Biologie de synthèse : un nouveau centre d’excellence dédié

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Australie | Politiques de recherche, technologiques et universitaires | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
31 janvier 2020

Parmi les Centres d’Excellence annoncés par l’ARC (Australien Research Council, organe de financement australien de la recherche) un consortium axé sur la biologie de synthèse devrait recevoir un financement de 35 millions de dollars, à partir de 2020 et pour 7 ans, pour créer un nouveau centre d’excellence ARC en biologie synthétique à l’Université de Macquarie.

L’Université Macquarie est le leader australien de la biologie synthétique et ses travaux sur le projet international Yeast 2.0, en collaboration avec le département de l’industrie du NSW, lui ont permis de rejoindre le Synthetic Biology BioFoundry Network, groupe des 13 biofondries de renommée internationale. Le nouveau centre d’excellence en biologie synthétique va porter ce rôle de premier plan à un nouveau niveau.

Ce centre est une collaboration entre six universités australiennes et 25 partenaires universitaires et industriels, néo-zélandais, asiatiques et américains. Ensemble, ils fourniront un soutien supplémentaire de 61,1 millions de dollars en espèces et en nature au centre d’excellence.

Le centre, dirigé par Ian Paulsen, professeur distingué de l’Université de Macquarie combinera ingénierie et biologie moléculaire pour concevoir et construire des systèmes biologiques innovants capables de convertir la biomasse issue de l’agriculture ou des flux de déchets en biocarburant, pesticides biodégradables, bioplastiques et autres produits chimiques de grande valeur. En outre, le Centre formera la prochaine génération de biologistes de synthèse aux enjeux de l’industrie.

Le professeur Sakkie Pretorius, vice-chancelier adjoint à la Recherche de Macquarie, a salué cette annonce et a déclaré : « L’Université de Macquarie a introduit le domaine de la génomique synthétique en Australie et est un chef de file mondial reconnu dans la recherche en biologie synthétique. En tant que seule université australienne du consortium international Yeast 2.0, nous avons réuni certains des meilleurs experts en biologie, ingénierie, informatique, sciences sociales et entreprises. Avec le nouveau centre d’excellence en biologie synthétique, Macquarie est idéalement placé pour mener des projets de collaboration à grande échelle dans ce domaine. »

La biologie synthétique peut être décrite comme un domaine émergent qui repose sur les progrès rapides des techniques de séquençage à haut débit (lecture de l’ADN) et de synthèse d’ADN (écriture et édition de gènes). Son objectif est d’apporter de nouvelles fonctions à des systèmes biologiques (cellules ou organismes) en interagissant à l’échelon le plus bas : l’ADN. La synthèse d’ADN permet la création de nouveaux gènes qui vont s’associer et fonctionner en réseaux. Ces réseaux de gènes vont permettre à la cellule d’acquérir de nouvelles voies de biosynthèse, permettant par exemple la production d’une nouvelle protéine, ou la dégradation d’une molécule chimique captée dans l’environnement.