La France rejoint l’Alliance pour les biens publics numériques, pour un avenir numérique inclusif et équitable (23 septembre 2025)

Partager

Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères annonce aujourd’hui son adhésion à l’Alliance pour les biens publics numériques (DPGA). La France réaffirme ainsi son engagement en faveur d’un modèle numérique européen ouvert, souverain et démocratique.

En rejoignant la DPGA, une initiative multipartite soutenue par les Nations unies, la France s’associe à un réseau mondial d’acteurs pour promouvoir le développement et le déploiement de biens publics numériques. Ces solutions open source (logiciels, ensembles de données, systèmes d’IA, collections de contenus) permettent une meilleure interopérabilité, une meilleure protection de la vie privée et de meilleures pratiques, ouvrant la voie à des services numériques respectueux des droits fondamentaux, contribuant à réduire la fracture numérique et à atteindre les objectifs de développement durable (ODD).

Le partenariat du ministère avec l’Alliance s’articulera autour de deux axes prioritaires, prolongeant les initiatives déjà engagées dans le cadre de la diplomatie numérique française :

1. Favoriser le dialogue international en faveur des biens publics. La France mettra à profit son réseau diplomatique pour promouvoir activement la coopération internationale en faveur des biens communs numériques. Ancré dans la conviction profonde d’une gouvernance inclusive et multipartite, cet engagement s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par la France pour établir des principes communs pour le monde numérique. Ceux-ci incluent notamment l’adhésion aux principes des Nations unies sur l’open source, la création de la fondation Current AI pour orienter l’intelligence artificielle vers l’intérêt public, et la coopération franco-allemande pour un écosystème numérique public interopérable (« La Suite Numérique »).

2. Soutenir et promouvoir les communs numériques français et européens. La France s’engage à promouvoir les solutions développées au sein de son écosystème comme des contributions concrètes à la communauté internationale. La startup incubée par l’État « Open Terms Archive » en est un exemple emblématique. Il s’agit d’un commun numérique essentiel qui garantit la traçabilité des conditions générales d’utilisation des très grandes plateformes en ligne, permettant ainsi la transparence des services numériques et la protection des droits des utilisateurs en ligne. L’adhésion à la DPGA permettra une meilleure coopération sur le modèle de l’événement « In_Fra_Structures », qui rassemble des experts et des partenaires français et indiens afin de discuter et de développer une coopération concrète dans les domaines de l’éducation et de la santé. De plus, la France soutiendra activement d’autres initiatives issues de son écosystème, telles que le comparateur de modèles d’IA « Compar:IA  », dans leur processus de reconnaissance en tant que biens publics numériques.

Grâce à cette adhésion, la France entend jouer un rôle actif dans la consolidation d’une voie commune en matière de biens publics numériques au service des objectifs de développement durable (ODD).

« L’adhésion de la France à la DPGA donnera un élan mondial au concept de biens communs numériques, dans lequel les biens publics numériques sont gérés selon des modèles de gouvernance plus inclusifs et collaboratifs. À l’heure où la coopération internationale et l’aide au développement international sont mises à mal, l’engagement de la France à promouvoir les technologies open source dans l’intérêt public mondial est vraiment inspirant », déclare Liv Marte Nordhaug, PDG du secrétariat de la DPGA.