L’ambassadrice de la France pour le Pacifique

Elle était auparavant ambassadrice, représentante permanente de la France auprès de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) de 2015 à 2019.

Elle a précédemment occupé divers postes au sein du ministère des Affaires étrangères : ambassadrice, représentante spéciale chargée de la lutte contre la piraterie maritime (2013-2015), chef de la mission Mali-Sahel, sous-directrice d’Asie méridionale et directrice de l’équipe interministérielle pour l’Afghanistan et le Pakistan (2011-2013). Elle a également été conseillère pour les affaires stratégiques et de sécurité de la Ministre des Affaires étrangères (2010-2011).

Cette longue expérience dans le domaine des affaires stratégiques et en Asie lui permet d’interagir aisément dans son nouvel environnement de travail dans le Pacifique Sud.

Déployée à Nouméa en Nouvelle Calédonie alors que tous ses prédécesseurs étaient basés à Paris et se déplaçaient régulièrement dans le Pacifique, elle a eu depuis, son arrivée en octobre 2023, comme première responsabilité de mettre en place une équipe diplomatique régionale dans le Pacifique. Cette équipe qui complète la tâche des 7 ambassadeurs bilatéraux dans la région (Australie, Nouvelle-Zélande, Fidjis, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Vanuatu, Philippines -pour la Micronésie-, et bientôt Samoa), a pour objectif de renforcer et rendre plus lisible et plus visible la politique de la France dans le Pacifique Sud.

Avec cette équipe et cette délégation régionale en cours de mise en place, la mission de Véronique Roger-Lacan sera de quatre ordres.

1. Consolider la politique régionale de la France dans le Pacifique : avec 520 000 km2 de terres émergées, les petits Etats insulaires du Pacifique exercent leur souveraineté sur 20 millions de km2 de zone économique exclusive. Ils sont aujourd’hui l’objet de convoitises sécuritaires, énergétiques, économiques, et de défis climatiques, alimentaires et politiques. Dans ce contexte, l’ambassadrice pour le Pacifique a entre autres comme mandat de favoriser la conception et le lancement de grands projets structurants dans la région (Académie du Pacifique, mobilité des étudiants, soutien à l’audiovisuel océanien), de renforcer le dialogue avec les partenaires du Pacifique (Singapour, Japon, Corée, États-Unis, Royaume-Uni, Union européenne et ses États membres, Chine, etc.), de représenter la France dans les évènements diplomatiques et les médias régionaux, d’animerle réseau des opérateurs français (AFD, IRD, IFREMER, CIRAD, Institut Pasteur, etc.) et contribuer à la préparation tous les trois ans, des sommets France-Océanie.
2. Représenter la France dans les organismes régionaux du Pacifique : le Forum des îles du Pacifique (FIP), la Communauté du Pacifique (CPS) et le Programme régional océanien pour l’environnement (PROE) réunissent chacun, outre les États du Pacifique, les territoires du Pacifique, mais aussi, en ce qui concerne la CPS et le PROE, les États dits « métropolitains » dont les États-Unis et le Royaume-Uni.
3. Mettre en œuvre, conjointement avec les territoires français dans le Pacifique, et conformément aux lois organiques en vigueur, la politique étrangère de la République française pour, conformément au discours du Président de la République prononcé lors de son voyage dans le Pacifique en juillet 2023, « accompagner les territoires français dans le Pacifique comme des puissances océaniennes tout comme des leviers de rayonnement international et indopacifique de la France ».
4. Gérer le Fonds de coopération économique, culturelle et sociale pour le Pacifique, dit « Fonds Pacifique », d’un montant variant depuis 1985 entre 2 et 3 millions d’euros et visant au renforcement de l’insertion des territoires français du Pacifique dans leur environnement régional ainsi qu’à leur rayonnement dans leur région.