[BVST réfugiés n°2] Initiatives allemandes pour l’intégration des réfugiés dans le monde académique

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Allemagne | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
24 janvier 2016

Beaucoup de réfugiés arrivés en Allemagne sont diplômés de l’enseignement supérieur. Les institutions scientifiques et académiques se préparent à intégrer ces réfugiés les plus qualifiés à l’aide d’initiatives spécifiques.

Le président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie allemande (DIHK), Éric Schweitzer, a lancé un appel aux jeunes réfugiés. Son premier conseil est d’apprendre la langue allemande, puis de se former à un métier, ce qui consiste selon lui en un investissement intelligent pour leur futur en Allemagne ou dans leur pays d’origine. La DIHK compte faciliter la mise en relation des réfugiés avec les entreprises, par la voie de la formation en apprentissage par exemple. En effet, 41 000 places en apprentissage sont à pourvoir. Ainsi, la DIHK a publié un guide pratique titré "Intégration des réfugiés à l’apprentissage et l’emploi" à l’intention des employeurs allemands souhaitant recruter des réfugiés. Ce guide, spécialement adapté à la situation actuelle, apporte des éléments de réponse à nombre de questions d’ordre juridique et administratif, ayant trait notamment aux titres de séjour, au statut des réfugiés aux différents stades du processus de demande d’asile et aux possibilités d’embauche des réfugiés, et évoque également la reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger.

La fondation Alexander von Humboldt démarre son "Initiative Philipp Schwartz", qui consiste à accueillir des chercheurs réfugiés de guerre dans des structures de recherche allemandes pour une durée de deux ans. Outre la prise en charge de 20 chercheurs réfugiés dès l’été 2016, cette initiative se veut également être une plateforme d’échange pour les chercheurs et témoigner de l’ouverture de la recherche allemande. Elle est financée par des donations provenant du ministère allemand des Affaires étrangères (Auswärtiges Amt) et de fondations de grandes entreprises allemandes[1], à hauteur de plus d’un million d’euros.

D’autres initiatives peuvent être citées, telles que la plateforme d’échange "SpeaQwith.me for Refugees", mise au point par des étudiants de l’université de Sarre et permettant de réaliser en ligne des tandems avec des personnes ayant l’allemand comme langue maternelle ou des conversations en ligne, à l’écrit ou à l’oral, afin que les demandeurs d’asile et notamment les réfugiés nouvellement arrivés en Allemagne apprennent à parler l’allemand et soient ainsi mieux intégrés dans la société.

[1] Alfried Krupp von Bohlen und Halbach Stiftung, Fritz Thyssen Stiftung, Gerda Henkel Stiftung, Klaus Tschira Stiftung, Robert Bosch Stiftung.

Plus d’informations :

Source : " Hilfe für verfolgte Wissenschaftler", Communiqué de presse de la fondation Alexander von Humboldt du 14/01/2016 – https://www.humboldt-foundation.de/web/kosmos-neues-aus-der-stiftung-105-1.html

Rédactrice : Claire Speiser, claire.speiser[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr