adelaïde. Avec le soutien du gouvernement fédéral, le projet bénéficie de 10 millions de dollars pour soutenir la production de thérapies médicamenteuses et de vaccins dans les deux années à venir. University of Adelaide

Et si on pouvait prévenir la maladie de Parkinson ?

C’est en tout cas l’ambition d’une équipe de scientifiques de l’University of New South Wales qui a développé un outil de machine-learning, le CRANK-MS, qui pourrait détecter les formes non génétiques de Parkinson, des années avant l’apparition des premiers symptômes. Les chercheurs ont examiné des échantillons de sang prélevés sur des personnes en bonne santé. En se concentrant sur 39 patients qui ont développé la maladie de Parkinson jusqu’à 15 ans plus tard, l’équipe a exécuté le CRANK-MS sur des ensembles de données contenant des informations sur les métabolites - les composés chimiques que l’organisme crée en décomposant les aliments, les médicaments ou les produits chimiques. Après avoir comparé ces métabolites à ceux de 39 participants à la même étude qui n’ont pas développé la maladie de Parkinson, l’équipe a été en mesure d’identifier des combinaisons uniques de métabolites qui pourraient pour certains prévenir la maladie de Parkinson ou pour d’autres en être des signes précurseurs.
À l’heure actuelle, la maladie de Parkinson est diagnostiquée par l’observation de symptômes physiques tels qu’un tremblement de la main au repos. Il n’existe pas de tests sanguins permettant de diagnostiquer les cas non génétiques. Le CRANK-MS ayant une précision allant jusqu’à 96 % pourrait donc être utilisé après validation. University of New South Wales

L’intelligence artificielle booste la recherche thérapeutique

L’University of Sydney et Pharos Therapeutics, la branche australienne de l’entreprise sud-coréenne Pharos iBio, ont signé un partenariat dans le but d’utiliser l’intelligence artificielle pour identifier des composés prometteurs pour un développement rapide de traitements contre le cancer et les maladies rares. Le programme de développement thérapeutique appelé Chemiverse de l’entreprise Pharos, met à la disposition des chercheurs de la Drug Discovery Initiative de l’University of Sydney plus de 230 millions de données. University of Sydney

Contact

Pour plus d’informations : Ambassade de France en Australie, SCAC – Section Science et Technologie
Contact science.canberra-amba[at]diplomatie.gouv.fr

Un intérêt par la collaboration France-Australie ? Inscrivez-vous à l’AFRAN, l’association franco-australienne pour la recherche et l’innovation
Contact https://www.afran.org.au/

Rédaction : Kimberley COULSON, Nathalie SIMENEL-AMAR, Jules DAVID