Soutenir la recherche sur le climat en Afrique : nouvelle dynamique pour le programme WASCAL

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17 juillet 2015

Lancée en 2012, WASCAL [1] est une initiative de recherche internationale centrée sur l’Afrique de l’Ouest. Elle vise à renforcer les capacités de recherche de dix pays de cette région [2] en matière de changement climatique. Cela passe notamment par le soutien aux équipes de scientifiques sur le terrain, l’investissement dans les infrastructures de recherche et la mise en place de cursus dans les universités ouest-africaines.

Dix parcours de formation (six doctorats et quatre masters) sur les thématiques liées au changement climatique ont été créés, en partenariat avec des universités allemandes. Plus de 160 jeunes sont actuellement impliqués dans ces cursus, qui portent sur l’agriculture, les questions énergétiques ou les ressources en eau. Un centre régional de compétences, installé à Ouagadougou (Burkina Faso), a également été mis en place. Il accueille des activités de recherche, et joue, auprès des autorités locales, un rôle de conseil et d’accompagnement sur les conséquences du changement climatique et les processus d’adaptation.

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Pays partenaires et implantations du programme WASCAL en Afrique de l’Ouest. Source : WASCAL

La question du climat est centrale pour le continent africain. Elle représente un défi majeur des décennies à venir, notamment du fait de ses répercussions sur le développement économique, l’accès à l’eau, la sécurité alimentaire et la santé.

Le 9 juillet 2015 s’est tenu à Berlin un conseil des ministres de la recherche des pays impliqués dans WASCAL. Cette assemblée est la principale instance de décision du programme. La rencontre a eu lieu à l’invitation de la Ministre fédérale allemande de l’enseignement et la recherche, Johanna Wanka. Elle a permis de faire le point sur les perspectives d’évolution du programme WASCAL pour les prochaines années.

Les ministres ont signifié leur volonté de poursuivre le programme, et décidé du fait qu’il sera à l’avenir coordonné et financé directement par les pays africains eux-mêmes. WASCAL devrait également être intégré aux structures de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). A ce titre, il est envisagé d’élargir le périmètre d’intervention de WASCAL à l’ensemble du territoire de cette organisation, qui comprend également la Guinée, la Guinée Bissau, le Cap Vert, la Sierra Leone et le Libéria. Des représentants des gouvernements guinéen et bissau-guinéen ont d’ailleurs participé à la réunion en qualité d’observateurs.

Le programme WASCAL représente l’un des piliers de l’action du Ministère fédéral allemand de l’enseignement et de la recherche (BMBF) en Afrique, qui a investi pour sa mise en place, 50 millions d’euros. Cette mesure fait partie intégrante de la "Stratégie pour l’Afrique, 2014-2018" publiée par le BMBF à l’automne 2014, qui vise à renforcer les relations entre l’Allemagne et les pays africains en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Un programme similaire, SASSCAL [3], existe par ailleurs pour les pays d’Afrique australe.

Plus d’informations :

  • [1] Site internet du programme WASCAL (West African Science Service on Climate Change and Adapted Land Use) : www.wascal.org
  • [2] Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Togo.
  • [3] Site internet du programme SASSCAL (Southern African Science Service Center for Climate Change and Adaptive Land Management) : http://www.sasscal.org/

Source : "Westafrika investiert in Forschung zum Klimawandel", Communiqué de presse du BMBF, 09/07/2015 – www.bmbf.de/press/3824.php

Rédacteur : Kenny Abbey, kenny.abbey[a]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr