Entretien d’Éléonore Caroit, ministre déléguée auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargée de la francophonie, des partenariats internationaux et des Français de l’étranger, avec « Europe 1 » - Extraits (Paris, 25 novembre 2025)
Q - Bonsoir Éléonore Caroit.
R - Bonsoir.
Q - Merci d’être avec nous, ministre déléguée, chargée de la francophonie, des partenariats internationaux et des Français de l’étranger. J’ai failli en perdre mon souffle tellement cet intitulé est long. Bref, vous venez du Quai d’Orsay. Ça tombe bien : on parle de la paix en Ukraine. Le Président de la République a pris la parole il y a une heure, à peu près, en disant que le plan avait avancé, notamment après la réunion de Genève. Il ne s’est pas passé grand-chose au G20, mais en tout cas à Genève, on a parlé de beaucoup de choses. Reste bien sûr qu’on attend l’aval potentiel des Russes sur ce sujet, même si Emmanuel Macron s’est dit pessimiste. Alors, est-ce que vous, puisque c’est la source, le Quai d’Orsay, vous avez des informations sur les dernières tractations sur ce plan de paix, Éléonore Caroit ?
R - Je n’ai pas d’autres informations que celles que vous connaissez déjà, que celles qui ont été aussi commentées par le Président de la République. Ce qu’on voit, c’est que tout le monde est autour de la table. Ça peut nous paraître évident mais….
Q - Tout le monde, y compris les Russes ?
R - En tout cas, les Européens et les Ukrainiens sont autour de la table, et les Ukrainiens parlent avec les Russes. Donc on a quand même, quelque part, une forme de convergence et de discussions autour de la table des négociations. Cela semble être bien parti pour trouver, en tout cas, un chemin. C’est important de le rappeler, parce que ça n’a pas toujours été le cas. On se rappelle d’il y a quelques mois, cet été, ou même de la première rencontre entre le président Zelensky et le président Donald Trump, on n’était pas sur ce ton-là et sur ces discussions-là. On voit aussi qu’aujourd’hui, on semble avoir intégré l’importance de donner des formes de garantie de sécurité pour que la paix puisse être durable, pour qu’on puisse ne pas avoir ce qui s’est passé lors des accords de Minsk et des deuxièmes accords de Minsk, c’est-à-dire un traité peut-être signé plus rapidement, et finalement une situation qui se répète, en quelque sorte. Donc moi je pense qu’il y a des avancées, c’est beaucoup trop tôt pour dire si ça va aboutir à la paix qui est ce que tout le monde souhaite, mais en tout cas on avance.
Q - Quel intérêt aurait la Russie à signer cet accord de paix ?
R - C’est très difficile pour moi de vous répondre à la place de la Russie, mais je pense que cette guerre dure beaucoup plus longtemps que ce que l’on aurait pu prévoir en 2022. Cette guerre a aussi des conséquences sur la Russie, sur le moral des Russes.
Q - Oui, mais la Russie, en attendant, elle avance et elle conquiert des territoires, petit à petit. Ça ne va pas aussi vite qu’ils l’auraient souhaité, mais en attendant, ils avancent.
R - Encore une fois, je ne vais pas me mettre à la place d’un chef d’état…
Q - J’entends bien que je vous mets en difficulté, mais pardonnez-moi, vous représentez le Quai d’Orsay, ce soir, sur Europe 1.
R - Oui, mais justement, le Quai d’Orsay n’a pas à se substituer aux différents belligérants. Le Quai d’Orsay a porté la voix de la France. La voix de la France, c’est de vouloir une paix qui soit une paix juste, qui ne soit pas une capitulation de l’Ukraine ; vouloir une paix qui donne des garanties de sécurité à l’Ukraine, mais aussi à tout le continent européen. Et si on s’intéresse autant à ce qui est en train de se passer aujourd’hui en Ukraine, c’est parce qu’on le sait… Ça peut aller plus loin, ça peut aller sur d’autres territoires européens. On est d’ailleurs en discussion permanente avec nos partenaires européens qui, eux, par leur situation géographique…
Q - Notamment les pays baltes.
R - Notamment les pays baltes, notamment la Pologne, voient très bien la nécessité de mettre fin de manière pérenne à cette guerre.
Q - Alors moi, Madame la Ministre, je vais vous emmener sur un autre sujet, mais qui je crois fait partie de vos prérogatives, c’est celui de l’aide publique au développement. Jean-Noël Barrot, dans le Journal du dimanche, il annonçait vouloir doubler notamment l’aide au développement qui est consacrée aux pays d’Amérique du Sud, notamment pour les aider à se diriger vers des cultures de substitution au coca. Dans le JDD, il annonçait passer de 200 à 400 millions d’euros. Il est aisé, je pense, de comprendre effectivement une aide publique au développement qui, effectivement, est sur un sujet de narcotrafic, qui concerne évidemment les Français, qui d’autant plus est dans l’actualité aujourd’hui. Ça, on peut le comprendre. Mais vous avez eu une petite joute X-iène, on va dire, au début du mois de novembre, avec Sarah Knafo, qui a décidé de s’emparer de ce problème d’aide publique au développement. Et justement, il y a d’autres projets qui ne sont pas sur le narcotrafic, d’autres projets que les Français ont du mal à comprendre, ou tout du moins qui questionnent sur pourquoi l’argent des Français va dans certains de ces projets. Pour n’en citer que quelques-uns, je regardais une gestion intégrée des écosystèmes terrestres et marins à Fuding, en Chine, de 80 millions d’euros. Ou encore accroître l’égalité hommes-femmes en Jordanie, qui coûte 151 millions d’euros. C’est un mélange de prêts et subventions. Effectivement, ce sont des sommes colossales. Par ailleurs, l’impact de ces aides, il est très difficile de le mesurer, surtout sur quelque chose comme l’égalité hommes-femmes.
R - Pour le coup, vous posez une question qui est essentielle. On parle d’aide publique au développement, et en réalité, on devrait parler d’investissements, d’investissements durables ou d’investissements solidaires. Parce qu’aujourd’hui, lorsque l’on décide d’investir, on doit avoir une forme de retour sur investissement, on doit pouvoir se protéger. Vous parliez au début du narcotrafic. Donc effectivement, les champs de substitution, moi j’en ai vu lorsque j’étais députée des Français d’Amérique du Sud et des Caraïbes vous avez des champs qui étaient dédiés à la culture de la coca, qui sont remplacés, notamment, par des cultures de café. Et ça, c’est par, non pas des subventions, parce qu’on ne subventionne pas les pays d’Amérique du Sud, mais par des prêts. En fait, les pays qu’on subventionne, dans lesquels on va vraiment faire des dons, sont extrêmement limités. On est en train de parler de territoires extrêmement vulnérables, dans lesquels on veut préserver une forme de stabilité, notamment pour éviter que cette instabilité n’ait des répercussions sur notre territoire. Et moi, je viens d’arriver à la tête de ce ministère, et je peux vous dire que ma priorité, c’est de m’assurer que chaque euro qui soit prêté ou subventionné, c’est très important de faire la différence, parce que là, vous avez parlé de pays qui sont en développement, donc de pays dans lesquels on ne fait que prêter de l’argent, pas de faire de subventions. Cet argent, que ce soit des prêts ou des subventions, on regarde où il va, on regarde l’impact qu’il a. Et je vais vous dire autre chose. C’est mesuré, c’est très contrôlé, ça doit l’être encore davantage. En tant que parlementaire, j’avais justement demandé à ce que ces contrôles soient renforcés. J’étais au conseil d’administration de l’Agence française de développement. Vraiment faire la différence entre ce qui est des subventions, qui est extrêmement minoritaire, et ensuite quand vous avez des prêts, vous avez des prêts bonifiés, vous avez des prêts à taux de marché. Et la réalité, c’est qu’aujourd’hui, nous, on se bat pour pouvoir investir dans certaines géographies, notamment dans la construction, par exemple, de téléphériques urbains en Amérique latine - je vous donne cet exemple. Parce que si ce n’est pas nous qui investissons, déjà, ce ne sont pas nos entreprises françaises qui vont récupérer les marchés. Dans tout ce que nous, on va investir, vous avez un projet sur deux qui est remporté par une entreprise française. Et ça, c’est en prenant en compte même celles dans lesquels…
Q - Vous conviendrez…
R - … - je finis juste d’un mot -, même celles dans lesquels elles ne participent pas. Si vous prenez celles dans lesquelles elles participent aux appels d’offres, on est plutôt de l’ordre de 80%.
Q - Ça fait 25 mots, là.
R - Si vous voulez. Mais parce que c’est un sujet éminemment important et sur lequel on a tellement de fake news, et il faut les déconstruire.
Q - Ce ne sont pas des fake news. C’est juste que la France emprunte 310 milliards cette année, pour boucler, j’allais dire, les fins de mois. On dépense 1.700 milliards, c’est le montant de la dépense publique, 1.670 pour être exact. Et là, vous nous dites que la France va prêter de l’argent, j’entends bien, pour conquérir des marchés, un peu à la mesure d’une entreprise, par exemple, qui dit, « de toute façon, si c’est nous qui n’y allons pas, ça sera peut-être les Chinois, ou les Américains », ou je ne sais pas qui, mais en tout cas, il y aura peut-être un concurrent, ou peut-être même un concurrent européen. Mais vous comprendrez, vous conviendrez même, Eléonore Caroit, que dans la tête des Français, ce calcul qui, au demeurant, peut sembler logique, en ce moment, les Français se disent : « Attends, on me demande, à la copie initiale du budget, 14 milliards d’impôts supplémentaires, et la France va prêter de l’argent subventionné pour conquérir des parts de marché ».
Q - Si je peux juste ajouter un complément à la question, c’est-à-dire qu’il y a des projets comme celui que Jean-Noël Barrot expliquait dans le JDD, je pense que les Français peuvent vraiment le comprendre, quand il s’agit de narcotrafic. Quand il s’agit effectivement de transition écologique en Chine, c’est plus difficile à expliquer.
Q - C’est peut-être une question de timing…
R - Non, mais laissez-moi répondre.
Q - Oui mais il est 19h26, et c’est la pause…
R - Alors je vous répondrai longuement, parce qu’il y a beaucoup de choses à dire.
Q - Je vous donne la réponse longuement, parce que je sais que vous n’allez pas répondre en 20 secondes.
R - Ça c’est sûr !
Q - C’est « Europe 1 Soir ». On est avec Éléonore Caroit, la ministre déléguée à la francophonie et aux partenariats étrangers. À tout de suite sur Europe 1.
(…)
Q - Toujours avec Gilles-William Goldnadel, avec Hélène Rouet, avec Éléonore Caroit, ministre déléguée chargée de la francophonie, des partenariats internationaux et des Français de l’étranger. Nous en étions au chapitre de l’aide publique au développement et Hélène Rouet faisait le catalogue des différentes aides publiques au développement. Et je vous demandais, Éléonore Caroit, nous vous demandions, ici, tous à table, même si Gilles-William n’a pas parlé, mais enfin la question est également dans sa bouche : est-ce que c’est le bon timing de faire ça ou est-ce qu’on ne devrait pas, dans la situation financière dans laquelle on est, mettre tout ça entre parenthèses ?
R - Comme j’étais en train de vous le rappeler, prenons juste quelques chiffres. L’aide publique au développement, encore une fois, on devrait appeler investissement, parce que si ce n’est pas un investissement, ça ne sert à rien et on ne devrait pas le faire. Cet investissement solidaire, qu’on fait d’ailleurs en grande partie pour nous, pour prévenir les maladies, pour prévenir le narcotrafic, pour prévenir les migrations de masse, cet investissement qu’on fait, ça représente 0,2% du budget de l’État cette année. 0,2%. Et on est en train de parler, d’ailleurs, d’un financement qui se fait à 85% sous la forme de prêts. 85%. On n’a pas donné un euro de subvention en Chine depuis 2021. Donc ces exemples, moi je veux bien, moi aussi, quand je lis certains intitulés, je me pose des questions. Et il n’y a pas de petits montants. Même un million par ci, trois millions par là… Je vais vous dire, ce qui importe c’est de faire des choses qui ont de l’impact. On n’est pas attendu sur ces territoires-là. Il y a la Chine qui investit, qui construit des ponts, qui construit des autoroutes et qui crée de l’influence, qui gagne de l’influence. Il faut qu’on puisse rester influent. Il faut qu’on puisse aussi créer des marchés pour nos entreprises françaises. Je vous rappelais aussi ce chiffre…
Q - La Chine est un peu moins en crise que nous…
R - Oui, mais au-delà de ça, on a envie de créer des marchés pour nos entreprises françaises, parce que ce sont aussi des emplois en France, parce que ce sont aussi des perspectives et des débouchés pour ce que nous savons faire, pour les fleurons de l’industrie française. Et quand vous avez, par exemple, un marché sur deux qui sont remportés par des entreprises françaises, vous vous rendez compte de l’impact direct que ça a ? Et quand vous regardez aussi, tout l’écosystème de cette solidarité internationale, les emplois que ça représente sur nos territoires, vous vous dites que c’est un investissement. Et si on ne le faisait pas ? Parce qu’il y a la question, on pourrait se dire que les États-Unis ont démantelé USAID. Finalement, pourquoi est-ce que la France ne démantèlerait-elle pas son investissement solidaire ? J’insiste sur la sémantique. Parce qu’en fait, si on cesse, surtout de manière brutale, d’investir dans la santé globale, dans la prévention des maladies, dans des vaccins - d’ailleurs, notre industrie pharmaceutique est aussi évidemment, éminemment impliquée dans ces questions-là. Il y a aussi des retombées économiques directes -, si on arrête de le faire, il y a des épidémies qu’on va voir revenir ici, parce qu’il y a des sujets qui sont des enjeux globaux.
Q - Vous mélangez beaucoup de choses.
R - Non, je ne mélange rien du tout. C’est très documenté. Et ce que je veux vous dire, c’est que quand on essaye d’investir…
Q - Ne me dites pas que si on supprime l’aide publique au développement, on va avoir des épidémies demain comme ça ?
R - Si on arrête tous, tous les bailleurs de fonds aujourd’hui, d’investir dans la vaccination, par exemple…
Q - Mais on peut peut-être, sur le catalogue qui est immense de l’aide publique au développement, on devrait peut-être faire des choix qui sont prioritaires.
R - Mais c’est exactement ce que je porte. C’est exactement ce que je porte, et ce sont des choix prioritaires dans la santé, dans la protection des Français.
Q - Je voudrais qu’on écoute Gilles-William.
R - Avec plaisir, mais vous m’interrogez sur un sujet important…
Q - Gilles-William, il n’a pas grand-chose à dire, il ne veut pas être désagréable. Tous les bailleurs de fonds, peut-être, mais pardon, la France… Je suis un esprit simple. Je ne vois pas comment un débiteur en quasi-faillite peut prêter. Ça me paraît être un non-sens total en matière économique. Et quelque part, pour le moment, ça a quelque chose d’un peu indécent, je vous le dis. Là où je voulais quand même approuver ce qu’a dit la Ministre, c’est sur le problème entre la Russie et l’Ukraine. Il ne faut pas croire que ce soit un triomphe pour M. Poutine, qui a agressé l’Ukraine. Pardon, mais enfin, il progresse mètre par mètre. Il pensait qu’il aurait Kiev en 15 jours.
Q - Je l’ai dit.
Q - Il progresse mètre par mètre. S’il peut s’en sortir comme ça, en gardant le Donbass… et entre nous, soit dit, la Crimée et le Donbass ne sont pas forcément totalement ukrainiens, je pense que ça serait finalement, les choses étant ce qu’elles sont dans ce pauvre monde, un accord qui pourrait satisfaire tout le monde. Mais vouloir diminuer par deux l’armée ukrainienne, ça serait assez scandaleux.
Q - Éléonore Caroit, vous avez abordé la question du narcotrafic. D’un côté, vous parlez de l’aide publique au développement, je ne sais pas comment est-ce qu’on peut freiner le narcotrafic par ce biais-là ; mais est-ce qu’on ne devrait pas plutôt regarder de près le rapport très circonstancié des sénateurs Jérôme Durain et Étienne Blanc, qui ont mis par écrit des choses qui sont graves ? Comme par exemple, il y a des complicités chez les dockers, on laisse entrer cette marchandise en France. Vous, vous avez le prisme international, puisque avant d’être ministre, vous avez été députée des Français de l’étranger pour la zone Mexique, Amérique latine et caraïbe. Est-ce que ce n’est pas ici, sur le sol Français, qu’on devrait davantage, justement, s’il y a des investissements à faire, est-ce qu’ils ne sont pas au plus près de chez nous ?
R - La drogue, elle n’est pas produite sur notre territoire, hexagonale en tout cas.
Q - Vous voulez aller en Colombie en disant « on va arrêter la drogue » ?
R - Non, mais ce que je veux vous dire, c’est qu’il faut s’attaquer à ce problème qui est un problème international.
Q - Mais comment est-ce que vous voulez lutter contre le narcotrafic à l’international ? Expliquez-moi.
R - Typiquement, là on donnait l’exemple des champs de substitution ; déjà, vous réduisez la quantité de marchandises qui part vers l’Europe. Vous avez aussi des scanners qui sont mis, non pas quand le bateau arrive en Europe et lorsque la marchandise est au plus près des consommateurs européens, mais qui ne part pas des différents ports. On a investi dans le port de Guayaquil par exemple, dans ces scanners. D’ailleurs, je le dis, ce n’était pas des subventions, c’étaient des prêts qui d’ailleurs ont été remboursés. Et c’est important de regarder dans l’intégralité, quand on parle d’investissements, c’est un investissement pour que justement, ces filières-là soient stoppées avant même de partir. Moi je trouve ça plus efficace que la drogue n’arrive pas sur le continent européen, plutôt qu’on doive la stopper à Marseille. Après, si on regarde le Havre et Marseille, évidemment qu’il y a des choses et des investissements à faire. Et c’est la raison pour laquelle on a besoin d’un budget et qu’on a besoin de pouvoir faire des investissements, notamment dans notre sécurité. Parce que ça, ce sont des choses qu’on n’avait pas fait nécessairement en 2025 ou en 2024 et qu’on prévoit de faire en 2026. Donc évidemment qu’on regarde ce que font les sénateurs, évidemment qu’on regarde ce que font les députés. D’ailleurs, la loi narcotrafic qui a été votée cette année, c’était une loi d’initiative parlementaire, donc le Gouvernement est évidemment à l’écoute du travail que font les sénateurs et les députés. Mais moi, ce que je veux vous dire, c’est que pour cela, il faut que vous puissiez avancer, il faut que vous ayez un budget, et donc il faut évidemment que ces investissements puissent être faits.
Q - Loi narcotrafic ou pas, en attendant, vous avez vu la situation à Marseille, on en fait état tous les jours, nous, sur Europe 1 : loi ou pas loi, en attendant, il y a des règlements de comptes tous les jours, c’est extrêmement difficile.
R - Absolument, et raison de plus pour investir, notamment avec 1.400 policiers supplémentaires qui sont prévus dans le budget et qui devraient pouvoir être déployés si le budget passe. Et j’insiste sur la question du budget parce qu’on a tendance à dire, « bon, finalement… »
Q - Alors ce budget, on a tout entendu.
Q - Vous y croyez ?
R - Écoutez, moi je vous dis, c’est nécessaire qu’il passe.
(…)
Q - Merci, Madame la ministre Éléonore Caroit, d’avoir été avec nous sur Europe 1.
Source : Europe 1