Réunion ministérielle en faveur de la Paix au Soudan (25.09.24)
Traduit de l’anglais
Une réunion ministérielle sur la situation au Soudan, organisée par l’Allemagne, la France, les États-Unis et l’Union européenne, s’est tenue à New York à l’occasion de la Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies afin de soutenir le peuple soudanais dans sa quête d’un avenir pacifique, prospère et démocratique. Les participants ont exprimé leur vive préoccupation face à la situation catastrophique au Soudan, qui continue de se détériorer rapidement. Ils ont renouvelé les engagements pris dans la Déclaration de principes adoptée à Paris le 15 avril 2024, soit un an après le début du conflit, et ils ont fait part des initiatives visant à favoriser la paix au Soudan.
Les violents affrontements entre les forces armées soudanaises, les forces d’appui rapide et d’autres groupes armés continuent de causer d’immenses souffrances partout dans le pays. Les participants se sont également déclarés profondément inquiets face à l’intensification des hostilités dans la ville d’El Fasher, qui mettent la population civile en grand danger, et ils ont exigé la fin immédiate du siège de cette ville.
Les participants ont estimé qu’il est essentiel que les parties au conflit respectent leurs engagements pris à Djeddah, à Genève et lors des négociations ultérieures, qu’elles se conforment aux dispositions de la résolution 2736 du Conseil de sécurité des Nations Unies et qu’elles s’acquittent pleinement de leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme. Ils ont appelé les parties au conflit à reprendre les négociations, cesser les hostilités et mettre fin au conflit immédiatement. Ils leur ont demandé instamment de garantir la protection des civils, y compris des personnels humanitaires, ainsi que la sécurité des infrastructures civiles essentielles.
Ils ont également appelé les parties au conflit à s’engager, dans un premier temps, à respecter des trêves humanitaires à l’échelle locale et à garantir un accès humanitaire immédiat à El Fasher, Sannar et Khartoum pour que les civils soient protégés et que les opérations humanitaires puissent parvenir aux personnes ayant le plus besoin d’assistance.
Les participants ont en outre demandé à tous les acteurs étrangers, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et aux engagements pris à Paris, de s’abstenir de fournir un soutien militaire aux parties au conflit et de consacrer l’essentiel de leurs efforts à la création des conditions nécessaires à une règlement négocié du conflit.
Les participants se sont déclarés prêts à soutenir la mise en place d’un mécanisme de suivi de la cessation des hostilités ainsi qu’à prendre des mesures appropriées pour assurer la protection des civils. Les deux parties au conflit ont été appelées à s’investir de manière constructive dans les discussions portant sur le mécanisme de contrôle proposé par les membres de l’initiative « Alignés pour promouvoir le sauvetage de vies humaines et la paix au Soudan » (ALPS), qui vise à protéger la population civile et à faciliter l’accès de l’aide humanitaire à l’ensemble du territoire du Soudan.
Les participants ont estimé que la communauté internationale doit être prête à étudier les solutions envisageables pour soutenir la mise en œuvre et la pérennité de tout futur accord de cessation des hostilités à l’échelle locale ou nationale.
Ils se sont prononcés en faveur d’un processus politique global, solidaire et reposant en premier lieu sur la participation de membres de la société civile, y compris des femmes et des jeunes, afin de répondre aux aspirations de longue date des Soudanais à vivre dans un pays prospère, démocratique et en paix.
La réunion ministérielle a réuni des représentants de l’Organisation des Nations Unies, de l’Allemagne, de la France, des États-Unis, de l’Union européenne, de l’Union africaine, de l’Autorité intergouvernementale pour le développement, de la Ligue des États arabes, du Royaume-Uni, de l’Éthiopie, de l’Ouganda, de l’Égypte, du Royaume d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la Norvège, de la Suisse et de la Turquie.
Informations complémentaires
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