Entretien de Pascal Confavreux, porte-parole du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, avec « France Info » (New York, 22 septembre 2025)
Q - On va tout de suite retourner sur le terrain, là où ça se joue, à New York. On va à cette Assemblée générale des Nations unies. On va retrouver Pascal Confavreux. Bonsoir, Monsieur Confavreux. Vous êtes le porte-parole du Quai d’Orsay, porte-parole du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Vous avez suivi toute cette journée, le discours d’Emmanuel Macron. J’avais envie de vous demander en quoi c’est une victoire diplomatique pour la France ; vous allez nous l’expliquer. Et puis de l’intérieur, vous avez vécu cette journée. Racontez-nous un peu les coulisses de ce jour historique.
R - « Jour historique », je crois que l’expression est en effet juste. C’est le sentiment qui se dégageait de la salle de l’Assemblée générale des Nations unies qui se trouve juste derrière moi, dans laquelle le Président de la République a reconnu formellement l’État de Palestine. C’est aujourd’hui un sentiment aussi que ces 142 pays qui ont voté en faveur de la conférence des deux États sont unis derrière cette dynamique que la France a créée, a réussi à créer. Et il y a une dizaine de mois, si on nous avait dit ça, je pense que peu auraient cru que nous arriverions à créer cette dynamique. Derrière cette dynamique, il y a une dizaine d’États qui ont reconnu l’État de Palestine, mais il y a aussi des engagements très fermes de condamnation du Hamas, vous en parliez, et d’intégration régionale de type OSCE ou ASEAN, qui vont permettre, le jour d’après, aussi sur la sécurité et les forces de stabilisation et la reconstruction. Voilà, c’est tout ça, et c’est l’honneur de la France que d’avoir réussi à créer cette dynamique et d’avoir un petit peu sorti la solution des deux États de l’état du danger de mort dans lequel elle se retrouvait, il y a plus d’un an.
Q - Pascal Confavreux, une autre question. On a entendu, notamment Benyamin Netanyahou était très critique sur cette reconnaissance, Donald Trump également. Israël a menacé de rétorsion, des menaces voilées, par exemple sur le consulat de France à Jérusalem. Que fera la France ? Que répondra la France si Israël met ses menaces à exécution, ferme par exemple un consulat à Jérusalem ?
R - Nous n’avons pas été notifiés de quoi que ce soit par les autorités israéliennes. Nous avons vu ça en presse. Il est bien évidemment naturel qu’il y aurait une réponse de très grande fermeté si c’était le cas.
Q - Merci beaucoup Pascal Confavreux, porte-parole du quai d’Orsay à New York.
Source : France Info TV