En 1992, lors du sommet de Rio, 154 États, reconnaissant l’existence d’un changement climatique d’origine humaine, ont décidé de joindre leurs efforts pour limiter le réchauffement global. Ainsi est née la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (ou CCNUCC) et son organe de prise de décision, la Conférence des Parties (ou COP).
Une COP réunissant les 198 « Parties à la Convention » se tient chaque année. Chacune d’entre elles permet de faire le point sur l’application de la Convention, de préciser la mise en œuvre des décisions et de négocier de nouveaux engagements avec des objectifs communs ou individuels. Les décisions sont prises par consensus. Aux COP, l’Union européenne (UE) parle d’une seule voix. En amont des COP, les Etats membres de l’UE se coordonnent sur un mandat de négociation.
Plus d’informations : Les négociations internationales en matière de lutte contre les changements climatiques
Plus d’informations : Les négociations internationales en matière de lutte contre les changements climatiques
L’année 2025 marque un moment fort dans la lutte contre le changement climatique. La 30e Conférence des Parties (COP30) se tient à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre. Elle est précédée d’un segment des chefs d’Etats et de gouvernement les 6 et 7 novembre auquel participera le Président de la République. Quelques semaines plus tard, la France célèbre à Paris le dixième anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat, adopté le 12 décembre 2015.
Ces deux rendez-vous incarnent la continuité de l’engagement de la France pour la transition écologique et la solidarité internationale face aux dérèglements climatiques.
Dix ans après l’Accord de Paris, le constat est alarmant : le seuil de 1,5°C de réchauffement est plus que jamais menacé. Chaque dixième de degré supplémentaire accentue les catastrophes climatiques et fragilise la stabilité mondiale.
La France, y compris par la voix de l’UE, plaide pour que la COP30 soit l’occasion :
- d’adopter une décision sur l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, définissant les moyens de renforcer collectivement les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en accélérant en particulier la mise en œuvre de la décision historique de la COP28 sur la sortie progressive des énergies fossiles
- de promouvoir une mobilisation accrue de l’ensemble des acteurs (organisations internationales, banques multilatérales, secteur privé, villes, régions, …) et des solutions concrètes renforçant la mise en œuvre nationale des engagements des pays et la coopération internationale en faveur du climat.
L’adaptation aux impacts du changement climatique doit devenir une réalité pour les populations. La France y consacre un tiers de ses financements pour le climat chaque année.
En matière d’adaptation, la France se concentre en priorité sur le les pays et les populations les plus vulnérables au changement climatique, et porte une attention forte sur les enjeux de genre, d’inclusion sociale et de droits humains.
La France est pleinement engagée pour aider les pays répondre aux impacts du changement climatique et pour protéger les populations. Lors de la COP21, elle a lancé l’initiative Climate Risk and Early Warning Systems (CREWS), qui vise à aider les populations grâce à des alertes précoces. Plus de 111 millions de personnes à travers le monde sont mieux protégés avec l’aide de CREWS.
La France soutient aussi le Fonds pour répondre aux Pertes et Préjudices, dont les premiers projets doivent démarrer en 2026, grâce à la mobilisation de la co-présidence française depuis le lancement du fonds en mars 2024.
La mobilisation des acteurs non gouvernementaux, entreprises, collectivités, scientifiques, organisations philanthropiques, est essentielle pour renforcer l’ambition et la transparence des engagements climatiques.
La science climatique, dont les derniers rapports du GIEC font état, doit continuer à guider les décisions. La France réaffirme la nécessité de protéger la recherche scientifique contre la désinformation et de s’appuyer sur des données solides pour agir.
La protection des forêts et de l’océan, puits naturels de carbone essentiels, reste une priorité majeure. La France plaide pour renforcer la coopération autour des trois grands bassins forestiers mondiaux et salue l’entrée en vigueur prochaine du traité sur la haute mer (BBNJ), qui permettra de créer des aires marines protégées en haute mer.
La France et l’Union européenne se tiennent aux côtés du Brésil pour faire de la COP30 à Belém un succès collectif. Ensemble, ils défendent un multilatéralisme fort, juste et efficace, indispensable pour relever les défis climatiques mondiaux.
Dix ans après l’Accord de Paris, la France reste déterminée à accélérer la mise en œuvre des engagements et à construire, avec ses partenaires, une planification écologique durable et solidaire.
Pour les 10 ans de l’Accord de Paris, le 12 décembre 2025, La France, le Brésil et les Nations unies ont lancé un nouveau label.
Universel et inclusif, il entend marquer ces 10 ans d’action mondiale pour le climat et encourager les acteurs à toujours plus d’unité et d’engagement collectif.
Ce label soutient les événements organisés dans le monde, avant et pendant la COP30 de Belém, et s’inscrivant dans l’héritage de l’Accord de Paris.
Pour inscrire un événement : Site officiel de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)