Mme Béatrice Le Fraper du Hellen, Directrice des Nations Unies, des Organisations Internationales, des Droits de l’Homme et de la Francophonie au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a ouvert, le 20 septembre 2024, la journée d’accueil des lauréats des programmes jeunes des Nations Unies (…)
Les Organisations Internationales (OI) offrent de nombreuses opportunités aux jeunes professionnels. Toutefois, pour faire carrière dans la sphère multilatérale, il est nécessaire de construire son parcours, généralement en commençant par un stage puis en développant une compétence précise.
De nombreuses organisations internationales (OI) accueillent des stagiaires. Ces stages, pour la plupart non rémunérés, constituent souvent une porte d’entrée dans la sphère multilatérale. A ce titre, ils peuvent être conçus comme une expérience qui permettra de découvrir un environnement de travail très international, un mode de management différent, des thématiques nouvelles.
Se familiariser avec l’administration publique internationale constitue dans tous les cas un enrichissement professionnel facilement valorisable au cours de sa carrière. Cocher cette case au début de son parcours est un atout indéniable si l’on envisage une carrière en OI.
« Une expérience humaine riche en enseignements. L’impression d’avoir mûri et appris. Le Tchad est un pays complexe, les défis sont multiples mais j’ai beaucoup appris de ce pays. Beaucoup de remises en question, aussi », Bahaji, VNU au PNUD (Tchad)
Certes, entamer une carrière dans les OI n’est pas chose aisée. Toutefois, les organisations proposent plusieurs types de programmes qui permettent de disposer d’une première expérience rémunérée (fellowships, volontariats des Nations Unies, etc.). Une première expérience professionnelle peut s’envisager également dans les ONG, le secteur privé, etc.
Qu’elles soient au siège ou sur le terrain, ces expériences sur des contrats souvent de courte durée sont nécessaires à la construction de son parcours. Il est indispensable de garder à l’esprit qu’une carrière au sein la fonction publique internationale n’est souvent pas linéaire. Les contrats à durée indéterminée sont rares pour les fonctionnaires internationaux et il est plus commun de disposer d’un contrat à durée déterminée renouvelable (sur des durées variables de 1 à 3 ans).
« Cette nouvelle expérience a consolidé certains traits de ma personnalité et de mon savoir-être. Ma capacité d’adaptation et ma prise d’initiative ont été régulièrement mises à l’épreuve. L’interaction avec une multitude de facteurs requiert une ouverture d’esprit, une flexibilité et une certaine tolérance, pour écouter et analyser avant d’imposer toute idée », Fanny, VNU Jeune au PNUD, (Madagascar)
La concurrence pour l’accession à un grade d’administrateur (grade « P » au sein du système des Nations Unies, grade « A » pour les Institutions européennes, les organisations coordonnées) est rude.
Ainsi, les organisations internationales recherchent des experts de leurs thématiques (niveau Master). Que vous soyez spécialisé sur des thématiques juridiques, environnementales, politiques ou dans le domaine des fonctions supports, la spécialisation de votre profil sera la compétence clé que vous pourrez faire valoir dans cette sphère. Orienter son parcours vers un domaine particulier et développer ses compétences en ce sens vous permettra de vous positionner au mieux parmi des candidats internationaux souvent très qualifiés et aux expériences professionnelles multiples.
Enfin, dans une dynamique de recherche d’emploi en OI, il est important d’anticiper la durée du processus de recrutement (au minimum plusieurs mois, souvent une année entière).
« Mon expérience en tant que Jeune Volontaire des Nations Unies avec le HCR m’a permis de confirmer mon choix d’orientation professionnelle, de consolider mes compétences techniques, et construire les fondements d’une légitimité de terrain », François, VNU Jeune au HCR (Tunisie)
« Le multilatéral a ses codes et ses pratiques, et le programme JEA me paraît un excellent tremplin pour pouvoir intégrer cette sphère. Il faut être très ouvert, rester réaliste et honnête, et au final faire preuve de beaucoup de bon sens », Fabienne, JEA à ONU-Habitat (Kenya)