La France s’engage avec la société civile dans la préparation du deuxième Sommet mondial sur le développement social (WSSD2) (20 février 2025)

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Le 20 février se tient la journée mondiale de la justice sociale des Nations unies.. Focus sur le travail du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et des ministères sociaux en vue du « Sommet social mondial. »

La France s’engage aux côtés de la société civile

Le 12 février 2025, le MEAE a réuni plusieurs organisations de la société civile (OSC) afin de co-construire les positions françaises en vue du 2e Sommet mondial sur le développement social, qui se tiendra au Qatar du 4 au 6 novembre 2025.

La tenue de ces consultations répond à une volonté commune des OSC et des pouvoirs publics d’œuvrer à la co-construction des politiques publiques et d’associer la société civile aux délégations françaises à l’occasion d’événements internationaux. Elles s’inscrivent pleinement dans la mise en œuvre de la stratégie « Société civile et engagement citoyen » du MEAE, elle-même élaborée en étroite association avec les OSC. D’autres consultations sont prévues dans le cadre du Conseil National du Développement et de la Solidarité Internationale (CNDSI).

Les représentants d’associations, de syndicats, de l’économie sociale et solidaire ont abordé les 3 axes du programme d’action de Copenhague
 :

  • 1. l’élimination de la pauvreté ;
  • 2. la croissance de l’emploi productif et réduction du chômage ;
  • 3. l’intégration sociale.

Un sommet en faveur d’un développement social inclusif, démocratique, et respectueux des droits humains

L’organisation du deuxième Sommet social mondial s’inscrit dans la suite du rapport « Notre programme commun » du Secrétaire-général des Nations unies, Antonio Guterres, destiné à relancer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et de ses 17 Objectifs de développement durable. La France et ses partenaires de l’Union européenne défendent une vision ambitieuse de ce sommet avec pour objectifs la défense de l’emploi décent, la couverture sociale universelle, la lutte contre les inégalités et l’adaptation aux transitions numérique, écologique et démographique.

Les organisations de la société civile ont souligné lors de la réunion plusieurs enjeux clef pour elles tels que : la lutte contre les causes structurelles de la faim, le renforcement de laprotection sociale universelle, l’éducation inclusive, la lutte contre le travail des enfants et les mariages forcés, l’insertion des jeunes défavorisés. Les participants ont mis en avant le rôle fédérateur et reconnu des acteurs et des modèles de l’économie sociale et solidaire (ESS) et des syndicats en faveur de ces enjeux, dont le travail décent.

La précédente édition du sommet s’était tenue en mars 1995 à Copenhague

Il visait à répondre aux contradictions observées de la mondialisation, tenue pour responsable de l’accroissement des écarts de prospérité, aussi bien dans les pays développés que ceux en développement. Il s’était conclu par une déclaration qui rappelait « l’urgente nécessité de s’attaquer aux problèmes sociaux les plus graves, en particulier la pauvreté, le chômage et l’exclusion sociale, qui touchent tous les pays. »

Rappelant les trois dimensions du développement durable : économique, sociale et environnementale, le sommet invitait à un développement social « équitable mettant l’accent sur la capacité des pauvres d’utiliser d’une manière viable les ressources de l’environnement. »

Les 10 engagements pris par les Etats lors du sommet de Copenhague, mis en regard avec les ODD adoptés en 2015.
1. Créer un environnement économique, politique, social, culturel et juridique qui permette de parvenir au développement social ;
2. Poursuivre l’objectif de l’élimination de la pauvreté dans le monde (ODD1) ;
3. Favoriser la réalisation de l’objectif du plein emploi et donner à tous, hommes et femmes, la possibilité de s’assurer des moyens de subsistance sûrs et durables ;
4. Promouvoir l’intégration sociale (ODD8) ;
5. Promouvoir le respect intégral de la dignité de la personne humaine, instaurer l’équité et l’égalité entre les hommes et les femmes (ODD5) ;
6. Réaliser l’accès universel à un enseignement de qualité (ODD4) ;
7. Accélérer le développement économique et social et la mise en valeur des ressources humaines de l’Afrique et des pays les moins avancés ;
8. Faire en sorte que les programmes d’ajustement structurels comportent des objectifs de développement social (élimination de la pauvreté, plein emploi productif, amélioration de l’insertion sociale) (ODD10) ;
9. Accroître et utiliser plus efficacement les ressources affectées au développement social ;
10. Renforcer le cadre de coopération à toutes les échelles, dans un esprit de partenariat (ODD17).