Présentation de la Slovénie

Partager

Présentation du pays

SLOVÉNIE {JPEG}

Données générales

Nom officiel : République de Slovénie
Nature du régime : parlementaire
Chef de l’Etat : M. Borut Pahor (élu le 2 décembre 2012, réélu le 12 novembre 2017)
Chef du gouvernement : M. Robert Golob (investi le 1er juin 2022)

Données géographiques

Superficie : 20 273 km²
Capitale : Ljubljana
Villes principales : Maribor, Kranj, Celje, Koper, Nova Gorica, Novo mesto
Langue officielle : slovène
Monnaie : euro (depuis le 1er janvier 2007)
Fête nationale : 25 juin

Données démographiques

Population (2021) : 2,108 millions d’habitants
Densité (2021) : 104 habitants par km²
Croissance démographique (2018/2019) : 0,7 %
Espérance de vie (2017) : 80,9 ans
Taux d’alphabétisation (2019) : 99,7 %
Religions (recensement de 2002) : catholiques 57,8 %, musulmans 2,4 %, orthodoxes 2,3 %, protestants 0,9 %, croyants non-affiliés 3,5 %, athées 10,1 %, n.s.p.p. 15,7 %, inconnus 7,1 %
IIndice de développement humain (2019) : 0.902 (24e rang mondial)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

La Slovénie est dirigée depuis le 1er juin 2022 par un gouvernement de centre-gauche, conduit par M. Robert Golob, qui succède au gouvernement de centre-droit que M. Janez Janša dirigeait depuis le 13 mars 2020.

Le nouveau gouvernement slovène réunit le Mouvement Liberté (libéral) de M. Golob, les Sociaux-Démocrates (SD) conduits par Mme Tanja Fajon (vice-Première ministre et Ministre des Affaires étrangères) et le parti Levica (« La Gauche »). Les trois formations totalisent une majorité de 53 sièges sur 90 à l’Assemblée nationale slovène.

M. Golob est parvenu à constituer très rapidement un gouvernement pro-européen plaçant l’État de droit, le social et la transition écologique au cœur de ses objectifs.

L’alternance politique a été achevée en moins de 40 jours.

Près de 1,7 million de Slovènes étaient appelés aux urnes le 24 avril 2022 pour élire les députés qui siègeront pour 4 ans à l’Assemblée nationale slovène (l’élection présidentielle et les élections municipales sont également prévues en 2022, à l’automne).

Illustration de la grande vitalité de la démocratie slovène et comme le laissait présager la très forte mobilisation de la société civile pendant la campagne électorale, la participation électorale a connu une très forte hausse, avoisinant un taux de 71%, soit 18 points de plus par rapport aux élections du 3 juin 2018 (52,6%) et un niveau qui n’avait plus été atteint depuis 2000.

Les électeurs slovènes ont offert une large victoire au Mouvement Liberté qui est arrivé en tête avec plus de 34,4% des voix, obtenant 41 sièges. Il a devancé de 11 points le parti démocratique slovène (SDS, droite conservatrice), dirigé depuis 1993 par le Premier ministre sortant, M. Janez Janša (27 sièges avec 23,5%). Plus loin derrière, trois formations sont parvenues à franchir le seuil de 4% qui assure une représentation parlementaire : les chrétiens-démocrates de Nouvelle Slovénie (NSi) ont obtenu 8 sièges (6,9% des voix), suivis des Sociaux-Démocrates (7 sièges, 6,7%) et Levica (« La Gauche », 5 sièges, 4,5%). 5 partis ont ainsi des députés, contre 9 après les élections de 2018. Deux sièges reviennent aux représentants des communautés hongroise et italienne.

Agé de 55 ans, M. Golob fut secrétaire d’État chargé de l’énergie dans un gouvernement de centre gauche de 1999 à 2002, pendant les négociations d’adhésion de la Slovénie à l’Union européenne. En retrait de la politique entre 2014 et janvier 2022, il a occupé des postes dans les organes de gestion et de surveillance de diverses entreprises du secteur de l’énergie, et notamment celui de président du conseil d’administration du groupe public GEN-I, l’un des principaux fournisseurs d’électricité du pays.

Politique étrangère

Questions européennes

Premier Etat issu de la Yougoslavie à adhérer à l’Union européenne en 2004, la Slovénie a poursuivi une politique déterminée d’intégration, rejoignant en 2007 la zone euro et l’espace Schengen. Au premier semestre 2008, elle a assuré une première fois la présidence du Conseil de l’Union européenne, qu’elle a assurée de nouveau au second semestre 2021, juste avant celle de la France.

Fidèle à ses intentions initiales, la Slovénie s’est employée à jouer tout au long de sa présidence un rôle de rassembleur et à faire avancer aussi loin que possible les discussions du moment (lancement des travaux sur les textes législatifs du paquet « Fit for 55 », Union de la santé, DSA/DMA, Boussole stratégique, Conférence sur l’avenir de l’Europe…), dans un contexte sanitaire qui n’a cessé de se dégrader. La présidence slovène peut se prévaloir d’importantes avancées dans des domaines prioritaires pour la France, avec l’approbation, le 25 novembre, des orientations générales concernant les législations sur les marchés numériques (DMA) et sur les services numériques (DSA) ou, dans le domaine social, avec l’accord en Conseil, le 6 décembre, sur la proposition de directive relative à des salaires minimaux adéquats dans l’UE et celle sur la transparence salariale.

La Slovénie cherche à diversifier ses partenariats en tirant parti de son positionnement géographique au cœur de l’Europe.

L’intégration européenne des Balkans occidentaux est de longue date la priorité de la diplomatie slovène. Avocat infatigable des Etats de la région, « facilitateur » de leur rapprochement avec l’UE et l’OTAN, Ljubljana est très favorable à l’élargissement de l’Union européenne aux pays de la région, considéré comme un choix stratégique et un instrument de stabilisation pour contrer les influences de pays tiers. La Slovénie a développé des coopérations techniques (jumelages institutionnels, envoi d’experts…) qui lui confèrent un rôle reconnu de formateur ou de conseil pour l’Europe du Sud-Est. Les autorités slovènes sont également à l’initiative de la relance, en 2010, du processus d’intégration régionale de Brdo-Brijuni. Enfin, elle organise chaque année le Forum stratégique de Bled, qui aborde les défis régionaux et globaux, et dont la 16ème édition (1er et 2 septembre 2021) a été concentrée sur l’avenir de l’Europe.

Dans le cadre de la coordination des mesures de lutte contre la crise santiaire, la Slovénie a fortement investi la relation avec les pays d’Europe centrale, avec lesquels les intérêts communs sur certaines questions de politique européenne (politique de cohésion, politique migratoire) renforcent aussi ces liens.

S’agissant du dialogue régional, la Slovénie s’implique dans l’initiative des Trois Mers dont elle a accueilli en juin 2019 le quatrième sommet, avec l’objectif de renforcer le dialogue régional et d’accélérer le développement Nord/Sud des Etats membres d’Europe centrale et orientale, par la promotion des investissements privés, le renforcement des connexions de transport, les infrastructures énergétiques et les communications numériques.

Enfin, la Slovénie cherche à valoriser son appartenance à l’ensemble méditerranéen. Participant à l’Union pour la Méditerranée depuis son lancement, la Slovénie accueille depuis 2008 une université euro-méditerranéenne et fait partie depuis le 17 septembre 2021 du groupe informel Med 7, devenu alors EUMED, concrétisant ainsi son intérêt à s’investir davantage dans les formats méditerranéens.

Questions internationales

La relation transatlantique est l’axe dominant de la politique slovène pour les questions internationales. Membre de l’OTAN depuis 2004, la Slovénie participe largement aux opérations extérieures de l’Alliance atlantique (80% de ses déploiements à l’étranger) et le gouvernement slovène souhaite accroître progressivement ses dépenses militaires pour atteindre à terme les standards de l’OTAN (2% du PIB). La guerre en Ukraine n’a fait que renforcer et valider ces objectifs. La visite du secrétaire d’Etat américain à Ljubljana le 13 août 2020 et la signature, à cette occasion, d’une déclaration commune sur la sécurité des réseaux 5G illustrent le rapprochement marqué des deux pays.

La Slovénie est très attachée au multilatéralisme. En 2018, elle a soutenu et signé le Pacte de Marrakech sur les migrations. Le président slovène a participé au Forum de Paris pour la Paix les 11 novembre 2018 et 2021. Active dans les enceintes multilatérales, elle propose régulièrement des candidats aux élections dans les organisations internationales (OSCE, Union postale universelle, AIEA…). Enfin, la Slovénie est à l’origine de la reconnaissance de la journée du 20 mai comme journée mondiale des abeilles par l’Assemblée générale des Nations unies.

Situation économique

Membre de l’Union européenne, de la zone euro et de l’espace Schengen, la Slovénie a achevé avec succès sa transition économique. Elle constitue un marché ouvert, les opérateurs économiques ayant eu de longue date l’habitude de commercer avec les pays d’Europe occidentale, surtout l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, ses trois principaux partenaires. Plus de 50% du PIB dépend des exportations vers l’Union européenne, en particulier des produits industriels provenant des secteurs automobile, électronique, pharmaceutique et de l’électroménager. Son tissu de PME performantes est reconnu pour ses capacités d’innovation et de réactivité et son respect de l’environnement.

Avant la crise sanitaire, la Slovénie pouvait s’enorgueillir d’une croissance soutenue. Avec un PIB/habitant de 23 300 €, la Slovénie affichait fin 2019 de bonnes performances économiques : croissance de 3,2%, taux de chômage à 4,3 % (le plus bas depuis la crise de 2008), dette publique à 66,4 % du PIB (plus faible niveau depuis 2015) et excédent budgétaire de 0,5 % du PIB.

L’économie slovène a rebondi de 6% en 2021, après une récession de 5,5% en 2020. La mobilisation d’aides à hauteur de 13% du PIB en 2020 avait permis d’amortir le choc de 3 points de PIB et de contenir la hausse du chômage (5% en 2020). Pour financer un programme massif d’investissements, le gouvernement mise sur les fonds européens, estimés à 10 Md€ sur la période 2021-2027 (cadre financier pluriannuel), et le plan national de relance et de résilience.

Mise à jour : 14.06.22

Informations complémentaires