Ukraine - Iran - Q&R - Extrait du point de presse (26 janvier 2023)

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Q - J’ai deux questions. La première : cette semaine, plusieurs officiels ukrainiens ont été suspendus pour corruption. Qu’est-ce que vous faites pour vous assurer que votre aide n’est pas détournée en Ukraine ? Et deuxième question, sur l’Iran : est-ce que la France est pour ou contre la désignation des gardes révolutionnaires sur la liste terroriste de l’Union européenne ?

R - Merci beaucoup pour ces deux questions. S’agissant des officiels ukrainiens, nous avons en effet pu voir quelle était la décision prise par les autorités ukrainiennes pour répondre à des soupçons de corruption qui touchait un certain nombre de responsables ukrainiens. Vous savez que c’est un point que suit avec une toute particulière vigilance la France, comme les autres États membres, et qui est scruté de très près dans le cadre du cheminement de l’Ukraine vers la famille européenne, dans le cadre du statut de candidat qui lui a été accordée en juin dernier. Ce que nous faisons, très concrètement sur le terrain, quand il s’agit de livraisons de notre aide à l’Ukraine, c’est ce que notre ambassadeur Étienne de Poncins a appelé la diplomatie du dernier kilomètre. Vous avez pu l’entendre s’exprimer à multiples reprises à ce sujet.

La France travaille très étroitement avec les autorités ukrainiennes pour s’assurer que les livraisons que nous apportons, en matière d’aide humanitaire, arrivent à bon port, arrivent à ceux qui en ont besoin sur le terrain, quand il s’agit de la résilience de la population ukrainienne face aux frappes qui ciblent, de la part de la Russie, les infrastructures civiles ukrainiennes, mais également la population dans la cadre du travail que nous accomplissons avec les autorités locales ukrainiennes, avec les ONG. Comme cet après-midi, la ministre le démontrera encore une fois, en se rendant auprès de l’ONG Solidarités International à Odessa.

S’agissant des Gardiens de la révolution, le corps des Gardiens de la révolution fait déjà l’objet de plusieurs sanctions européennes depuis 2010, et notamment au titre de leur implication dans la prolifération d’armes de destruction massive. Ces sanctions demeurent. Depuis octobre 2022, l’Union européenne a adopté de nouvelles séries de sanctions, incluant de nombreux responsables des Gardiens de la révolution pour leur rôle dans la répression actuelle des manifestations en Iran, y compris dans le dernier paquet de sanctions qui a été adopté ce lundi en présence de Mme Colonna à Bruxelles. Nous travaillons avec nos partenaires européens à de nouvelles mesures de sanctions, nous n’excluons aucune, a priori, de ces sanctions, mais s’agissant d’un ajout sur la liste des groupes terroristes, les États membres ont demandé au haut représentant Josep Borrell une analyse juridique, que nous attendons à ce stade.