Les perspectives de la microélectronique dans le secteur automobile en discussion à Berlin

Cet évènement a été l’occasion d’échanges interprofessionnels entre personnalités politiques, ingénieurs et chercheurs issus de l’industrie et, en particulier, de la société Fraunhofer. Lors de l’édition 2016, la microélectronique a été abordée sous l’angle de ses applications à l’automobile. En effet, environ 80 % des innovations dans l’automobile sont apportées grâce à la microélectronique. De nos jours, une voiture comporte 500 millions de transistors, incluant les équipements de détection et les unités de commandes assurant la communication entre la partie mécanique du véhicule et le tableau de bord.

La microélectronique constitue un enjeu de taille pour l’Allemagne, comme l’a rappelé le secrétaire d’État au ministère allemand de l’Enseignement et de la Recherche (BMBF) Georg Schütte. Cette discipline est à la base de la transition numérique dans laquelle l’Allemagne est engagée, vers en particulier le développement de nouveaux machines-outils et de nouvelles techniques médicales.

Parmi les pistes abordées lors de ce symposium pour favoriser l’expansion de la microélectronique appliquée à l’automobile, il a notamment été question :

• De poursuivre le développement des infrastructures pour l’expérimentation des véhicules autonomes sur le modèle de ce qui a déjà été réalisé sur l’autoroute allemande A9 E45 ;
• D’expérimenter la conduite automatisée en milieu urbain dans les villes de Munich (Bavière), Hambourg, Dresde (Saxe), Ingolstadt (Bavière), Düsseldorf (Rhénanie du Nord-Westphalie) et Brunswick (Basse-Saxe). Ces tests sont intégrés à un programme de soutien du ministère fédéral des Transports et des Infrastructures Numériques (BMVI) avec un financement de 80 millions d’euros ;
• De continuer le développement de la connexion haut-débit (réseau 5G) pour faciliter la transmission d’informations : inter-véhicules, entre véhicules et infrastructure décentralisée, entre homme et véhicules via des applications pour smartphones ;
• De favoriser les échanges de données via un nuage informatique et développer la puissance de calcul disponible pour effectuer des prévisions de comportement du véhicule en situation de conduite et adapter son déplacement en conséquence ;
• D’assurer la sécurité des échanges de données pour améliorer l’acceptation sociale de ces échanges ;
• De repenser les modèles économiques et les organisations de travail pour soutenir l’innovation, dans le contexte de la transition numérique.

En février 2016, le BMBF a investi 400 millions d’euros pour le secteur de la microélectronique [1].

[1] Voir article Science-Allemagne "Le BMBF engage un nouveau programme d’investissement pour le secteur de la microélectronique en Allemagne", 23/02/16 : http://www.science-allemagne.fr/fr/actualites/technologies-de-linformation-et-de-la-communication-tic/le-bmbf-engage-un-nouveau-programme-dinvestissement-pour-le-secteur-de-la-microelectronique-en-allemagne/

Source : Participation du rédacteur à l’évènement

Rédacteur : Aurélien Gaufrès, aurelien.gaufres[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr