Présentation du Togo

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Le Togo est un pays d’Afrique de l’Ouest voisin du Ghana, du Bénin et du Burkina Faso, qui dispose d’une côte sur le golfe de Guinée. Il est membre de l’Organisation des Nations unies, de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’Organisation de la Conférence islamique.

Présentation du pays

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Nom officiel : République togolaise
Chef de l’État : Faure Essozimna Gnassingbé (depuis le 4 mai 2005).
Premier ministre : Victoire Tomégah-Dogbé (depuis le 28 septembre 2020).
Fête nationale : 27 avril, fête de l’indépendance

Données géographiques

Superficie : 56 785 km2
Capitale : Lomé
Villes principales : Lomé, Kara, Sokodé, Kpalimé, Atakpamé, Dapaong
Langue officielle : français
Monnaie : franc CFA

Données démographiques

Population : 8,5 millions d’habitants (ONU, 2021).
Population rurale : 57 % (Banque mondiale, 2020).
Population urbaine : 41,7 % (ONU, 2020), croissance annuelle : 3,7 %.
Densité : 145 habitants au kilomètre carré (Banque mondiale, 2018).
Taux de croissance de la population : 2,5 % (ONU, 2020).
Espérance de vie à la naissance : 60,5 ans (ONU, 2020).
Taux d’alphabétisation des adultes : 66,5 % (Banque mondiale, 2019).
Indice de développement humain : 167e sur 189 (PNUD, 2019)

Données économiques

Produit intérieur brut : 7,2 Md$ (DGT 2021)
Produit intérieur brut par habitant : 992$ (FMI, 2021)
Taux de croissance : 5,3 % (DG Trésor, 2023).
Taux d’inflation : 5 % (DGT 2023)
Part des secteurs d’activité dans le produit intérieur brut : primaire 19,3%, secondaire 13,9%, services 49,9%, solde 16,5% (impôts et taxes) (DG Trésor, 2019).

Principaux clients : Burkina Faso, Bénin, Inde, Nigéria (FMI, 2020).
Principaux fournisseurs : Chine, France, Etats-Unis, Inde (FMI, 2020).

Composition du gouvernement

  • Premier ministre, Cheffe du Gouvernement : Mme Victoire Sidémého TOMÉGAH-DOGBÉ
  • Ministre d’État, Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires : M. M. Hodabalo AWATE
  • Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale : Mme Kayi MIVEDOR
  • Ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social : M. Gilbert BAWARA
  • Ministre de l’Economie numérique et de la Transformation digitale : Mme Cina LAWSON
  • Ministre de la Sécurité et de la Protection civile : M. Calixte Batossie MADJOULBA
  • Ministre des Transports routiers, aériens et ferroviaires : M. Affoh ATCHA-DEDJI
  • Ministre, Secrétaire générale de la Présidence de la République : Mme Ablamba Ahoéfavi JOHNSON
  • Ministre de l’Environnement et des Ressources forestières : M. Katari FOLI-BAZI
  • Ministre de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise : M. Damehane YARK
  • Ministre de l’Economie et des Finances : M. Sani YAYA
  • Ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat : M. Komla Dodzi KOKOROKO
  • Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur : M. Robert DUSSEY
  • Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural : M. Antoine Lékpa GBEGBENI
  • Ministre des Armées : Mme Essossimna Marguerite GNAKADE
  • Ministre, Secrétaire général du Gouvernement : M. Christian TRIMUA
  • Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation : M. Pius AGBETOMEY
  • Ministre des Travaux publics : Mme Zouréhatou TCHA-KONDO KASSAH-TRAORE
  • Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique : M. Moustapha MIJIYAWA
  • Ministre de l’Accès universel aux soins : M. Jean-Marie Koffi EWONOULE TESSI
  • Ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la citoyenneté, des Relations avec les institutions de la République, Porte-parole du Gouvernement :
  • Ministre chargée de l’Inclusion financière et de l’Organisation du secteur informel : Mme Mazamesso ASSIH
  • Ministre du Désenclavement et des Pistes rurales : M. Bouraïma Kanfitine TCHEDE-ISSA
  • Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : M. Majesté Ihou WATEBA
  • Ministre du Développement à la base, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes : Mme Myriam DOSSOU-D’ALMEIDA
  • Ministre de l’Economie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière : M. Kokou TENGUE
  • Ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation : Mme Adjovi Lolonyo APEDOH-ANAKOMA
  • Ministre de la Promotion de l’investissement : Mme Manuella Modoukpe SANTOS
  • Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière : M. Kodjo Sévon Tépé ADEDZE
  • Ministre de la Communication, des Médias, Porte-parole du Gouvernement : Mme Yawa KOUIGANMinistre des Sports et des Loisirs : Mme Lidi Kedeka BESSI-KAMA
    Ministre de la Culture et du Tourisme : M. Kossi Gbényo LAMADOKOU
  • Ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, chargé du Développement des territoires : M. Essomanam EDJEBA
  • Ministre déléguée auprès Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux soins, chargée de l’Accès universel aux soins : Mme Mamessilé Aklah AGBA-ASSIH
  • Ministre déléguée auprès du Président de la République, chargée de l’Energie et des Mines : Mme Mawunyo Mila AZIABLE
  • Ministre délégué auprès du Ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, chargé de l’Enseignement technique et de l’Artisanat : M. Kokou Eké HODIN

Données consulaires

Section consulaire de l’ambassade de France au Togo : Lomé.
Communauté française au Togo : 2 604 Français inscrits au registre en mai 2021.
Communauté togolaise en France : 12 850 Togolais disposaient d’un titre ou d’une autorisation de séjour valide en France en mars 2018.

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Le décès d’Étienne Gnassingbé Eyadéma en 2005 a provoqué une crise politique et institutionnelle, lors de laquelle l’armée a confié le pouvoir à son fils Faure Essozimna Gnassingbé. Ce dernier a remporté l’élection d’avril 2005, dans un contexte de violences (500 morts) et été réélu en 2010.

Le débat politique s’est concentré, après sa réélection pour un troisième mandat en 2015, sur la question des réformes institutionnelles. L’opposition a réclamé le retour à la limitation à deux du nombre de mandats et un scrutin à deux tours.

Entre août et décembre 2017, de grandes marches organisées à l’initiative du Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadamont ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de manifestants. Le pouvoir a alors fait adopter en conseil des ministres un projet de révision constitutionnelle prévoyant l’instauration d’une élection présidentielle à deux tours et la limitation à deux des mandats présidentiels. Toutefois, cette limitation, non rétroactive, permettait à Faure Gnassingbé de briguer deux quinquennats supplémentaires. L’opposition a rejeté le projet.

Un dialogue politique s’est tenu de février à décembre 2018 entre la coalition de l’opposition et le parti présidentiel (UNIR) sous l’égide du Ghana. Le processus de médiation, rejoint par la Guinée, a ensuite été endossé par la CEDEAO. Le sommet tenu par celle-ci à Lomé le 31 juillet a acté la révision de la composition de la commission électorale (CENI), ainsi que l’accompagnement du processus électoral par des personnalités qualifiées extérieures. Aucun accord n’a toutefois pu être trouvé entre la majorité et la coalition des 14 partis d’opposition (C14) sur le caractère rétroactif d’une limitation du mandat présidentiel. D’autres demandes continuent d’être formulées par la C14 sur la modification du découpage électoral ainsi que le fichier électoral.

Les élections législatives de décembre 2018, boycottées par la C14, ont consacré la victoire de l’UNIR. L’Union des Forces du Changement (UFC) est devenu le premier parti d’opposition. Des élections municipales ont été organisées pour la première fois depuis 32 ans en juin 2019, sans boycott de l’opposition.

Faure Gnassingbé a ensuite été réélu pour un quatrième mandat en 2020. Les résultats publiés par la Cour constitutionnelle l’ont donné vainqueur avec 70,78 % des voix contre 19,46 % à Agbéyomé Kodjo et 4,68% à Jean-Pierre Fabre.

Le Président a procédé au remaniement de son gouvernement là l’automne 2020.

Victoire Dogbé est devenue Premier ministre. Le nouveau gouvernement s’est distingué par l’entrée de davantage de femmes et de jeunes dans ses rangs. En octobre 2020 a été adoptée une feuille de route Togo 2025 détaillant les réformes prioritaires du Togo à l’horizon 2025 en matière d’inclusion sociale, de consolidation de la paix, de création d’emplois et de modernisation. En septembre 2023, le Chef de l’État a procédé à de nouvelles nominations au sein du gouvernement. Une concertation nationale des acteurs politiques a été initiée fin décembre 2020 et a abouti à la signature d’un compte-rendu le 13 juillet 2021 faisant état de propositions de réforme du cadre électoral, politique et institutionnel. Ce texte prépare notamment la tenue d’élections régionales, visant à parachever la décentralisation. Le 27 novembre 2023, après validation par un audit de l’OIF du fichier électoral, le gouvernement a annoncé que les deux scrutins législatif et régional se tiendraient d’ici à la fin du premier trimestre 2024.

Situation économique et financière

Le Togo appartient à la CEDEAO, à l’UEMOA, à l’OHADA et à la Zone franc. Le pays est membre de l’OMC et a également ratifié l’accord établissant la ZLECAf.

Le retour des bailleurs de fonds internationaux, à partir de 2007, a permis la relance de la croissance du PIB. Sous l’impulsion de la production agricole, des services de transport liés au commerce international et de l’impact positif de l’amélioration des infrastructures sur l’activité économique privée, le pays a pu atteindre une croissance de 5,3% en 2019 (contre 4,9% en 2018). Conséquence du ralentissement économique lié à la COVID-19 et de l’affaiblissement de la demande chez ses partenaires, le pays a connu en 2020 sa première année sans croissance depuis plus de 15 ans. Si sa croissance a connu un rebond en 2021 pour retrouver son niveau pré-Covid (+5,1 %) et s’est encore améliorée en 2022 (+5,6 %), avant de décroître légèrement en 2023 (+5,3 %), le pays fait face à une inflation forte quoiqu’en baisse (7,6% en 2022 et 5% en 2023) et enregistre un déficit budgétaire (8,3% du PIB en 2022 et 6,6 % en 2023) et une dette publique (67% du PIB en 2023) élevés.

Alors que le pays ne disposait plus d’accord avec le FMI depuis novembre 2011, un accord pour la mise en place d’une Facilité Elargie de Crédit (FEC) d’un montant d’environ 238 millions de dollars étalé sur trois ans a été conclu en 2017.

Le 8 décembre 2023, un nouvel accord a été trouvé avec le FMI au titre d’une FEC d’environ 390 millions de dollars, qui sera décaissée en plusieurs tranches sur une durée de 42 mois. L’accord devra être soumis pour approbation au conseil d’administration du FMI en février 2024 et viendra soutenir le plan de réformes des autorités togolaises, visant à préserver la stabilité macroéconomique, à renforcer la viabilité de la dette et à poser les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive.

Le Togo s’affirme comme une économie de transit, fondée notamment sur le port autonome de Lomé, seul port en eaux profondes du golfe de Guinée, la nouvelle aérogare, le « hub » bancaire et des projets d’interconnexion ferroviaire avec le Ghana et le Bénin. Le plan national de développement 2018-2022 (PND), lancé le 4 mars 2019 par le gouvernement, entend faire de Lomé un hub logistique et de services, et du Togo un pôle de développement dans le domaine agricole. La feuille de route Togo 2025 réaffirme ces objectifs en déclinant 42 projets et réformes prioritaires, articulés autour de trois axes stratégiques : 1) renforcer l’inclusion et l’harmonie sociale et garantir la paix ; 2) dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie (agriculture et le développement de filières de transformation, le hub logistique autour du port de Lomé et les industries extractives) ; 3) moderniser le pays en s’appuyant sur le numérique et renforcer ses structures tant en stabilisant ses comptes publics et en renforçant son attractivité pour les investisseurs.

Le Togo occupe la 97ème place du classement de la Banque Mondiale sur le climat des affaires en 2020, sur 190 pays (ce qui représente un gain de 40 places comparé à l’année précédente). Ce climat continue de s’améliorer et les relations du pays avec les bailleurs de fonds traditionnels (BM, FMI, UE, BAfD) sont bonnes.

47 % de la population vit toutefois en situation de pauvreté multidimensionnelle au sens du Programme des Nations unies pour le Développement et le Togo arrive en 167ème position au classement par l’indice de développement humain.

Politique étrangère

Le Togo cultive de bonnes relations avec ses voisins. Faure Gnassingbé multiplie les visites, notamment au Ghana et en Côte d’Ivoire.

Le pays s’investit également dans les enceintes régionales et multilatérales. A titre d’exemple, Faure Gnassingbé a été élu à la présidence de la CEDEAO le 4 juin 2017. Lomé accueille par ailleurs le bureau régional de l’Organisation Internationale de la Francophonie et les sièges de la Banque ouest-africaine de développement et de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO.

Le Togo est membre depuis 1997 de l’Organisation de la coopération islamique et a rejoint le Commonwealth en 2022.

La coopération avec l’Union européenne s’est considérablement renforcée depuis sa reprise en 2004. Le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey a été négociateur en chef pour la partie ACP dans le cadre des négociations de l’accord post-Cotonou.

Sur le plan sécuritaire, le pays est partie prenante de l’initiative d’Accra depuis son lancement en septembre 2017. Au 31 juillet 2021, le Togo contribuait à 6 opérations de maintien de la paix, toutes en Afrique, et principalement à la MINUSMA, et se positionnait au 16e rang mondial des pays contributeurs en termes d’effectifs, avec 1309 personnes. Le retrait de la MINUSMA, avec son contingent de quelque 800 soldats togolais, s’est toutefois achevé fin décembre 2023.

En octobre 2016, le Togo a accueilli le Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique. Cette session s’est inscrite dans le droit fil du processus de Yaoundé, afin de mettre en place une stratégie africaine de protection des mers et des océans, pour garantir paix, sécurité et stabilité, et de faire de l’espace maritime africain le levier principal d’un développement économique pérenne (« économie bleue »). Ce sommet a donné lieu à la signature de la Charte de Lomé par 31 États.

Le pays travaille par ailleurs à diversifier ses partenariats. La Turquie puis l’Inde ont ainsi ouvert leurs ambassades à Lomé en avril et juin 2021.

Les Togolais vivant à l’étranger sont estimés à deux millions, dont 30% en Europe et en Amérique du Nord, et leurs transferts de fonds environ 10% du PIB.


L’Union européenne

Les relations entre l’Union européenne et le Togo reposent sur l’accord de Cotonou de juin 2000, qui prévoit notamment un dialogue politique régulier. La 21e édition de ce dialogue s’est tenue en décembre 2020.

Le 15 avril 2021, la commissaire aux partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, et le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, les négociateurs en chef, ont paraphé le nouvel accord de partenariat entre l’Union européenne (UE) et les membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), marquant ainsi la conclusion officielle des négociations de l’accord post-Cotonou, qui fixe le cadre de coopération politique, économique et sectorielle pour les vingt prochaines années. Le 20 juillet 2023, le Conseil de l’UE a donné le feu vert à la signature et à l’application provisoire de l’accord de partenariat.

L’accord jette les bases de la création d’alliances et d’actions mieux coordonnées sur la scène internationale. Ensemble, l’UE et les États membres de l’OEACP représentent plus de 1,5 milliard de personnes, et plus de la moitié des sièges aux Nations unies.

La programmation conjointe européenne au Togo pour 2021-2027 identifie trois initiatives phares portant sur l’énergie et la connectivité, l’agrobusiness durable, ainsi que la décentralisation et la gouvernance locale.

Une aide au développement de 216 millions d’euros de l’Union européenne était prévue pour la période de 2014-2020, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement, de la consolidation de l’État, de la sécurité et au profit de la société civile. Pour la période du CFP 2021-2027, le nouvel instrument « NDICI-L’Europe dans le monde » est doté d’au moins 29,18 milliards d’euro pour l’Afrique subsaharienne.

Mise à jour : 10.01.23

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