Budget fédéral 2017 : science et innovation

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Australie | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
30 mai 2017

Le budget 2017 marque une nette inflexion de la politique budgétaire du gouvernement, qui jusqu’à présent gérait le déficit en réduisant les dépenses. On voit en effet un certain nombre de nouvelles taxes apparaître cette année, qui augmentent de 0,5% les recettes fiscales. Ces taxes visent spécifiquement les cinq banques australiennes les plus importantes, et les entreprises employant des travailleurs étrangers afin de privilégier l’emploi des Australiens. Ces ressources nouvelles permettent une augmentation des dépenses pour l’éducation, la santé et les infrastructures.

En ce qui concerne la formation supérieure et la recherche, le budget fédéral réduit de 2,8 milliards de dollars le financement des universités australiennes, conduisant à une probable hausse des frais d’inscription de l’ordre de 7,5% pour les étudiants.

Le gouvernement investit dans la fabrication de pointe, qui sera financée à hauteur de 100 millions de dollars, dont la moitié soutiendra les industries afin d’accompagner leur ajustement à l’évolution du marché, et la modernisation de leurs moyens de production. Le reste participera aux activités du Centre de Croissance de la Fabrication de Pointe (Advanced Manufacturing Growth Centre), au programme des CRC (Cooperative Research Centres), à la création de laboratoires de pointe en Australie et Sud et dans le Victoria, et à la formation d’ingénieurs et de techniciens.
L’Australie s’engage également dans le partenariat en astronomie avec le European Southern Observatory, qui recevra un soutien de 26 millions de dollars pour maintenir les capacités australiennes en optique astronomique.

Ce budget soutient également :

  • La recherche médicale et les installations de traitement, avec 68 millions de dollars pour le développement du premier accélérateur de protons de l’hémisphère Sud, en Australie Méridionale.
  • L’accession des femmes à des postes de hautes qualifications, avec le programme de bourses de l’institut australien de sciences mathématiques.
  • Le maintien des installations scientifiques des îles Macquarie de l’Australie sub-antarctique, avec les dépenses opérationnelles de 49,8 millions de dollars sur 11 ans.
  • La mise en place d’une base de données sur l’éducation pour mieux comprendre les parcours éducatifs et l’efficacité des programmes de STEM (Science, Technologie, Ingénierie, Mathématiques) et des autres disciplines.
  • L’étude des opportunités apportées par les données satellites et géographiques, avec une faible augmentation du financement de Geoscience Australia.

    Cependant, le gouvernement diminue le financement d’agences nationales telles que l’ANSTO (Australian Nuclear Science and Technology Organisation) et le CSIRO (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation), et des programmes de financements tels que l’ARC (Australian Research Council) et le NHMRC (National Health and Medical Research Council), afin d’économiser plusieurs millions de dollars par an. Il ne tient pas compte non plus des recommandations de l’ISA (Innovation and Science Australia) concernant les incitations fiscales en faveur de la Recherche et du Développement. Enfin, peu d’investissements sont prévus pour élever le pays vers des compétences de classe mondiale en STEM, qui assureraient sa prospérité économique.

Le secteur scientifique australien mise sur le Plan Stratégique à l’horizon 2030 pour la Science et l’Innovation qui devrait paraître à la fin de l’année, et des investissements pluriannuels induits par la feuille de route pour les infrastructures de recherche.

Pour en savoir plus : communiqué de presse
technologies de pointe et infrastructures de recherche