Présentation du Vatican

Données générales

Présentation du pays

Nom officiel : Saint-Siège
Nature du régime : la Papauté est une monarchie absolue élective et de droit divin
Chef de l’État : Sede vacante

Données géographiques

Superficie : 0,44 km² (le plus petit État souverain au monde)
Capitale : Cité du Vatican
Langues officielles : italien, latin (langue officielle de l’Église catholique et langue juridique du Vatican), français (langue diplomatique) et allemand (langue de l’armée du Vatican, la garde suisse)
Monnaie : euro

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Le pape François (Jorge Mario Bergoglio) est décédé, à l’âge de 88 ans, le 21 avril 2025, lendemain de la fête de Pâques, au terme d’un pontificat de douze ans.

Pour succéder à Benoît XVI, les 115 cardinaux électeurs réunis en conclave avaient élu le 13 mars 2013 le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio qui était ainsi devenu, après cinq tours de scrutin, le 266e souverain pontife. Il avait choisi le prénom de François, par référence à Saint François d’Assise et était le premier pape non européen depuis plus de 1 200 ans, le premier latino-américain et le premier jésuite à accéder au pontificat.

Le pape François a axé son ministère sur la figure du pauvre, du vulnérable et de l’exclu. Il a été moteur sur des grands dossiers religieux et politiques, notamment sur écologie et l’accueil des migrants, et poursuivi des chantiers ouverts par ses prédécesseurs, par exemple sur le dialogue interreligieux et la lutte contre les abus sexuels.

Un processus très codifié, régi par la constitution apostolique Universi Dominici Gregis, fixe les modalités de la succession. Jusqu’à l’élection du nouveau pape, l’Église est gouvernée collégialement par le Collège des cardinaux qui ne peut traiter que de l’organisation de la succession et des affaires courantes.

Le conclave doit débuter entre 15 et 20 jours après la vacance du Siège apostolique, soit entre le 6 et le 11 mai 2025. Seuls les cardinaux de moins de 80 ans peuvent voter et la majorité des deux tiers est requise.

Politique étrangère

La diplomatie pontificale est l’une des plus anciennes du monde. Le Saint-Siège entretient des relations diplomatiques avec 183 États, ainsi qu’avec l’Union européenne ; il est membre observateur de divers organes dont l’ONU, l’UNESCO, l’OMC et le Conseil de l’Europe et Etat membre de 11 organisations internationales, telles que l’OSCE, l’agence internationale pour l’énergie atomique et l’organisation mondiale du tourisme. Au-delà de son appareil proprement diplomatique, le Saint-Siège dispose d’un réseau de relais d’information et d’action à travers les évêques (4500 dans le monde), les églises et communautés locales, les congrégations religieuses, les ONG catholiques (Caritas notamment) et la communauté de Sant’Egidio, y compris dans les pays en crise et dans les zones rurales. Sous l’autorité du Pape François, le cardinal Pietro Parolin dirigeait la Secrétairerie d’État, et faisait figure de chef du gouvernement. Mgr Paul Gallagher dirigeait l’appareil diplomatique.

Le Saint-Siège promeut des positions en faveur de la paix, du dialogue international, interculturel et interreligieux, tout en préservant sa neutralité sur des questions plus politiques ou dans les conflits entre États. Le Saint-Siège a toutefois voté pour la première fois le 7 juillet 2017 en faveur du Traité d’interdiction des armes nucléaires.

Le pontificat de François a été particulièrement marqué par une diplomatie active sur les dossiers liés au Moyen-Orient (Syrie, Irak, chrétiens d’Orient, processus de paix au Proche-Orient), à l’Afrique (RCA, RDC, Congo, Soudan du Sud, Sahel, Burundi), à l’Amérique centrale et du Sud (Cuba, Colombie, Venezuela, Nicaragua), mais aussi à l’Asie (Corée, Birmanie). La résurgence des conflits en Ukraine en 2022 puis au Proche-Orient en 2023 est un tournant dans l’orientation internationale du pontificat. Il effectua de nombreux déplacements et dénonça ce qu’il appelait « la mondialisation de l’indifférence » et « la culture du déchet ».

Le pape François a également établi pendant son pontificat une priorité sur les enjeux globaux - climat avec deux exhortations parues, santé, égalité entre hommes et femmes, migrations, aide au développement. Il s’est impliqué en faveur du développement humain intégral (sort des migrants, thématique de l’exclusion et des périphéries, pauvreté).

Mise à jour : 29.04.25