Présentation des Pays-Bas
Données générales

Présentation du pays
Nom officiel : Royaume des Pays-Bas
Nature du régime : Monarchie constitutionnelle à régime parlementaire
Chef de l’État : le Roi Guillaume-Alexandre (Willem-Alexander) depuis le 30 avril 2013
Chef du Gouvernement : M. Dick Schoof depuis le 2 juillet 2024
Données géographiques
Superficie : 41 543 km2
Capitale : Amsterdam (le gouvernement et les administrations centrales siègent à La Haye)
Villes principales : Amsterdam, Rotterdam, La Haye, Utrecht, Eindhoven
Langue(s) courante(s) : néerlandais (langue officielle)
Monnaie : Euro
Fête nationale : 27 avril (Koningsdag, anniversaire du Roi
Données démographiques
Population : 18,10 millions (2025)
Croissance démographique : 0,55 % / an (2024)
Espérance de vie à la naissance : 81,9 ans (2024)
Taux d’alphabétisation : 100 % (2025)
Religions : catholiques (17 %), protestants (13 %), musulmans (6 %), sans appartenance religieuse déclarée (58 %) (2023).
Indice de développement humain (rapport du PNUD 2022-2023) : 0,955 ; 8e rang.
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Les Pays-Bas sont une monarchie constitutionnelle de longue tradition parlementaire. Le Roi Willem Alexander est le roi des Pays-Bas depuis le 30 avril 2013, à la suite de l’abdication de sa mère, la Reine Béatrix.
Le Parlement néerlandais se compose de deux chambres. La Deuxième chambre (chambre basse - Tweede kamer) élabore les lois et contrôle l’action du gouvernement. Elle compte 150 députés élus au suffrage universel direct à la proportionnelle intégrale sur des listes nationales, pour un mandat de quatre ans. Ce mode de scrutin permet à de nombreux partis politiques d’y être représentés, nécessitant la formation de coalitions pour l’obtention d’une majorité.
La Première chambre (chambre haute ou Sénat - Eerste Kamer) compte 75 membres élus au suffrage universel indirect par les douze provinces du royaume pour quatre ans. Son rôle dans le vote de la loi est restreint par rapport à celui de la Deuxième chambre, qui lui transmet après approbation les projets. Elle peut approuver ou rejeter un texte, sans y apporter d’amendement.
La Chambre basse et la Chambre haute sont appelées ensemble les États généraux ou le Parlement.
Après la chute de la coalition en juin 2025, des élections législatives ont été convoquées le 29 octobre. Le parti D66 (centre gauche, libéral), a remporté 26 sièges (+17 par rapport à 2023), tout comme le parti de droite radicale PVV (-11 sièges), mais avec une avance de 29 668 voix sur celui-ci. Le D66 et le PVV sont suivis par le VVD (libéraux) avec 22 sièges (-2), GroenLinks-PvdA (verts-travaillistes) avec 20 sièges (-5), le CDA (chrétiens-démocrates) avec 18 sièges (+13) et JA21 (droite radicale) avec neuf sièges (+8).
Les partis négocient à présent un accord de coalition.
Le gouvernement démissionnaire, qui n’est plus formé que par le VVD et le BBB (32 sièges sur 150 à la Chambre basse) reste en poste jusqu’à l’aboutissement des négociations de coalition. Il est mené par le Premier ministre Dick Schoof, ancien secrétaire général du ministère de la Justice et ancien directeur des services de renseignement.
Dans son discours au Parlement le 3 juillet 2023, le Premier ministre avait rappelé l’engagement de son pays au sein de l’UE et de l’OTAN, réitéré le soutien apporté à l’Ukraine et s’était positionné en faveur de l’autonomie stratégique en matière d’énergie, de sécurité alimentaire et de matières premières. Il a également annoncé son intention de rouvrir le débat sur les accords européens en matière de migration ou d’agriculture, et d’arrêter toute surtransposition des normes dans le domaine environnemental.
Politique étrangère
La politique étrangère des Pays-Bas est caractérisée par un attachement au multilatéralisme, que les récentes crises ont renforcé : proactifs quant aux réformes de certaines institutions (OMC, OMS et OTAN), les Pays-Bas sont très attachés au système des Nations unies. Atlantistes, ils entretiennent des liens privilégiés avec les États-Unis, tout en ayant une relation commerciale substantielle avec la Chine.
Les Pays-Bas accueillent de nombreuses institutions juridiques internationales à La Haye, tels que la Cour permanente d’arbitrage (CPA), la Cour internationale de justice (CIJ), ou encore la Cour pénale internationale (CPI) et l’Académie de droit international. La Haye est également le siège de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). La ville accueille les Offices européen et Benelux des brevets, ou encore certains services de l’Agence spatiale européenne (EEAS), de l’OTAN et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). S’y trouvent enfin les agences européennes Europol et Eurojust.
Dans le contexte de la guerre en Ukraine et en cohérence avec leurs positions suite au crash du vol MH17, les Pays-Bas défendent une ligne de grande fermeté envers la Russie. Celle-ci s’est notamment traduite par une hausse du budget de la défense (augmentation de +25 % du budget de 2023 pour atteindre 2 % du PIB (25 Mds €) en 2025 et poursuite de l’augmentation pour 2026 (26,8Md€)), tout comme un soutien à l’Ukraine sur le plan bilatéral (envoi d’équipements y compris militaires défensifs et offensifs, parmi lesquels 24 avions F-16, et conclusion d’un accord bilatéral de sécurité sur 10 ans en mars 2024) et multilatéral (participation à la mission EUMAM Ukraine, formation avec le Danemark de pilotes de F-16). Les Pays-Bas ont fléché 20,6 Mds € en soutien à l’Ukraine sur la période 2022-2026, dont 3,5 Mds € supplémentaires annoncés le 5 mars 2025 par le Premier ministre. Sur le volet non-militaire, plus de 6 Mds € ont été engagés depuis 2022 (aide humanitaire, soins, cybersécurité, droits de l’homme et lutte contre l’impunité, énergie, entreprises, restauration des infrastructures critiques). Ils ont enfin été à l’initiative conjointe, avec le gouvernement ukrainien et la Commission européenne, de la conférence pour la Restauration de la justice en Ukraine, qui s’est tenue à La Haye le 2 avril 2024 et à laquelle la France a participé.
Au Proche-Orient, le programme de la précédente coalition réaffirmait le droit à l’existence et à la sécurité d’Israël, tout en appelant à une solution durable pour les deux parties, « le point de départ étant la solution à deux Etats ». La Haye a alloué plus de 55M€ supplémentaires pour l’aide humanitaire aux civils palestiniens à Gaza, qui s’ajoutent aux 51M€ alloués en 2023 à la coopération au développement et à l’aide humanitaire aux Palestiniens. Le conflit provoque cependant des tensions au sein de la société néerlandaise, comme l’ont illustrées les violences en marge d’un match de football entre des clubs d’Amsterdam et Tel Aviv le 7 novembre 2024. Le 20 mai 2025, à l’initiative des Pays-Bas, une proposition de réexamen de l’accord d’association UE – Israël a été adoptée par une majorité des États membres au Conseil de l’Union Européenne, dont la France. Les Pays-Bas ont endossé la Déclaration de New York le 22 septembre 2025, sans néanmoins procéder à ce stade à une reconnaissance de l’Etat palestinien. Dans le domaine de la sécurité et du maintien de la paix, ils sont actifs dans les enceintes internationales de lutte contre le terrorisme. Membres engagés de la Coalition internationale contre Daech, ils ont aussi exercé la co-présidence du Global Counterterrorism Forum (fondé en 2011) de 2015 à 2019.
Sur la scène internationale, ils soutiennent un rôle renforcé et unifié des Européens dans la résolution des conflits (Proche-Orient, Libye, Haut-Karabagh) et la défense des droits de l’Homme (Chine, Turquie). Les Pays-Bas participent par des contingents de personnels à des missions de maintien de la paix de l’ONU, telles que celles entre le Liban, la Syrie et Israël (UNTSO). Membre de l’OTAN, l’armée néerlandaise est présente en Lituanie et en Roumanie, au sein des missions Enhanced Forward Presence. Au sein de l’UE, ils participent à l’opération Atalante.
Membre fondateur de la Communauté européenne, les Pays-Bas ont connu une période de scepticisme à l’égard du projet européen (rejet du Traité constitutionnel en juin 2005, rejet par référendum d’initiative populaire de l’accord d’association avec l’Ukraine en avril 2016), les Pays-Bas se sont positionnés depuis le gouvernement Rutte IV (2022-2024) en faveur du renforcement de la place de l’Europe sur la scène internationale.
Leurs priorités à l’échelle communautaire sont l’État de droit, l’autonomie stratégique et le climat. Les Néerlandais sont par ailleurs de fervents défenseurs d’une action européenne et internationale renforcée en matière de cybersécurité.
Situation économique
PIB (2023) : 1068 Mds €
PIB par hab. (2024) : 63 000 €/ habitant
Taux de chômage (2025) : 3,8 %
Taux d’inflation (2025) : 2,9%
Déficit public (2025) : -2,1% du PIB
Dette publique (2025) : 44,8% du PIB
Part des secteurs d’activités :
- agriculture : 1,9 %
- industrie : 20 %
- services : 78,2 %
Avec un PIB par habitant supérieur d’un tiers à la moyenne européenne, les Pays-Bas sont le 4e pays le plus riche de l’UE et le 5e en PIB total après l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne. La crise sanitaire a cependant interrompu son cycle de forte croissance, avec une récession de -3,9 % en 2020. L’économie a toutefois rebondi depuis 2021 (+4,9 % et 4,5 % en 2022, +1,6 % en 2025), notamment grâce à une exposition faible aux marchés russe et ukrainien. Le chômage reste faible (3,8 % en novembre 2025). La consommation privée est toutefois impactée par les fortes tensions inflationnistes (+11,6 % en 2022, encore estimée à 2,9 % en octobre 2025 sur un an) causées en partie par sa dépendance au gaz et la forte hausse des salaires (+4,9 % en 2025)
Les Pays-Bas sont un acteur de premier plan du commerce mondial et de l’industrie, et les points forts de l’économie néerlandaise concernent l’agroalimentaire, la distribution, la chimie/pharmacie, l’électronique, les produits pétroliers, la logistique et le transport ainsi que les services financiers. Le gouvernement néerlandais investit ainsi dans ce qu’il a défini comme les neuf secteurs clés de l’économie néerlandaise : la haute technologie, la gestion de l’eau, la chimie, l’énergie, l’industrie créative, l’agroalimentaire, l’horticulture, la santé et les sciences et la logistique.
Les Pays-Bas jouent un rôle très important comme plateforme d’échange de l’UE avec le reste du monde, grâce au port de Rotterdam notamment, premier port de l’UE (467,4M de tonnes en 2022). L’Union européenne est de loin le principal partenaire commercial des Pays-Bas (en 2022, 55% du volume d’échanges de biens, dont 66 % d’export, et 45 % des importations néerlandaises), dont les échanges commerciaux avec les États-Unis et la Chine sont également très dynamiques. Le Royaume-Uni reste toutefois leur premier partenaire hors-UE. Les échanges sont traditionnellement déficitaires avec la Chine et les États-Unis, et excédentaires avec les pays de l’UE, excédent alimenté pour une part importante par les activités de transit (42 % du total d’exportations).
Les échanges de biens néerlandais sont intenses dans le secteur des produits alimentaires, chimiques, d’appareils électriques et électroniques et d’hydrocarbures. Ceux de la chimie et de l’agroalimentaire ne représentent ainsi qu’un peu plus du quart des échanges de biens, mais ce sont eux qui dégagent l’essentiel de l’excédent commercial néerlandais. S’agissant des services, les principaux secteurs d’activité sont les services aux entreprises de transports, de TIC et liés à l’utilisation de la propriété.
Consulter la fiche pays économique Pays-Bas sur le site du Trésor
Mise à jour : 18.12.2025
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence
- Promotion de la langue française aux Pays-Bas