"Énergies renouvelables"

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Les énergies renouvelables (EnR) connaissent un essor soutenu au niveau mondial, porté par la baisse du coût des technologies et la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. En 2016, celles-ci atteignaient 17,5 % de la consommation finale mondiale d’énergie et devraient atteindre 50 % d’ici 2040. Confirmant son leadership dans la lutte contre le changement climatique et s’appuyant sur un savoir-faire et des entreprises reconnues dans le domaine des EnR, la France s’est fixé l’objectif d’atteindre 32 % d’EnR dans la consommation finale d’énergie d’ici 2030.

Les enjeux économiques liés au positionnement des entreprises françaises de ce secteur sur les marchés étrangers sont considérables. Depuis 2018, plus de 80 projets ont été réalisés par des entreprises françaises à l’international (centrale solaire, parc éolien, etc.), dans au moins 44 pays pour un investissement total de plus de 5 milliards d’euros.

C’est dans ce cadre qu’un fédérateur à l’export pour les énergies renouvelables est nommé par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Son rôle est de promouvoir et d’aider à structurer l’offre française à l’international.

Les énergies renouvelables, un secteur d’avenir

Les énergies renouvelables connaissent une croissance globale, portée par le développement des capacités solaires et éoliennes. Entre 2009 et 2018, les capacités installées d’énergies renouvelables dans le monde ont augmenté de 100 GW par an pour atteindre, en 2018, 1179 GW. Cette croissance devrait se poursuivre, entre 2019 et 2030, à hauteur de 2000 GW de capacités additionnelles, dont 60 % sera de l’énergie solaire [1].

Cette progression s’explique par les multiples enjeux, économiques, environnementaux, sanitaires et de souveraineté, auxquels elles répondent :

  • Elles sont le principal levier pour atteindre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pris par les 195 pays (et l’Union européenne) signataires de l’accord de Paris de décembre 2015.
  • Elles permettent de diversifier le bouquet énergétique et d’accroitre l’indépendance énergétique des États, et ainsi la sécurité de nos approvisionnements.
  • Elles sont désormais des sources d’énergie compétitives, génératrices d’emplois locaux, du fait de la baisse spectaculaire de leur coût.

La position internationale de la France dans le secteur des énergies renouvelables

La France dispose d’un maillage dense de start-ups, PME, ETI et grands groupes, bénéficiant d’un savoir-faire mondialement reconnu. Au-delà d’une présence sur l’ensemble des filières des énergies renouvelables (éolien, solaire, hydroélectricité, biomasse, géothermie, énergies marines etc.), les entreprises françaises sont positionnées sur des secteurs innovants qui allient hautes technologies et industrie, comme le stockage et les réseaux électriques intelligents. Disposant du deuxième espace maritime mondial, la France développe également la filière à haut potentiel des énergies marines renouvelables (éolien en mer traditionnel et flottant, énergie thermique des mers, hydrolien, etc.).

La France possède une capacité énergétique renouvelable importante (50,5 GW) et se situe en 3ème position parmi les pays membres de l’Union européenne, derrière l’Allemagne et l’Italie. Cette position a permis aux entreprises françaises de développer leur projet sur le territoire national et de faire valoir ces réussites pour favoriser l’export de l’expertise française.

Depuis 2018, plus de 80 projets [2] ont été réalisés par des entreprises françaises à l’international (centrale solaire, parc éolien, etc.), dans 44 pays. Les EnR représentent près de 5 milliards d’euros d’investissement et 3 000 emplois en l’espace d’un an et demi. La valorisation de ce savoir-faire à l’international est un véritable défi, sur un marché fortement concurrentiel. La nomination d’un fédérateur à l’export pour les énergies renouvelables répond à cet objectif.

Soutien à l’export et transition énergétique : l’exemple du club transition énergétique en Afrique de l’Ouest

L’Afrique de l’Ouest présente de nombreuses opportunités de marchés pour les entreprises françaises des secteurs de la transition énergétique (notamment énergies renouvelables, réseaux électriques intelligents, stockage, efficacité énergétique, valorisation énergétique des déchets). Les pays de la région ont adopté des trajectoires ambitieuses en matière de transition énergétique, de développement des énergies renouvelables et d’intégration aux réseaux électriques. Le marché de l’accès à l’énergie a également un fort potentiel et les entreprises françaises ont un réel savoir-faire pour répondre à ces défis spécifiques.

Afin de fédérer l’offre française présente localement et de la promouvoir auprès des donneurs d’ordres de la région, la France a lancé en novembre 2020 un club transition énergétique en Afrique de l’Ouest (TEAO). Hébergé au sein de l’ambassade de France à Dakar, le TEAO est animé par le service économique de l’ambassade en étroite coordination avec le service économique régional basé à Abidjan, ainsi que par ses membres adhérents du secteur privé.

Cette action, menée en étroite coordination avec le CSF NSE et le syndicat des énergies renouvelables, est l’une des priorités de la feuille de route du fédérateur. Elle participe au soutien qu’apporte le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à la relance à l’export et s’inscrit dans le renforcement des liens de coopération économique de la France avec les pays d’Afrique de l’Ouest.

Le lancement du club TEAO s’inscrit dans la continuité des 3 clubs « énergies renouvelables » déjà lancés en 2016 et 2017 :

  • Pour le Moyen-Orient, basé à Abou Dabi
  • Pour l’Afrique de l’Est et l’Océan indien, basé à Nairobi
  • Pour l’Indonésie, basé à Jakarta

Le soutien du ministère au secteur des énergies renouvelables durant la crise du Covid-19

Afin d’affronter la crise du Covid-19, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères accompagne le secteur des énergies renouvelables à l’export . Diverses actions sont mises en œuvre dont un contact quotidien avec les entreprises et la préparation de la relance. À ce titre, la feuille de route du fédérateur, en lien avec celle du volet export du CSF NSE, a vocation à alimenter la réflexion sur la relance.

En savoir plus :

Mise à jour : octobre 2021

[1Sources : AIE WEO 2018, IRENA 2019

[2sources : Syndicat des énergies renouvelables (SER) et ADEME