Climat - Bilan de la COP30 (25 novembre 2025)

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La COP30 s’est achevée samedi 22 novembre 2025 à Belém (Brésil). En dépit des efforts infatigables et du leadership de la présidence brésilienne, elle s’est soldée par l’adoption d’un accord à minima.

La France regrette l’insuffisante ambition du texte final sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, alors que près de 80 États n’ont pas encore soumis leurs engagements au titre de l’accord de Paris. La somme des contributions présentées à Belém ne nous permet pas de nous replacer sur une trajectoire suffisante pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.

Malgré les efforts continus de la part de la France et de l’Union européenne, il n’aura pas été possible d’intégrer dans l’accord final le lancement de feuilles de route pour sortir progressivement des énergies fossiles et mettre fin à la déforestation.
Le contexte géopolitique actuel rend toute avancée dans le domaine climatique et environnemental particulièrement difficile.
Dans ces conditions, la France et l’Union européenne ont obtenu que l’essentiel soit préservé, 10 ans après l’adoption historique de l’accord de Paris : réaffirmation du soutien au multilatéralisme climatique, reconnaissance du rôle de la science pour guider notre action et appel à poursuivre les efforts dans la mise en œuvre par tous les Etats de leurs plans climatiques.

Les décisions adoptées à la suite des négociations formelles marquent également une avancée dans le soutien aux pays les plus vulnérables, comme les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés, en fixant un objectif d’augmentation des financements pour l’adaptation. La France et l’Union européenne, qui sont de loin les premiers contributeurs à la finance climat, continueront à être solidaires de ces pays, mais souhaitent que tous les grands émetteurs de gaz à effet de serre contribuent à cet engagement.

En dehors des salles de négociation, la COP30 a également réaffirmé l’engagement de la société civile, des entreprises, des élus locaux et des investisseurs pour accélérer la lutte contre le changement climatique, développer à grande échelle des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et faire face aux impacts du réchauffement de la planète.
La France a pris une part active pour promouvoir cet agenda de l’action. Elle s’est engagée dans plusieurs coalitions internationales sur des sujets clés : lutte contre la désinformation sur le climat ; intégration de l’Océan dans les plans climatiques nationaux ; prise en compte des impacts du changement climatique dans le secteur de la santé. Elle a également fortement soutenu la création de marchés carbone exigeants, le développement des solutions fondées sur la nature et le renforcement des efforts pour réduire les émissions de méthane.
Le bilan de cet agenda de l’action confirme que la transition bas carbone est bien engagée, irréversible et porteuse d’opportunités économiques et sociales.

Dès les prochaines semaines, et à l’approche de sa présidence du G7, la France continuera de porter l’ambition climatique. Elle appuiera en particulier la conception de la feuille de route sur la sortie des énergies fossiles, lancée par la Présidence brésilienne, avec l’ensemble des acteurs (Etats, société civile, secteur privé, etc.), afin d’accélérer la mise en œuvre des décisions prises à la COP28, en 2023. Elle continuera enfin de porter au plus haut niveau la protection de nos écosystèmes, dans la lignée des résultats obtenus à Nice en juin 2025 à l’occasion de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC 3).