Conclusions de la Journée Méditerranée dans le cadre de l’UNOC 3 (Nice, 10 juin 2025)
La Journée Méditerranée, organisée le 10 juin 2025 au Centre Universitaire Méditerranéen de Nice par la Délégation interministérielle à la Méditerranée, en partenariat avec la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur, l’Union pour la Méditerranée, le groupe Varda et le Plan d’Action pour la Méditerranée du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, a été l’un des temps forts de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan. Elle a proposé, le temps d’une journée, de décaler le regard en donnant la parole aux acteurs méditerranéens et méditerranéennes qui œuvrent à la construction d’une région durable, résiliente et inclusive. Forte de ses plus de 800 participantes et participants, la Journée Méditerranée a rassemblé personnalités politiques et institutionnelles, autorités locales, organisations régionales, banques de développement et sociétés civiles des trois rives autour de cette ambition commune, mettant en lumière toute la force et la diversité des solutions portées par les acteurs méditerranéens et méditerranéennes.
Lors de leurs interventions en ouverture, les ministres des Affaires étrangères français et tunisien ainsi que la Commissaire européenne à la Méditerranée ont rappelé avec force que l’avenir de la région doit se fonder sur le dialogue, la coopération et la mise en œuvre de solutions innovantes.
1. Mobilisation des autorités locales pour la préservation de la mer
En synergie avec cette volonté politique, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et les collectivités locales méditerranéennes ont échangé autour de solutions concrètes pour la préservation de la biodiversité et la réduction de la pollution sur les littoraux. L’assemblée générale de la Commission inter-méditerranéenne de la Conférence des régions périphériques maritimes (CIM-CRPM), qui s’est tenue le jour même, a permis de matérialiser cet engagement commun en faveur de la protection de la richesse de la Méditerranée.
L’Agence française de développement (AFD) a annoncé une subvention à hauteur de 2 millions d’euros au projet RESCOM de restauration des écosystèmes méditerranéens par les communautés locales en Afrique du Nord (Maroc, Tunisie, Algérie, Libye, Égypte), mis en œuvre par la fondation La Tour du Valat, en lien avec les acteurs locaux et au plus proche du terrain.
2. Soutien des organisations régionales à une économie bleue durable en Méditerranée
L’Union pour la Méditerranée (UpM) a également mis en avant la nécessité de renforcer le dialogue multilatéral pour la protection de la Méditerranée, à travers le développement d’une économie bleue durable et grâce à des mesures concrètes de financement et de soutien à l’innovation. L’outil « Blue Mediterranean Partnership » (BMP), porté par l’UpM, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la Banque européenne d’investissements (BEI), avec la participation de l’Agence française de développement (AFD) aux côtés d’autres bailleurs bilatéraux, en est une illustration. La ministre espagnole de la Transition écologique a annoncé l’octroi d’une contribution à hauteur de 8,5 millions d’euros au BMP, dont l’objectif est de lever 1 milliard d’euros d’ici 2030 pour financer des projets d’économie bleue en Méditerranée.
3. Les sociétés civiles, impulsion du changement en Méditerranée
Le groupe Varda a valorisé le rôle moteur des sociétés civiles dans les projets méditerranéens de protection de l’environnement.
L’installation à l’entrée du Centre universitaire méditerranéen, par la Deep Sea Conservation Coalition, de la fresque des fonds marins dédiée à la Méditerranée, est un symbole de l’engagement politique et artistique des sociétés civiles. Les participantes et participants à la Journée Méditerranée ont été invités, tout au long de l’événement, à contribuer à la finalisation de cette fresque symbole de l’action collective en faveur de la préservation des fonds marins régionaux.
4. Ambition partagée des États méditerranéens pour préserver la mer
Enfin, le Plan d’action pour la Méditerranée du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PAM-PNUE) a présenté son travail et les résultats du rapport du Plan Bleu « MED 2050 », qui propose différents scénarios stratégiques pour l’avenir de la Méditerranée.
Cette journée s’est clôturée par l’intervention des ministres de l’Environnement proposant une restitution de la réunion tenue le matin même, rappelant ainsi leur volonté forte de construire une économie bleue, durable et inclusive en Méditerranée pour faire face aux défis climatique et écologique des prochaines années.
