Le projet « Ambassade verte »
Lancé en 2015 dans la perspective de la COP21- et en concomitance avec le Plan administration exemplaire, le projet « Ambassade verte » est une démarche globale et progressive de réduction de l’empreinte environnementale des représentations diplomatiques françaises à l’étranger. Le projet est désormais actualisé et recentré sur la démarche « Services publics écoresponsables » qu’il transpose dans les postes du réseau diplomatique et consulaire.

Les objectifs du projet « Ambassade verte »
- Renforcer à l’échelle internationale le caractère exemplaire de l’engagement de la France en matière de développement durable
- Faire du réseau diplomatique une vitrine des savoir-faire français
- Améliorer la gestion, les performances des postes et réaliser des économies
- Atteindre la neutralité carbone
Les défis du projet « Ambassade verte »
Le réseau diplomatique français est constitué de 163 ambassades, 88 consulats, 114 sections consulaires et 16 représentations permanentes.
Les émissions globales de gaz à effet de serre générées en 2014 par les activités du réseau diplomatique et consulaire du MEAE ont été évaluées à 130 000 téqCO2 et se répartissent de la manière suivante :

Les défis sont nombreux :
- Diminuer les émissions de gaz à effet de serre
- Maitriser les consommations d’énergie et d’eau
- Promouvoir les énergies renouvelables
- Favoriser des achats plus durables
- Encourager la mobilité durable
- Protéger la biodiversité et l’environnement
- Réduire et trier les déchets
- Sensibiliser en interne et en externe au développement durable
Un projet en trois phases

Consulter la transcription de l’infographie "Un projet en trois phases" (PDF - 224.8 Ko)
Le projet en action
Diminuer les émissions de gaz à effet de serre
L’accord de Paris sur le climat en 2015 fixe l’objectif de limitation de l’élévation de la température moyenne mondiale « bien en-deçà de 2°C ». Dans le cadre du projet « Ambassade verte » la réduction des émissions de gaz à effet de serre du réseau diplomatique constitue un objectif prioritaire.
Exemple : l’ambassade de France à Rome a réalisé un bilan de ses émissions de gaz à effet de serre en 2014 en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Deux mesures en particulier ont permis d’obtenir diminution des émissions de 27 % entre 2014 et 2015 : la fourniture d’énergie électrique certifiée 100% renouvelable et le remplacement de l’éclairage par des LED.
Maitriser les consommations d’énergie et d’eau
L’énergie est le premier poste d’émission du réseau diplomatique avec 41 % des émissions de gaz à effet de serre. Les ambassades s’engagent à travers la mise en œuvre de multiples actions : construction de nouveaux bâtiments à basse consommation énergétique, réalisation d’audits énergétiques, sensibilisation des agents aux éco-gestes, achat de matériels performants, réglages des appareils etc.
Exemple : en 2010, l’ambassade à Washington a réalisé un audit énergétique des bâtiments. Sur cette base, plusieurs mesures ont été engagées : installation d’une gestion technique du bâtiment (GTB) pour un pilotage centralisé et automatisé des consommations, remplacement des éclairages par des lampes basse consommation, installation de détecteurs de présence et de minuteurs, mise en place d’un toit végétalisé. Grâce à ces efforts, la consommation d’électricité de l’ambassade a diminué de 30 % depuis 2010.
Favoriser des achats plus durables
Diffuser des pratiques écologiques par le biais d’achats publics durables contribue à positionner la France comme un acteur positif de changement, partout où elle est implantée. Les ambassades lancent des initiatives pour promouvoir les achats durables : choix de produits certifiés, bio / locaux / de saison, formation des acheteurs, insertion de clauses environnementales dans les marchés etc.
Exemple : l’ambassade de France à Londres a mis en place une politique d’achats durables transversale à travers l’achat d’électricité d’origine renouvelable, l’utilisation du papier recyclé pour toutes les imprimantes, le remplacement progressif de la flotte automobile de l’ambassade par des véhicules « propres » et le choix de produits d’entretien labellisés.
Encourager la mobilité durable
Les déplacements représentent le second poste d’émission du réseau diplomatique, soit 29 % des émissions de gaz à effet de serre. Si les trajets en avion sur les longues distances sont difficilement évitables, au niveau local, il est possible d’agir tout en tenant compte de la disparité des infrastructures selon les pays. Les ambassades mettent progressivement en œuvre certaines initiatives : achat de véhicule hybride ou électrique, promotion du co-voiturage, de l’usage des vélos et utilisation de la visioconférence etc.
35 postes diplomatiques et consulaires ont installé des râteliers et autres systèmes de rangement pour vélos.
En 2019 et 2020, les ambassades en Allemagne, Irlande, Mexique et Norvège se sont dotés de véhicules hybrides et les ambassades au Maroc et en Colombie ont acquis des véhicules électriques.
Promouvoir les énergies renouvelables
Consommer moins d’énergie c’est bien, mais consommer durable c’est encore mieux ! Installation d’énergies renouvelables, contrats énergétiques 100 % ou incluant une part de renouvelables… les ambassades s’engagent dans ce domaine.
Exemple : dans le cadre de leurs projets « Ambassade verte », l’ambassade de France à Pretoria a installé 172 panneaux photovoltaïques sur le toit de la chancellerie en février 2016. Les ambassades de France à Dublin et Windhoek ainsi que le consulat de Pondichéry sont également équipés de panneaux photovoltaïques.
Protéger la biodiversité et l’environnement
Les ambassades à travers une gestion durable de leurs espaces verts et la mise en œuvre certaines actions spécifiques agissent afin de réduire leurs impacts sur l’environnement et promouvoir la biodiversité : jardinage biologique, utilisation de produits certifiés, création d’un potager, installation d’une ruche, promotion des espèces locales etc.
Exemple : certaines ambassades ont fait le choix d’installer des ruches. C’est notamment le cas des ambassades de France à Sofia, Addis Abeba, Berlin, Bogota, Washington et Beyrouth. D’autres réaménagent leurs espaces verts afin de favoriser la biodiversité et l’environnement. L’ambassade de France à Brasilia a réaménager une partie des jardins en installant un système d’arrosage automatique et en privilégiant les espaces locales.
Réduire et trier les déchets
Dématérialisation, réglages des imprimantes, tri des déchets, sensibilisation des agents, partenariats avec les acteurs locaux : les ambassades se mobilisent pour réduire leur production de déchets et promouvoir leur valorisation.
Exemple : depuis 2012, l’ambassade française au Mozambique fait appel à une association locale pour la collecte de ses déchets papiers. A la résidence de l’ambassade à Tel Aviv, l’installation de composteurs dans le jardin a permis la réduction de 200 kg de déchets par an. L’ambassade de France à Yaoundé a lancé un partenariat avec une association locale afin d’assurer le recyclage écologique des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) de l’Ambassade, tout en contribuant à la formation de jeunes camerounais (18-35 ans) aux métiers de l’informatique.
Sensibiliser en interne et en externe au développement durable
Le succès de la démarche « Ambassade verte » passe par la mobilisation en interne des agents autour d’objectifs et de projets communs. L’ambassade de France à Rome a par exemple créé un groupe de travail des « Correspondants Ambassades vertes » : ces agents volontaires ont permis de faire remontrer des propositions, d’arbitrer sur les priorités et de sensibiliser leurs collègues aux éco-gestes.
La sensibilisation aux enjeux du développement durable des acteurs locaux fait aussi partie intégrante du projet « Ambassade verte » : organisation de conférences, d’évènements auprès du grand public et soutien de projets au niveau local etc.
Contact : mae-vert.dga-dil-scl chez diplomatie.gouv.fr
Mise à jour : février 2021