L’action de la France en matière de biodiversité

Partager

La biodiversité a un rôle vital, car de son maintien dépend l’équilibre fragile des écosystèmes qui fournissent les services de base indispensables à notre vie sur terre (production de l’oxygène de l’air, recyclage des nutriments, production primaire), mais aussi les services d’approvisionnement (aliments, matériaux naturels et fibres, eau douce, bioénergie, etc.) essentiels au bien être humain. Les écosystèmes jouent également un rôle régulateur face aux catastrophes naturelles, aux épidémies ainsi qu’au dérèglement climatique. Ils façonnent les cultures humaines et les croyances spirituelles.
L’érosion et la destruction de la biodiversité mondiale atteignent aujourd’hui un rythme alarmant.

Le dernier rapport de la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), adopté lors de sa 7ème session à Paris en 2019, souligne que la nature a été significativement endommagée par l’activité humaine, provoquant des bouleversements sans précédent dans les écosystèmes. 70% des terres, 40% des océans et 50% de l’étendue des cours d’eau seraient ainsi altérés. De même, un quart des espèces animales et végétales seraient menacées d’extinction.

Définition
La diversité biologique – ou biodiversité – est le terme qui désigne toutes les formes de la vie sur terre et les caractéristiques naturelles qu’elles présentent. Elle englobe la diversité au sein de chaque espèce (diversité génétique), entre les espèces (diversité des espèces) et entre les écosystèmes (diversité des écosystèmes).

Cette dégradation massive de la biodiversité remet directement en cause la possibilité d’atteindre 80% des objectifs de développement durable des Nations unies, en particulier ceux liés à la pauvreté, la faim, la santé, l’eau, les villes, le climat, les océans et les sols. Les facteurs principaux directs de cette dégradation sont la modification de l’utilisation des terres et des mers, l’exploitation directe des ressources, les changements climatiques, les pollutions et les espèces exotiques envahissantes.

En savoir plus sur les principaux messages de l’évaluation IPBES

Les conséquences des atteintes à la biodiversité situent désormais l’enjeu de sa conservation au premier plan des préoccupations environnementales, au côté du dérèglement climatique.

2020 et 2021 seront des années clef pour la protection de la biodiversité à l’échelle internationale. 2020 sera notamment marquée par les réunions préparatoires à la COP 15 de la Convention sur la Diversité Biologique (Kunming) au cours de laquelle un nouveau cadre stratégique mondial, comprenant des objectifs ambitieux pour la biodiversité, devrait être adopté. Un sommet biodiversité se tiendra également en septembre en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. La France accueillera enfin en janvier 2021, le congrès mondial de l’UICN à Marseille.

Dans le plan national pour la biodiversité publié en juillet 2018, la France s’est engagée à faire de la biodiversité une priorité environnementale de son réseau diplomatique et à porter la biodiversité à haut niveau dans l’agenda politique mondial afin d’obtenir un résultat ambitieux et marquant à la COP15 de la Convention sur la Diversité Biologique.


Retrouvez la synthèse des actions mises en œuvre par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères en réponse aux engagements du plan biodiversité

(Mise à jour : mai 2020)