Diplomatie Féministe - Anniversaire des 50 ans de la loi Veil (17 janvier 2025)
A l’occasion du 50ème anniversaire de la Loi Veil relative à l’interruption volontaire de grossesse, la France rend hommage au combat de Simone Veil et réaffirme l’importance du droit de chacune à disposer librement de son corps.
Ce droit est fondamental pour la santé, la vie et la liberté des femmes, ainsi que pour la pleine réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes.
L’inscription dans la Constitution française de la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse, le 8 mars 2024, a marqué une nouvelle avancée historique. La Constitution garantit le plus haut niveau de protection au droit à l’avortement.
La dépénalisation universelle de l’interruption volontaire de grossesse est une priorité pour la France. Comme l’a rappelé le Ministre de l’Europe et des affaires étrangères à l’Assemblée générale des Nations Unies, la France est attachée à la protection des droits et santé sexuels et reproductifs, priorité de sa diplomatie féministe.
Les droits des femmes et des filles, ainsi que l’égalité de genre sont au centre de notre politique étrangère, et seront au cœur de la conférence des diplomaties féministes que la France organisera en juin 2025.
La France est par ailleurs engagée en faveur de l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Il est temps que le droit à l’avortement soit consacré comme un droit fondamental, reconnu et pleinement protégé au sein de l’Union européenne.
Cela s’avère d’autant plus nécessaire dans un contexte où une restriction des conditions d’accès à l’avortement s’observe dans de nombreux Etats, dont certains Etats membres de l’Union européenne, que ce soit indirectement, avec l’utilisation massive des clauses de conscience par les médecins par exemple, ou directement, par le biais de dispositions législatives voire constitutionnelles contraignants (pénalisation, défense de « la vie du fœtus dès la conception », mise à charge de l’ensemble des frais de l’IVG etc.).
Dans son action à l’international, guidée par sa stratégie internationale en matière de droits et santé sexuels et reproductifs, la France s’est engagée à agir au plus haut niveau politique, dans toutes les instances, dans nos échanges bilatéraux et dans les enceintes multilatérales, afin de reconnaître le droit à l’avortement comme un droit fondamental et à prendre des mesures pour faire progresser ce droit dans le monde. La France s’est également engagée, à l’occasion du Forum Génération Egalité, à soutenir des programmes d’accès aux contraceptifs au travers du Partenariat UNFPA Supplies, et via un soutien à des programmes et projets en faveur de l’accès à l’avortement sécurisé, à l’image de l’Organisation du Dialogue pour l’Avortement Sécurisé (ODAS) en Afrique francophone.