Présentation de la Suède
Présentation du pays

Données générales
Nom officiel : Royaume de Suède
Nature du régime : Monarchie constitutionnelle
Chef de l’État : Roi Carl XVI Gustaf depuis le 15 septembre 1973
Ulf Kristersson (Modéré, droite conservatrice) depuis le 17 octobre 2021.
Données géographiques
Superficie : 450 295 km²
Capitale : Stockholm
Villes principales : Göteborg, Malmö, Upsal (Uppsala), Linköping
Langue officielle : Suédois
Monnaie : Couronne suédoise (SEK)
Fête nationale : 6 juin
Données démographiques
Population (2020) : 10 348 730
Densité : 25,4 hab./km² (2019)
Croissance démographique (2018) : 1,16 %
Espérance de vie (2020) : 81 ans (hommes) et 84,6 (femmes)
Taux d’alphabétisation : 100 %
Religion(s) : Église de Suède (évangéliques luthériens) : 58 % ; musulmans : 1,5 % ; chrétiens orthodoxes : 1,4 % ; catholiques : 1,2 %
Indice de développement humain (Rapport PNUD 2020) : 0,945 (7e rang)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
La Suède est une monarchie parlementaire. Depuis l’adoption en 1974 d’une nouvelle Constitution, le roi Carl Gustav XVI a une fonction honorifique de chef d’État. Le Parlement est composé d’une chambre unique de 349 sièges dont les membres sont élus au suffrage direct et proportionnel pour quatre ans.
Les élections législatives du 9 septembre 2018 ont débouché sur une égalité quasi parfaite entre les blocs de gauche et de droite. En 2019, le Premier Ministre social-démocrate Stefan Löfven conclut l’accord dit « de janvier », permettant de constituer un gouvernement de coalition minoritaire avec les écologistes, tout en bénéficiant du soutien du Parti du Centre et du Parti Libéral. Au début de l’année 2021, cependant, la coalition est mise en difficulté par l’annonce de ce dernier de son intention de collaborer avec les Démocrates de Suède (extrême-droite) sur les questions d’immigration et de sécurité. En juin 2021, après le départ des Libéraux, le gouvernement tombe face à une motion de défiance initiée par l’extrême-gauche en opposition à la proposition d’autoriser la mise en place de loyers non fixes pour les nouveaux logements. En l’absence d’alternative, S. Löfven est alors réinvesti mais privé de coalition. Toutefois, afin de mettre toutes les chances du côté des sociaux-démocrates en vue des élections de septembre 2022, il annonce sa démission, prévue au congrès de son parti, début novembre 2021.
Magdalena Andersson, alors Ministre des Finances, se porte candidate et est élue à la tête du parti le 4 novembre, puis nommée Première Ministre par un vote de non-objection du Parlement, fin novembre. Après un premier échec lors de la présentation du projet de loi de finances pour l’année 2022, à l’issue de laquelle le budget de l’opposition de droite est retenu, entraînant sa démission le même jour, elle est réélue le 29 novembre. Elle dirige désormais un gouvernement minoritaire exclusivement composé de ministres sociaux-démocrates, tout en bénéficiant du soutien des Verts et de la tolérance de l’extrême-gauche (parti Vänster).
Durant les dix mois avant les prochaines élections générales de septembre 2022, les priorités du nouveau gouvernement couvriront la réforme de l’État providence, la transition écologique et la lutte contre la criminalité.
Politique étrangère
La politique extérieure de la Suède se caractérise principalement par son attachement au pacifisme, au multilatéralisme, au non-alignement, aux droits de l’Homme, à l’égalité femmes - hommes et à l’universalisme.
Au cours de la dernière décennie, la Suède a abandonné sa référence à la neutralité pour celle de « non appartenance à une alliance militaire permanente ». Elle n’est pas membre de l’OTAN mais participe à certaines opérations de l’Alliance. Par ailleurs, elle prend part à l’élaboration de la politique de sécurité et de défense dans le cadre européen, en particulier pour les aspects civils de la gestion des crises. De même, elle participe aux travaux de l’Agence européenne de défense. Enfin, elle a une longue tradition de participation aux opérations de maintien de la paix sous mandat de l’ONU.
En 2021, la Suède a exercé la présidence de l’OSCE avec les priorités suivantes : la gestion des conflits, la promotion de l’ordre sécuritaire européen et la définition d’une approche globale de la sécurité.
Au printemps 2022, la Suède organisera pour les 50 ans du Programme des Nations Unies pour l’Environnement le sommet « Stockholm+50 ».
Membre de l’Union européenne depuis 1995, la Suède, qui a conservé sa monnaie, est attachée à la discipline budgétaire, à l’approfondissement du marché intérieur, à la libéralisation du commerce hors UE et au renforcement de la compétitivité par l’innovation. Elle est favorable à l’approfondissement d’une Europe sociale qui n’affecterait pas son propre modèle.
Au plan de la défense, à la fin de l’année 2020, la Suède a adopté sa loi de programmation militaire 2021-2025 qui prévoit un budget en augmentation de 40 % sur la période.
Quelque 1,04 % du revenu national brut (RNB) suédois par habitant est consacré à l’aide publique au développement, ce qui fait de la Suède l’un des cinq pays qui ont dépassé l’objectif de 0,7 % du RNB fixé par l’ONU. La longue tradition d’aide humanitaire du pays est mise en œuvre par l’Agence suédoise internationale, la SIDA, laquelle met l’accent sur la nécessité d’une réponse humanitaire flexible, rapide et efficace. Le pays dispose d’une stratégie spécifique d’aide au développement en Afrique subsaharienne : sur les dix pays les plus soutenus par la Suède, sept se trouvent en Afrique.
Après la Corne de l’Afrique, le Sahel est la deuxième priorité suédoise sur le continent africain. La Suède se mobilise ainsi fortement en faveur du Mali. Elle fournit une contribution à la MINUSMA, la mission de l’ONU dans la région, et aux missions de politique de sécurité et de défense commune (PSDC) militaire et civiles dans le cadre de l’UE. En février 2021, la Suède a annoncé le début du déploiement de 150 soldats au Mali qui ont rejoint la task force européenne « Takuba ». Ce contingent sera déployé au moins jusqu’à la fin de l’année 2022.
La Suède est un pays très attaché à sa relation avec les États-Unis. Les deux pays entretiennent des liens solides, par leurs participations communes à de nombreux programmes de sécurité et de développement internationaux, comme les missions de l’ONU. A l’échelle européenne, la Suède rappelle régulièrement l’importance du partenariat UE -États-Unis.
S’agissant de la Chine, la Suède recherche un équilibre entre libre-échange – la Chine étant le 6e partenaire commercial de la Suède – et défense des droits de l’homme. Le gouvernement soutient la signature de l’accord global UE-Chine. Dans la région, la Suède est tout particulièrement impliquée sur la question de la Corée du Nord, où elle a ouvert une ambassade en 1975, depuis laquelle elle assure notamment une mission humanitaire importante.
La Suède a été avec la Pologne à l’initiative du lancement du Partenariat oriental en 2009. Elle souhaite que les partenaires les plus ambitieux, notamment l’Ukraine, obtiennent une perspective d’adhésion à l’Union européenne, ou, à défaut, que puisse se mettre en place une différenciation accrue des formats au bénéfice des trois partenaires les plus avancés (Ukraine, Géorgie et Moldavie).
Depuis l’annexion de la Crimée et le déclenchement du confit en Ukraine, la Suède maintient une ligne de fermeté vis-à-vis de la Russie et souhaite que les États membres s’en tiennent strictement aux cinq principes directeurs guidant la relation de l’UE avec Moscou adoptés en mars 2016. Parallèlement, la Suède maintient un dialogue régulier avec la Russie.
Plus largement, les priorités du gouvernement de Magdalena Andersson en termes de politique étrangère sont le développement de la coopération régionale et internationale pour le climat, la sécurité, et les questions migratoires.
Situation économique
La Suède est l’un des pays les plus dynamiques d’Europe. Elle enregistre des taux de croissance moyens depuis le début des années 2000 supérieurs à la moyenne de l’UE (2,1% contre 1,2% en Europe). En 2020, son PIB a atteint 490Mds € soit 47 000 € par habitant.
L’économie suédoise a été l’une des moins touchées par la crise sanitaire avec un recul de seulement 2,8% (contre 6,1% en moyenne en Europe). Cette résilience s’explique notamment par l’application de mesures de restriction moins contraignantes pour l’activité économique, une meilleure préparation des entreprises à utiliser les outils digitaux et une spécialisation favorable. Le tourisme pèse peu dans l’économie (2,7% du PIB), alors que l’innovation joue un rôle non négligeable dans la croissance.
Par ailleurs, le pays jouit d’un appareil productif très compétitif, qui conjugue une base industrielle ancienne construite autour des matières premières et de l’industrie, et une présence de premier plan dans les secteurs des NTIC, des sciences de la vie, des technologies vertes et des industries créatives. La visibilité de ces acteurs majeurs (dont le plus connu est Spotify) confère à la Suède le titre de « Silicon Valley d’Europe ». D’ailleurs, après la Silicon Valley, Stockholm est l’endroit au monde qui compte le nombre le plus élevé de licornes (start-up valorisées à plus de $1Md) par habitant.
Très ouverte, la Suède affiche un excédent commercial de 5,3Mds €, qui s’est accru malgré le ralentissement du commerce mondial en 2020. Grâce à des entreprises performantes, elle exporte majoritairement des machines industrielles et du matériel de transport (44%). L’Union européenne constitue son premier marché (70% de son commerce extérieur est réalisé avec l’Union et les autres pays nordiques) mais elle développe également rapidement ses échanges avec les nouvelles zones de croissance, notamment en Asie. Son attractivité lui permet de maintenir son niveau d’investissements étrangers d’avant crise, alors qu’il a chuté en moyenne de 7,4% en Europe.
Données économiques :
(Sources : DGT, FMI, Eurostat)
PIB (2021) : 490 Mds €
PIB par habitant (2021) : 47 000 €
Taux de croissance (2021) : 4,4 %
Taux de chômage (2021) : 8,2 %
Taux d’inflation (2021) : 2,4 %
Solde budgétaire public (2021) : -3,3 % du PIB
Balance commerciale (2021) : 4,7 % PIB
Principaux clients (2021) : Allemagne (1er), Norvège (2e), États-Unis (3e), Danemark (4ème)
Principaux fournisseurs (2021) : Allemagne (1er), Norvège (2e), Pays-Bas (3e), Danemark (4e).
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2019) :
agriculture : 1,4 %
industrie : 22,2 %
services : 76,4 %
Exportations de biens de la France vers la Suède : 3 076Mds€ en 2021 (9e fournisseur)
Importations de biens de la Suède vers la France : 3 222Mds€ en 2021 (9e client)
Solde commercial bilatéral des échanges de biens : - 0,635 Md€ en 2020
Part de marché de la France en Suède dans les échanges de biens (2021) : 4%
Consulter la fiche pays économique Suède sur le site du Trésor
Mise à jour : 24.12.21
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
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