Relations bilatérales

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Relations politiques

Depuis leur établissement en 2002, les relations bilatérales entre la France et Timor oriental se construisent progressivement. Le président Ramos-Horta s’est rendu en France à plusieurs reprises, notamment en janvier 2024, déplacement au cours duquel il s’est entretenu avec le président de la République.

L’ambassadeur de France en Indonésie est également accrédité auprès des autorités timoraises et notre présence à Dili est assurée par un bureau qui suit les projets de coopération. Ces derniers se concentrent sur la gestion et la préservation de la ressource en eau, la protection de l’environnement et la sauvegarde de la biodiversité, et la promotion des droits de l’Homme et de l’égalité de genre.

En février 2019, il a été décidé de créer, côté timorais, un groupe d’amitié parlementaire franco-est-timorais.

Présence française

On estime à environ 40 personnes la présence de la communauté française au Timor oriental.

Aucun consulat français n’est présent sur place. La France dispose néanmoins d’un bureau de coopération au Timor oriental, avec une attachée de coopération en résidence permanente à Dili.

Visites

A l’occasion du 20e anniversaire du référendum d’autodétermination de 1999, la députée Pascale Boyer, présidente du groupe d’amitié parlementaire France-Timor oriental s’est rendue le 30 août 2019 au Timor oriental. Elle a pu s’entretenir avec le président Guterres et le ministre des Affaires étrangères, Dionisio Babo Soares. Parmi les Européens, seuls le Portugal (Président de l’Assemblée nationale et ministre de la Défense) et la France ont envoyé des personnalités politiques pour cet anniversaire. En 2018, le président Ramos-Horta s’est rendu à Paris à l’occasion du Forum de Paris sur la Paix. Il est retourné en France en janvier 2024, déplacement au cours duquel il s’est entretenu avec le président de la République mais a également rencontré des représentants du Quai d’Orsay et de l’Agence française de développement (AFD).

Relations économiques

Les échanges économiques entre la France et le Timor oriental sont modestes et irréguliers. En 2020, le volume total d’échanges (importations et exportations cumulées) était de l’ordre de 600 000 USD, dont 540 000 d’exportations françaises. Par ailleurs, leur composition varie fortement en fonction de flux ponctuels. En 2018, nos exportations de matériel aéronautique (2 M€) comptaient pour près de 80% de nos exportations totales alors qu’elles étaient inexistantes deux ans auparavant.

En termes d’investissements et de représentation des entreprises françaises dans le pays, notre implantation croît lentement. Quelques entreprises déjà présentes en Asie sont intéressées par les perspectives qu’offre le pays, notamment concernant les infrastructures. Les entreprises déjà présentes sont représentatives des opportunités de ce secteur (Bolloré/SDV, Egis, Seureca-Veolia, Cegelec-Vinci, Alcatel Submarine Network et son câble sous-marin NWCS).

Le plus important investissement français dans le pays a été effectué par Bolloré pour la gestion du port de Tibar Bay à 10 km de la capitale Dili. Ses activités ont été reprises depuis 2023 par le groupe Mediterranean Shipping Company. Ce projet a été le premier PPP du pays et a représenté un investissement de 490 M de dollars sur 30 ans, soit le plus important jamais réalisé au Timor oriental avec un partenaire privé. Ce port jouera un rôle central dans le développement économique du pays dont il gérera l’essentiel des flux commerciaux, en plus de la création de 350 emplois directs et de 500 emplois supplémentaires pendant la phase de construction (2018-2021).

On retrouve également des entreprises du secteur des services (Bureau Veritas et Gemalto) et des entreprises créées par des Français sur place. Les entreprises du secteur de l’énergie (pétrole et énergies renouvelables) ou du secteur maritime s’intéressent également au Timor oriental. Si les projets gouvernementaux d’exploitation du champ de Greater Sunrise et de raffinage à Tasi Mane se concrétisent, le secteur des équipements/services parapétroliers et paragaziers pourrait représenter un débouché important pour les entreprises françaises.

Coopération culturelle, scientifique et technique

Une coopération culturelle, scientifique et institutionnelle est mise en place via le bureau de coopération à Dili. En matière culturelle, un festival de film « Feast on French Cinema » a été créé en 2020, de même que des projections-débats sont organisés dans le cadre du Dili International Film Festival, à laquelle s’associent plusieurs partenaires universitaires, institutionnels et de la société civile.

Le Bureau de coopération soutient activement la professionnalisation et l’épanouissement de la scène timoraise, à l’instar de l’exposition « Hasoru-malu - Collective exhibition Timor 20+ », organisée en 2022 autour de 136 artistes, accueillant 3000 visiteurs.

La coopération scientifique se matérialise par des programmes de recherche menés par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) incluant la formation d’étudiants timorais. Un MoU a été conclu entre l’IRD et le Secrétariat d’Etat à l’Art et la Culture.

Dans le cadre de la coopération institutionnelle, des hautes-fonctionnaires timoraises participent à des formations de l’INSP, y compris au niveau régional (Women and Leadership for ASEAN countries).

Autres types de coopérations

Depuis 2020, une politique de coopération au développement a été développée, s’appuyant surtout sur des organisations de la société civile locale qui œuvrent pour répondre aux enjeux cruciaux auxquels doit faire face cette jeune nation.

Dans une logique de durabilité et de renforcement des capacités, le bureau de coopération privilégie des acteurs timorais plutôt qu’internationaux et encourage les synergies pour renforcer le potentiel de développement et de démultiplication des activités menées. Cette approche de terrain a conféré une efficacité et une visibilité que la modestie des moyens ne laissait pas augurer. En 2022, neuf organisations timoraises ont bénéficié d’un accompagnement technique et financier.

Mise à jour : 13.06.24

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