Biodiversité : quelle est la situation de la France ?

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Le positionnement géographique de la France, en métropole et en outre-mer, sur terre et sur mer, l’a dotée d’un patrimoine naturel extrêmement diversifié et lui confère une responsabilité géopolitique particulière face à la crise que subit la biodiversité, sur son territoire comme au niveau mondial.

La France métropolitaine figure au 1er rang européen pour la diversité des amphibiens, des oiseaux et des mammifères et héberge 40 % des espèces de flore européenne et plus de 50 % des types d’habitats d’intérêt communautaire (habitat naturel, terrestre ou aquatique, en danger ou ayant une aire de répartition réduite ou constituant un exemple remarquable de caractéristiques propres à une ou plusieurs des neuf régions biogéographiques et pour lequel doit être désignée une Zone spéciale de conservation).

Le domaine maritime français, 2e au monde, couvre 11 millions de km². La France possède des frontières maritimes et terrestres avec 35 pays dans le monde et plusieurs espaces protégés frontaliers sont engagés dans des actions de coopération, aboutissant à la mise en place progressive d’aires protégées transfrontalières. Les collectivités françaises d’Outre-mer sont représentatives de 16 éco-régions marines représentant 10 % de la superficie mondiale de récifs coralliens et de lagons et 20 % des atolls de la planète.

Sur les 34 points chauds de biodiversité identifiés au niveau mondial (un point chaud ou hot spot de biodiversité est une zone géographique contenant au moins 1500 espèces végétales endémiques mais qui a déjà perdu au moins 70 % des espèces présentes dans leur état originel), cinq points chauds terrestres et 2 marins se trouvent en France. La surface totale des points chauds ne représente que 2,3 % de la surface de la Terre mais plus de 50 % des espèces végétales et 42 % des espèces de vertébrés terrestres y vivent.

Au niveau national, le réseau d’aires protégées terrestres couvre 29,5 % du territoire et le réseau d’aires marines protégées couvre quant à lui plus de 22 % des eaux françaises de métropole et d’outre-mer. En mai 2019, le Président de la République a ainsi annoncé porter à 30% la part des aires marines et terrestres protégées, dont un tiers d’aires protégées en pleine naturalité d’ici 2022. Afin d’atteindre cette objectif, une nouvelle stratégie nationale pour les aires terrestres et marines protégées est en cours d’élaboration pour la période 2020-2030.

(Mise à jour : mai 2020)