Evaluation à mi-parcours du plan pour l’astronomie

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Australie | Politiques de recherche, technologiques et universitaires | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
14 septembre 2020

L’Académie Australienne des Sciences a publié en juillet 2020 le plan stratégique à mi-parcours pour le développement de l’astronomie, qui s’appuie sur le plan décennal établi sur 10 ans pour la période 2016-2025

Le plan décennal 2016-2025 établit les infrastructures prioritaires pour l’astronomie australienne telles que le développement de télescopes optiques et infra-rouge de 8 mètres, les radio-télescopes Australian Square Kilometre Array Pathfinder et Murchison Widefield Array Pathfinder, et de supercalculateurs pour les simulations théoriques et le traitement de données massives.

Il insiste cependant sur la nécessité d’une plus grande participation à des infrastructures internationales permettant d’augmenter la précision des mesures en développant l’envergure des instruments, telles que le radiotélescope Square Kilometre Array, et le télescope optique/infra-rouge Giant Magellan Telescope. Ces partenariats internationaux permettent aussi de créer de nouveaux instruments tels que les infrastructures de mesure des ondes gravitationnelles ou des événements de haute énergie.

Ce plan souligne enfin six questions fondamentales sur l’univers :

  • Comment les premières étoiles et galaxies ont-elles transformé l’univers ?
  • Quelle est la nature de la matière et de l’énergie noires ?
  • Comment les galaxies se forment-elles et évoluent-elles ?
  • Comment les étoiles et les planètes se forment-elles ?
  • Comment les éléments sont-ils produits et recyclés à travers les galaxies ?
  • Et quelle est la nature de la matière de densité extrême, et des phénomènes gravitationnels ?

Le rapport à mi-parcours, publié en juillet, fait un bilan des avancées effectuées sur les 5 premières années. Il évoque une meilleure résolution de la dynamique et de la chimie des galaxies proches et lointaines, la découverte et l’identification des sursauts intenses d’ondes radio, l’étude d’exo planètes nouvellement découvertes, et la participation aux premières mesures de détection des ondes gravitationnelles et au suivi de leurs sources astrophysiques.
Ces avancées permettent de valoriser les partenariats internationaux stratégiques, tels que celui avec l’European Southern Observatory (ESO), ou les capacités des supercalculateurs.

Les recommandations de ce rapport à mi-parcours s’appuient sur les avancées faites lors de cette première période avec l’objectif de renforcer le passage à des infrastructures internationales au travers de partenariats stratégiques :

  1. Devenir membre à part entière de l’European Southern Observatory dès que possible, et avant la fin du partenariat stratégique en 2027 ;
  2. Poursuivre le soutien australien à la construction du Giant Magellan Telescope, y compris les infrastructures construites en Australie ;
  3. Poursuivre la réalisation complète du Square Kilometre Array, tout en exploitant l’Australian Square Kilometre Array Pathfinder et le Murchison Widefield Array Pathfinder ;
  4. Soutenir les compétences nationales sur le développement d’instruments de pointe qui permettent au pays de maintenir sa participation et son influence dans les projets internationaux et de bénéficier de leurs retombées ;
  5. Poursuivre l’effort de formation pour développer des compétences scientifiques solides et transposables ;
  6. Etablir des infrastructures de supercalculateurs durables, interopérables et bien répartis, permettant de couvrir les besoins de l’astronomie des ondes gravitationnelles, radio et optiques, ainsi que de l’astronomie théorique, et financer la formation de personnel qualifié en traitement de données et en développement de code ;
  7. Soutenir la feuille de route vers un détecteur d’ondes gravitationnelles dans l’hémisphère sud hébergé par l’Australie ;
  8. Explorer les mécanismes reliant la communauté australienne d’astronomie, celle des sciences de l’espace, et l’Agence Spatiale Australienne ;
  9. Poursuivre l’accès aux données du télescope Vera Rubin de Surveillance de l’Espace et du Temps par des échanges de temps d’utilisation des équipements australiens.

En conclusion, le pays a des compétences pour faire collaborer des communautés exploitant des techniques ou des canaux de données différents, particulièrement utiles pour l’analyse d’événements astronomiques transitoires. Le secteur doit poursuivre ses objectifs d’éducation, de formation, de lien avec l’industrie, et de diversité qui progressent à des rythmes parfois lents. Enfin, un nouveau défi sera de réduire l’empreinte carbone de la recherche en astronomie.

Lire le rapport