La science en Australie : brèves scientifiques - mai 2022

Partager
Australie

Actualité
Australie | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement | Sciences de l’ingénieur : aéronautique, mécanique, électronique, génie civil | Science de la matière : matériaux, physique, chimie, optique | Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
12 mai 2022

Santé

Début des essais cliniques de phase 1 de deux vaccins australiens contre la COVID-19

Les deux vaccins candidats ont été créés par des chercheurs du Peter Doherty Institute for Infection and Immunity (Université de Melbourne) et du Monash Institute of Pharmaceutical Sciences (MIPS, Université de Monash). Ils se distinguent des vaccins existants car ils concentrent la réponse immunitaire sur la pointe de la protéine spiculaire du SARS-CoV-2, appelée domaine de liaison au récepteur (RBD). Le vaccin protéique RBD utilise une partie de la protéine virale, plutôt que du matériel génétique ou un autre virus, pour déclencher une réponse immunitaire. Le vaccin à ARNm RBD utilise la séquence génétique du virus qui code pour l’extrémité des spicules (protéines de surface du virus), et qui conduira à la production de la protéine RBD. Lien
 

Des surfaces antibactériennes inspirées des libellules

Les ailes des libellules et des cigales ont la particularité d’être recouvertes de « nano-piliers », petites pointes d’une taille équivalente aux cellules bactériennes. Lorsqu’une bactérie se pose sur ces ailes, ses cellules se retrouvent séparées par le motif des nano-piliers, conduisant à la mort de la bactérie. Une équipe de recherche australo-japonaise s’est inspirée de ces nano-piliers pour créer une nano-texture antibactérienne utilisable pour les emballages alimentaires. Lien
 

Améliorer les prélèvements de peau

Des chercheurs de l’Université du Queensland ont mis au point un nouvel appareil pouvant réaliser des prélèvements de peau plus petit que 0.5mm de diamètre, appelés « microbiopsies ». Cette nouvelle technologie devrait permette de faciliter le diagnostic de maladies cutanées telles que les cancers de la peau. Lien
 

Communication entre l’intestin et le cerveau : un mystère résolu

Une nouvelle étude de l’Université Flinders a découvert le mécanisme par lequel les cellules spécialisées de l’intestin appelées enterochromaffin communiquent avec le cerveau et la moelle épinière. Ces cellules libèrent des neurotransmetteurs et hormones telles que la sérotonine, qui agissent sur les nerfs communicants avec le cerveau. Lien

Énergie et Ressources

Vers des batteries 100% biodégradables

Une collaboration sino-australienne a développé une batterie polymère entièrement organique capable de fournir une tension de 2,8 V. La mise au point d’une telle batterie représenterait un grand pas en avant dans l’amélioration de la capacité de stockage d’énergie des batteries organiques. Lien
 

La commercialisation de la recherche sur les ressources

Le centre de technologie sur les ressources et les minéraux critiques, dirigé par l’université de Curtin, a été sélectionné pour recevoir une partie de l’investissement gouvernemental de 242 millions de dollars visant à développer des voies de commercialisation de la recherche. L’université recevra 50 millions de dollars du gouvernement, qui seront complétés par l’université et ses partenaires industriels, pour un projet d’une valeur totale de plus de 200 millions de dollars. En collaboration avec l’université du Queensland et l’université de James Cook, ainsi qu’avec 33 entreprises partenaires australiennes, le projet devra permettre de mener les recherches nécessaires et d’en appliquer les résultats pour développer les chaînes de transformation, la résilience et les capabilités du pays en termes de ressources en lithium, nickel, cobalt, vanadium et en hydrogène. Lien
 

Le potentiel australien pour la production et l’export d’énergie et de produits propres pour le Pacifique

Une étude des chercheurs de l’Université Nationale Australienne, travaillant pour le projet « Energie zéro-carbone pour l’Asie-Pacifique » analyse les opportunités pour l’Australie de remplacer ses produits d’exportation fortement émetteurs (charbon, gaz naturel, fer, bauxite et alumine) tant lors de leur extraction des sols australiens que lors de leur utilisation à l’étranger, par des produits n’impliquant aucune émission (électricité renouvelable, hydrogène vert, acier et aluminium verts produits et transformés en Australie). Leurs calculs montrent que seulement 2% de la surface du pays seraient nécessaires, et permettraient de produire 27 fois la production électrique australienne actuelle. Lien
 

Le secteur industriel a besoin d’investissements urgents pour une transition énergétique en douceur

La sortie précipitée des énergies fossiles, sans planification coordonnée d’une transition énergétique pour faire baisser les prix de l’énergie et assurer un approvisionnement fiable, risque d’anéantir les espoirs de l’Australie de devenir une puissance post-carbone compétitive à l’échelle mondiale, selon Manufacturing Australia. Dans son rapport intitulé « Low missions Manufacturing : Australia’s opportunities », la coalition des grands fabricants prévient que les coûts de l’énergie sont encore trop élevés pour accélérer le passage nécessaire des combustibles fossiles aux énergies renouvelables, et qu’un investissement urgent est nécessaire pour la transition de l’industrie australienne. The Australian Financial Review

Un record pour le photovoltaïque australien

Une équipe de recherche de l’Université nationale australienne - financé par l’ARENA - a développé la cellule solaire à pérovskite la plus efficace au monde (efficacité des cellules solaires de 22,6 %, dépassant le précédent record qui était de 21.6%). La pérovskite utilisée dans ces cellules de nouvelle génération a non seulement le potentiel d’augmenter l’efficacité mais également de réduire le coût de l’électricité solaire.
Identifiée dans la déclaration sur les technologies à faibles émissions, l’énergie solaire à faible coût est l’une des technologies prioritaires du gouvernement fédéral. L’ARENA a d’ailleurs consacré plus de 40 millions de dollars en R&D pour stimuler l’innovation dans le secteur photovoltaïque. Lien

Espace et Technologies

Découverte de géantes rouges « plus minces »

Une quarantaine de ces étoiles particulières a été observée pour la première fois par des astronomes de l’université de Sydney. Selon l’hypothèse des chercheurs, une partie de la masse de ces étoiles aurait été aspirée par une étoile voisine, expliquant ainsi la faible masse observée. C’est l’étude des vibrations de ces étoiles, ou astérosismologie, qui a permis de déterminer leurs propriétés inhabituelles. Lien

Première récupération de roches spatiales assistée par drone

Des scientifiques d’Australie-Occidentale ont effectué la première récupération de météorite après l’observation de leur chute à l’aide de drones et de techniques d’apprentissage automatique. L’automatisation de la localisation et de la récupération des météorites pourrait permettre d’augmenter le nombre de météorites récupérées dans le monde tout en réduisant les coûts de la recherche et le nombre de chercheurs nécessaires. À terme, cela devrait permettre d’obtenir une idée plus précise de la composition et de la structure de la ceinture d’astéroïdes. Lien

Nouveau Hub pour le développement d’ordinateurs quantiques à base de diamants

Une collaboration germano-australienne vient de voir le jour avec Quantum Brilliance, une spin-off de l’Australian National University, RMIT et La Trobe University côté australien, ainsi que le Fraunhofer Institute for Applied Solid State Physics IAF et Ulm University côté allemand. Leurs recherches s’intéressent au Qubit à base de diamant, qui permettrait de fonctionner à température ambiante. L’expertise de cette nouvelle équipe devraient améliorer la performance de ces ordinateurs quantiques à base de diamants avec le développement de techniques d’une précision atomique pour la fabrication de microprocesseurs quantiques à base de diamant, et la recherche de nouvelles méthodes d’initialisation, de lecture et de manipulation sélectives des qubits dans les ordinateurs quantiques dotés de multiples processeurs. Lien

Environnement

Quelle quantité de nanoplastiques dans le corps humain ?

L’Université du Queensland et la Fondation Minderoo s’associent pour mettre au point une méthode de détection des particules de plastique dans le sang et les tissus humains. Il n’était jusqu’à présent pas possible de mesurer avec précision la quantité de nanoplastiques dans le corps, empêchant ainsi de mesurer correctement leur nocivité pour la santé humaine. Lien
 

Une application multilingue pour protéger les oiseaux

Des chercheurs australiens ont participé à la conception de l’application Web Bird Language Diversity, dont l’objectif est de protéger les oiseaux menacés d’extinction en supprimant les barrières linguistiques entre les scientifiques. La création de cette application fait suite au constat que de nombreux oiseaux ont une distribution recouvrant des régions diversifiées linguistiquement. L’application facilitera ainsi la coopération entre les scientifiques de ces différentes régions. Lien
 

Espèces invasives : un champignon contre l’euphorbe de mer

Des chercheurs de l’agence scientifique australienne CSIRO ont découvert que le champignon Venturia paralias attaquait spécifiquement l’herbe côtière Euphorbia paralias. Cette plante envahissante menace les sites de nidification d’espèces indigènes tels que les petits manchots (Edyptula minor) en altérant notamment la structure des dunes. Le champignon sera utilisé dans certains parcs naturels australiens comme biocontrôle contre l’euphorbe de mer. Lien

Nouvelle phase de blanchissement sur la grande barrière de corail

La grande barrière de corail est frappée par une sixième vague de blanchissement des coraux (après les épisodes de 1998, 2002, 2016, 2017 et 2020). Le blanchissement se produit lorsque le corail est ‘stressé’ par des températures de l’eau supérieures à la moyenne. Le corail expulse alors les algues qu’il contient et qui lui donnent sa couleur. Cette nouvelle vague est une preuve supplémentaire de l’intensité croissante du changement climatique et du réchauffement des océans et met en lumière l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Notons que l’année dernière, des conseillers scientifiques de l’Unesco ont recommandé que la grande barrière de corail soit placée sur une liste des sites du patrimoine mondial en danger. Néanmoins, le lobbying féroce du gouvernement Morrison avait vu le comité du Patrimoine Mondial de l’Unesco aller à l’encontre de cet avis. Lien