Forte participation française au 19ième Congrès International de Microscopie, Sydney, Septembre 2018
Actualité
Australie
|
Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
|
Science de la matière : matériaux, physique, chimie, optique
|
Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
7 septembre 2018
Le congrès international de microscopie est un espace d’échange et de débat sur les idées et technologies dans le vaste domaine de la microscopie. Le programme couvre quatre grands champs scientifiques : les sciences physiques, les sciences de la vie, l’instrumentation et les techniques, et les questions en marge.
Dans le domaine des sciences physiques, ce congrès va explorer les avancées de la microscopie électronique et les opportunités qu’elle offre pour la caractérisation et le développement de nouveaux matériaux nano structurés tels que les céramiques, les matériaux organiques, les nano-câbles, ou les matériaux ayant une porosité d’échelle nano-scopique, mais aussi les alliages de métaux, les matrices métalliques ou les semi-conducteurs, ayant des applications en microélectronique, optoélectronique, photovoltaïque, quantum computing, etc… ou encore, les matériaux utilisés pour la production, le stockage et la transmission d’énergie ou les catalyseurs de réactions… Ces caractérisations consistent à vérifier la composition des matériaux, à mesurer leurs propriétés locales (caractéristiques électromagnétiques, porosité, granularité,…), à détecter leurs défauts, et leurs comportements. Les techniques de microscopie in-situ sont également utilisées pour, par exemple, mesurer la dynamique de formation et de transformation de phases d’un mélange, ou la corrosion d’un matériau…
Les techniques de microscopie se sont également développées selon les besoins des sciences de la vie. Ainsi, des techniques de microscopie in-vivo ou d’imagerie en temps réel ont vu le jour, afin de pouvoir étudier la structure et la fonction des cellules et de leurs organites, ces composants contenus dans les cellules qui ne sont pas le noyau, mais aussi de pouvoir observer la dynamique de systèmes biologiques et les processus intracellulaires. D’autres techniques telles que la microscopie corrélative, ou la microscopie à fluorescence de super-résolution, permettent aujourd’hui de sonder les structures 3D de macromolécules ou d’assemblages supramoléculaires, ou de localiser une protéine ou une structure d’intérêt. Ce congrès présentera comment ces techniques de microscopie permettent de nombreuses avancées dans le domaine de l’embryologie, la biologie du développement, la taxonomie, ou la virologie, et aident à répondre aux questions sur l’origine et l’évolution du système nerveux, les pathologies, les interactions hôte-pathogène…
Il existe un très grand nombre de techniques et d’instrumentations utilisés pour la microscopie, depuis la microscopie optique, jusqu’à la spectroscopie, (qui envoie un rayonnement électromagnétique sur un échantillon, et déduit des interactions ayant eu lieu des caractéristiques de l’échantillon). Ce congrès a vocation à rendre compte de leurs avancées technologiques : spectroscopie utilisant différents rayonnements (électrons, ions, photons, rayons X), techniques d’optique adaptative ou de corrections d’aberrations, sondes atomiques tomographiques, microscopie corrélative (qui reconstruit une image à partir de plusieurs visualisations d’un même échantillon selon des techniques de microscopie différente), etc… Ces avancées s’accompagnent de techniques pour la préparation des échantillons, en amont (cryogénie, par exemple), ou pour la récupération et le traitement des données, ainsi que la construction d’images, en aval.
Enfin, le congrès international de la microscopie s’intéresse également aux questions en marge du domaine, telles que la gestion et le partage des équipements, la communication sur ce champ scientifique, passant par des expositions, et des activités de sensibilisation… pour attirer les talents et intéresser le public.
La France sera bien représentée à ce congrès international, puisqu’il accueillera 3 scientifiques français, invités à présider une session et, 7 autres, invités à présenter leur travail. En outre, plus d’une quarantaine de chercheurs du CNRS viendront également assister à cette conférence internationale.
Plus d’informations sur ce lien