Relations bilatérales
Relations politiques
La France et la Turquie coopèrent dans plusieurs domaines d’intérêt partagé, notamment en matière de lutte contre le terrorisme ainsi qu’en matière économique.
À la suite des séismes du 6 février 2023, la France a immédiatement envoyé vers la Turquie deux détachements de la sécurité civile et a rapidement projeté un hôpital de campagne. Au total, la France a mobilisé 38,5 milliards d’euros pour les populations turque et syrienne sinistrées.
Visites bilatérales
- Le président turc a effectué une visite à Paris le 5 janvier 2018 ;
- A l’occasion de la session 2018 de la JETCO (forum économique et commercial), le ministre turc de l’Économie a effectué une visite à Paris le 10 avril 2018 ;
- Le vice-ministre turc des Affaires étrangères a effectué une visite à Paris le 22 mai 2019 ;
- Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a effectué un déplacement à Ankara le 13 juin 2019 ;
- Le secrétaire d’État à l’Intérieur s’est rendu en Turquie le 6 février 2020 ;
- A l’occasion de la session 2021 de la JETCO, le ministre délégué chargé de l’Attractivité et du Commerce extérieur a effectué une visite à Istanbul les 27-29 septembre 2021 ;
- La ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a effectué un déplacement à Ankara et Istanbul les 5 et 6 septembre 2022 ;
- La Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche s’est rendue à Istanbul le 24 et 25 novembre 2022 ;
- A nouveau à l’occasion de la JETCO, le ministre turc du commerce s’est rendu à Paris le 30 novembre 2022.
https://tr.ambafrance.org/-Visites-bilaterales-
Relations économiques et commerciales.
Exportations de la France vers le pays : 9,3 Mds€ (2022)
Importations de la France depuis le pays : 10,7 Mds€ (2022)
En 2022, le montant des échanges commerciaux s’est élevé à 20,0 Mds€ (selon les données des douanes françaises), en hausse de plus de 20% par rapport à 2021. Le déficit commercial français, en hausse depuis 2016, se résorbe en 2022, passant de 1,8 Md€ en 2021 à 1.3 Md€ en 2022. L’aéronautique constitue le principal poste d’exportations vers la Turquie en 2022 (17,3% des exportations), suivi des produits chimiques (13,7 %) et de l’automobile (13,4%). La France importe principalement des véhicules automobiles depuis la Turquie (30,2% des importations) et du textile (20,4%).
La coopération éducative, scientifique, culturelle et technique.
Le réseau de l’AEFE compte deux établissements scolaires français en Turquie : le lycée Charles de Gaulle à Ankara et le lycée Pierre Loti à Istanbul. Notre coopération éducative s’appuie par ailleurs sur un réseau d’établissements bilingues francophones. Outre 6 établissements privés congréganistes français et la fondation laïque privée Tevfik Fikret, la MICEL (Mission de Coopération Éducative et Linguistique), établissement à autonomie financière, permet de mettre des enseignants français à la disposition du dispositif Galatasaray (lycée et université). Dans le domaine de la recherche, nous disposons d’un remarquable instrument avec l’Institut français d’études Anatoliennes (IFEA) fondé à Istanbul en 1930. En matière universitaire, la France occupe une position particulière grâce à l’université francophone Galatasaray, créée par un accord bilatéral en 1992 et qui accueille plus de 3 000 étudiants. La coopération culturelle et artistique s’appuie sur « l’Institut français de Turquie », qui dispose de trois antennes à Ankara, Istanbul et Izmir. Deux Alliances françaises sont présentes, à Adana et à Bursa.
De son côté, la Turquie gère un groupe éducatif (collège et lycée Yunus Emre à Strasbourg) qui dépend du ministère de l’Éducation nationale turc et est géré directement par l’Ambassade de Turquie en France. La Turquie a également créé un institut Yunus Emre à Paris, qui a vocation à devenir sa vitrine culturelle en France.
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Relations avec l’Union européenne
Associée à la CEE dès 1963 et entrée en 1996 dans une union douanière avec l’UE, la Turquie s’est vue reconnaître le statut de « pays candidat » en 1999. Les négociations d’adhésion ont été ouvertes en octobre 2005. Ces négociations dépendent de la capacité de la Turquie à respecter les critères de Copenhague, dont les critères politiques – droits de l’Homme, État de droit, démocratie – ont une importance particulière, ainsi que de la capacité d’assimilation de l’Union. À ce stade, 16 chapitres de négociation sur 35 ont été ouverts et un provisoirement clos. Les négociations d’adhésion avec la Turquie sont aujourd’hui à l’arrêt, en raison de la dégradation de la situation de l’État de droit.
Lors des sommets UE-Turquie du 29 novembre 2015 et du 18 mars 2016, la Turquie et l’UE se sont accordés sur un plan d’action sur les migrations qui prévoit notamment une assistance européenne à l’accueil et à l’intégration des réfugiés en Turquie et le renforcement du contrôle des frontières turques avec l’UE. Par ailleurs, la déclaration UE-Turquie du 18 mars 2016 prévoit la réadmission en Turquie de l’ensemble des migrants en situation irrégulière partis du territoire turc pour gagner les îles grecques et la réinstallation de réfugiés syriens dans les pays de l’UE depuis la Turquie. En contrepartie, l’UE a mobilisé 6 Mds€ depuis 2016 au titre de la facilité en faveur des réfugiés en Turquie (FRiT), auxquels s’est ajoutée une enveloppe additionnelle de 3 Mds€ (2021-2023) pour permettre la poursuite de projets dans les domaines de l’assistance humanitaire, de la santé, de l’éducation et du soutien socio-économique.
Dans un contexte de baisse des tensions début 2021, le Conseil européen a proposé de développer un agenda positif avec la Turquie et marqué la disponibilité de l’UE à entretenir le dialogue et renforcer la coopération de manière « progressive, proportionnée et réversible » sur les sujets d’intérêt commun.
Mise à jour : 06.07.23
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence