Conférence « Victimes et justice pénale internationale : réparer, prévenir, se souvenir »

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Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères s’est associé à l’International Center for Transitional Justice pour organiser une conférence intitulée « Victimes et justice pénale internationale : réparer, prévenir, se souvenir ». Elle s’est déroulée le 30 septembre 2024 à l’hôtel du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Cette conférence a constitué le premier évènement de l’édition 2024 de la Journée du droit dans le réseau diplomatique.

En savoir plus sur la Journée du droit dans le réseau diplomatique

Engagement de la France sur les questions de justice pénale internationale

Anne-Marie Descôtes, Secrétaire générale du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, a rappelé la nécessité de construire une justice centrée sur les victimes et survivants et a réaffirmé l’attachement de la France à la lutte contre l’impunité des crimes internationaux et son engagement sur la promotion de l’accès à la justice.

Isabelle Rome, ambassadrice chargée des droits de l’Homme et de la dimension internationale de la Shoah, des spoliations et du devoir de mémoire a souligné la place centrale de la dignité humaine dans l’action diplomatique française, consacrée à la promotion des libertés fondamentales, notamment par la protection des victimes et des défenseurs de ces droits.

Organisation de l’évènement

De nombreux spécialistes de la justice pénale internationale – juges, représentants d’institutions internationales, diplomates, acteurs de la société civile – se sont succédé pour évoquer des questions relatives aux réparations et aux enjeux de renforcement de l’accès à une justice restaurative, globale, transitionnelle et mémorielle.

Après les propos introductifs d’Isabelle Rome, Reine Alapini-Gansou, juge vice-présidente de la Cour pénale internationale et d’Anna Myriam Roccatello, directrice exécutive adjointe et directrice des programmes à l’International Center for Transitional Justice, la conférence s’est organisée autour de deux tables rondes thématiques :

1. La portée et les limites de l’octroi de réparation aux victimes devant les juridictions pénales internationales
Anna Myriam Roccatello a assuré la modération de cette table ronde, durant laquelle sont intervenus :

  • Olivier Beauvallet, vice-président de la Cour pénale spéciale de la République centrafricaine
  • Ruben Carranza, expert principal à l’International Center for Transitional Justice
  • Dhaoui Moussa, historien et représentant de la Coalition des victimes pour la dignité et la réhabilitation à Tataouine
  • Deborah Ruiz Verduzco, directrice exécutive du Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale

2. Le renforcement de l’accès à la justice des survivants et survivantes de crimes de masse

Ont participé à cette table ronde, modérée par Antoine Bernard, directeur du plaidoyer, du contentieux et de l’assistance, Reporters Sans Frontières (RSF), et co-directeur du Master Human Rights and Humanitarian Action de Sciences Po (PSIA) :

  • Katrien Coppens, directrice exécutive de la Fondation Dr Mukwege
  • Catalina Diaz-Gomez, juge de la Juridiction spéciale pour la paix de la Colombie
  • Virginie Ladisch, experte principale à l’International Center for Transitional Justice

Aux côtés d’Anne-Marie Descôtes, Bernard Duhaime, rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition (ONU), a prononcé des propos conclusifs de l’évènement.

Pour plus d’informations sur la conférence, consultez, le programme de l’évènement.