One Water Summit : un sommet pour la coopération internationale sur l’eau (3 décembre 2024)

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L’objectif du One Water Summit, le 3 décembre 2024 en marge de la COP16 Désertification à Riyad, est de contribuer aux discussions et processus en cours aux Nations unies pour améliorer la gouvernance mondiale de l’eau, ainsi qu’accélérer l’action sur l’objectif de développement durable n°6 (ODD6) qui porte sur l’eau et l’assainissement, en s’appuyant sur l’élan de la Conférence des Nations unies sur l’eau de 2023. Co-organisé par la France, le Kazakhstan et la Banque mondiale, le sommet vise à agir comme un incubateur de solutions, en préparation de la prochaine Conférence des Nations unies sur l’eau de 2026.

La gestion de la ressource eau est centrale dans la lutte contre le changement climatique

La gestion de l’eau est une préoccupation quotidienne pour la plupart des populations, qui sont confrontées à la fois à la pénurie d’eau - dont la sécheresse est l’expression la plus grave - et à l’excès d’eau dû à la dérégulation du cycle de l’eau, comme les inondations et les fortes pluies. Neuf catastrophes naturelles sur 10 sont liées à l’eau.

Dans le même temps, la détérioration de la qualité de l’eau (notamment en raison de la pollution liée à l’activité humaine) accroît son manque de disponibilité. Ces graves problèmes devraient s’accroitre partout.

La demande en eau devrait augmenter de 50 % d’ici 2030, alors que la cible de l’ODD 6 (accès universel et équitable à l’eau et à l’assainissement d’ici 2030) est loin d’être atteinte. Aujourd’hui encore, 2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 1,5 milliard n’ont pas accès à des services d’assainissement de base.

Les objectifs du One Water Summit

L’ambition du One Water Summit est de stimuler un agenda de coopération internationale sur l’eau par la multiplication des partenariats entre États, autorités locales, banques de développement et banques privées, entreprises, philanthropies, experts scientifiques et société civile, dans la lignée des précédents One Planet Summits.

Cet agenda sera à la fois local et mondial. Il sera destiné aux régions soumises à de fortes pressions démographiques, socio-économiques et climatiques, qui connaissent déjà aujourd’hui le risque d’un stress hydrique aigu. Il s’adressera également aux pays qui étaient habitués à une forme d’abondance de l’eau, mais qui doivent maintenant apprendre de leurs partenaires comment mieux gérer leurs ressources en eau face aux pressions émergentes et aux défis posés à une ressource finie.

L’action de la France en faveur de la préservation de l’eau

La Stratégie internationale de la France pour l’eau et l’assainissement pour la période 2020-2030 s’inscrit dans l’Agenda 2030, l’Accord de Paris sur le climat et le Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030.

Elle s’articule autour de trois axes d’action prioritaires :

1. améliorer la gouvernance du secteur de l’eau et de l’assainissement
, de l’échelle locale à l’échelle mondiale ;
2. renforcer la sécurité d’approvisionnement en eau pour tous, dans un contexte d’accroissement des pressions sur la ressource et de multiplication des crises liées à l’eau ;
3. renforcer l’efficacité des moyens et des outils, en privilégiant le développement de solutions innovantes et de mécanismes solidaires de financement.

  • La France est par ailleurs le 5ème bailleur mondial dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène. En 2023, les engagements dans le secteur concentrent près de 13% des engagements du groupe AFD, équivalents à 1,8 milliards d’euros. Près de 89% de ces engagements présentent un co-bénéfice pour le climat, et 25% un co-bénéfice pour la biodiversité.

Mise à jour : novembre 2024