La France participe à la convention des Nations unies sur la biodiversité (COP15) - (Du 7 au 19 décembre 2022)
Cette rencontre internationale visait à fixer des objectifs pour limiter le déclin de la diversité biologique et des écosystèmes. Consciente des menaces que constitue la perte de biodiversité pour nos sociétés, la France a souhaité faire de cette échéance un moment de mobilisation globale pour la nature.
La France salue l’adoption d’un accord historique à la COP15
La #COP15 se conclut sur un accord historique !
La France est pionnière en protégeant déjà 30% de ses espaces terrestres et marins. D'ici 2030, cet objectif sera étendu à tous les Etats.
Enjeu majeur de notre planification, nous accélérons pour préserver ce patrimoine commun. pic.twitter.com/xFK6penpus— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) December 19, 2022
La 15e Conférence des Nations unies devait permettre l’adoption d’un nouveau cadre mondial pour la biodiversité, qui fixe les grands objectifs à atteindre d’ici 2050. Ce cadre succède aux objectifs d’Aïchi, qui avaient été adoptés lors de la COP10 de Nagoya en 2010.
La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES de son acronyme anglais) a fait dans son premier rapport de 2019 des constats alarmants sur l’état des écosystèmes :
- Un million d’espèces sont menacées d’extinction au cours des prochaines décennies,
- 75% du milieu terrestre est altéré par les activités humaines,
- 50% des récifs coralliens ont disparu depuis 1870.
Ces évaluations ont démontré l’urgence de revoir notre relation avec la nature et de générer des « changements transformateurs » dans nos sociétés.
On considère que plus de 50% du PIB mondial dépendrait du bon fonctionnement de la nature. Il s’agit de bienfaits dans de nombreux domaines :
- assainissement de l’eau et de l’air,
- fertilisation des sols,
- pollinisation,
- protection contre les catastrophes naturelles,
- lutte contre le réchauffement climatique via les puits de carbone naturels (forêts, océans).
Tous ces services écosystémiques doivent être mieux protégés par les États Parties.
Comme pour le climat, les négociations relatives à la biodiversité font l’objet d’une coordination étroite entre l’ensemble des États Membres de l’Union européenne et la Commission européenne.
La France a défendu, aux côtés de ses partenaires européens, un accord ambitieux.
Consciente des menaces que constitue la perte de biodiversité pour nos sociétés, la France a souhaité faire de cette COP15 un moment de mobilisation globale pour la nature.
Comme l’a souligné Mme Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, la France a été active pour tenir ce niveau d’ambition nécessaire. Elle s’est attachée à soutenir un processus multilatéral de négociations ayant permis d’aboutir à un accord mondial, juste et applicable.
Le texte adopté sous présidence chinoise propose un mécanisme de mise en œuvre avec des points réguliers sur l’atteinte collective des objectifs. Il retient l’objectif, soutenu par la France, de protéger 30% des terres et des mers d’ici 2030 et propose des avancées en termes de déblocage de nouveaux moyens financiers pour les pays du Sud, à savoir 20 milliards de dollars d’ici 2025 et 30 milliards d’ici 2030.
📅Du 7 au 19 /12, la #COP15 conviendra à Montréal d'une nouvelle série d'objectifs pour la #nature au cours de la prochaine décennie.
🎯Objectif : aboutir à l’adoption d'un nouveau Cadre mondial pour la #biodiversité.
Notre agenda👉https://t.co/FBVf6UgnEU pic.twitter.com/2J8MRISt02
— Agence Française de #Développement (AFD) 🇫🇷 🇪🇺 (@AFD_France) December 12, 2022
Articulation entre la COP15 et la COP27
Les objectifs de la COP27 sur le climat qui s’est tenue en Égypte, en novembre 2022, sont complémentaires de ceux portés par la COP15 sur la biodiversité. Le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité ont des impacts mutuels. L’IPBES a identifié le réchauffement climatique parmi les principaux facteurs de pression sur la biodiversité. Inversement, la perte de biodiversité accélère le réchauffement climatique puisque la dégradation des puits de carbone naturels (forêts, zones humides, océans) réduit les capacités mondiales d’absorption de nos rejets carboniques.
Puisque le climat et la biodiversité sont interdépendants, la France défend notamment les solutions fondées sur la nature, telles que définies par l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement. Cette approche favorise des projets de développement valorisant le rôle des écosystèmes pour lutter contre le réchauffement climatique, comme l’accélérateur de la grande muraille verte qui promeut des activités d’agro-écologie et de restauration des terres dans la bande sahélo-saharienne. La France s’est fixée également fixé comme objectif de dédier 30% de ses financements climat à des projets qui bénéficient aussi à la biodiversité d’ici 2025.
Mise à jour : décembre 2022