4ème Conférence ministérielle des diplomaties féministes (22-23 octobre 2025)

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La France accueille, à Paris, la 4ème Conférence ministérielle des diplomaties féministes

Les 22 et 23 octobre 2025, la France accueillera à Paris la 4ème Conférence ministérielle des diplomaties féministes. Cet événement international constituera une opportunité de réaffirmer notre détermination commune à défendre et promouvoir les droits des femmes et de l’égalité de genre, sans accepter aucune régression.

Les droits des femmes, des filles et l’égalité de genre : un impératif universel

La Déclaration de Pékin de 1995 et la résolution 1325 du Conseil de sécurité ont établi les bases d’un engagement collectif pour garantir les droits des femmes, renforcer leur autonomisation, leur participation à la vie publique et éliminer les violences à leur égard. Néanmoins, les progrès restent trop lents. Selon ONU Femmes, il faudrait près de 300 ans pour atteindre l’égalité réelle, si les tendances actuelles se poursuivent.

Aujourd’hui encore, les inégalités de genre demeurent structurelles, systémiques, et profondément enracinées à l’échelle mondiale. Elles ont des conséquences dramatiques sur la vie, les libertés et la dignité de millions de femmes, d’hommes, de filles et de garçons. La multiplication des crises et les remises en cause des acquis juridiques et politiques ainsi que du droit international contribuent à la persistance, voire à l’aggravation, de ces inégalités.

Or, les droits des femmes et des filles sont universels, indivisibles et inaliénables. Leur défense constitue une condition sine qua non de sociétés justes, inclusives, pacifiques et durables, où les libertés fondamentales sont garanties pour toutes et tous. Le contexte international, marqué par la montée des mouvements anti-droits, renforce la nécessité d’une mobilisation internationale.

La diplomatie féministe : un levier de transformation mondiale

C’est pourquoi la France a été parmi les premiers pays à adopter officiellement une diplomatie féministe en 2019, faisant des droits des femmes et de l’égalité de genre une priorité de sa politique étrangère. Aujourd’hui, une quinzaine de pays partagent cet engagement, tel que l’Espagne, le Mexique, le Liberia, la Mongolie, etc.

Porter une diplomatie féministe consiste à promouvoir l’égalité de genre comme un enjeu prioritaire, dans tous les domaines de la politique étrangère (la paix et la sécurité, le développement, la gouvernance démocratique, l’action humanitaire, le commerce, la culture, la santé, l’éducation, etc.). Toutes les modalités de l’action diplomatique, bilatérale et multilatérale, ainsi que l’activité consulaire, sont concernées.

Déclinée dans la Stratégie internationale de la France pour une diplomatie féministe, lancée le 7 mars 2025, la diplomatie féministe française réaffirme ses priorités historiques telles que la promotion de l’égalité dans et par l’éducation ou la lutte contre toutes les formes d’inégalités et de violences. Elle renforce la défense des droits et santé sexuels et reproductifs, pierre angulaire de son action, et érige de nouvelles priorités, plaçant l’égalité de genre au cœur de sa réponse aux défis contemporains (numérique, climat etc.) et aux crises et conflits.

Les ambitions de la 4ème Conférence des diplomaties féministes : résister, unir, agir

Dans ce cadre, la 4ème Conférence ministérielle des diplomaties féministes, vise à renforcer et élargir les coalitions internationales, indispensables pour préserver les droits des femmes et impulser de nouvelles avancées en faveur de l’égalité de genre. Il s’agit du seul événement multilatéral de mobilisation sur les droits des femmes hors cadre onusien, initié par l’Allemagne en 2022 puis accueilli par les Pays-Bas en 2023 et le Mexique en 2024.

La Conférence réunira les États engagés, ayant adopté une diplomatie féministe ou particulièrement actifs dans la promotion de l’égalité de genre, ainsi que les représentants des organisations internationales, des banques de développement, de la société civile, en particulier des organisations féministes, de la recherche, et des fondations philanthropiques.

La Conférence alternera séances plénières et tables-rondes multi-acteurs, dans l’objectif de faire émerger des engagements concrets, favorisant une action cohérente et coordonnée au sein de l’écosystème international.

  • Les quatre séquences ministérielles en format plénière exploreront les priorités nouvelles de la diplomatie féministe, dans un monde qui change. Elles ont vocation à ouvrir la voie à de nouvelles formes de mobilisation multi-acteurs, pour agir face aux blocages et régressions à l’œuvre, et consacrer la diplomatie féministe comme un outil géopolitique ;
  • Les tables-rondes permettront des discussions en format restreint autour d’enjeux sur lesquels États, organisations internationales, société civile et philanthropies agissent collectivement, dans l’objectif de faire progresser la diplomatie féministe, sous tous ces aspects. La parole sera donnée aux représentants et représentantes institutionnels de haut niveau, à la société civile et aux experts de tous horizons en vue d’identifier de nouveaux moyens d’action concrets en faveur de l’égalité de genre.