Relations bilatérales
Relations politiques
Les relations bilatérales politiques et stratégiques franco-norvégiennes s’intensifient depuis plusieurs années.
La France et la Norvège partagent les mêmes valeurs - promotion de la paix et de la démocratie, de l’Etat de droit, du respect des droits de l’Homme - et les mêmes préoccupations sur la scène internationale : maintien de la paix et renforcement de l’efficacité de l’ONU, climat, aide au développement, lutte contre la menace terroriste, processus de paix au Proche-Orient. L’énergie et le climat sont au cœur de nos relations avec la Norvège. Très active sur les programmes environnementaux et de développement durable, la Norvège a élaboré des objectifs climatiques ambitieux : réduction de ses émissions de GES de 40 % à l’horizon 2030 et neutralité carbone en 2050 ; désengagement de son Fonds souverain des industries polluantes. La ratification du traité BBNJ « En mission pour l’Océan » par la Norvège à New York le 4 juin 2025, témoigne par ailleurs de ce partage de valeurs entre le pays et la France.
- Ambassadeur de France en Norvège : Mme Florence Robine (depuis septembre 2022) Réseaux sociaux de l’Ambassade : X : @AmbaFr_Norge, Instagram : @ambafrance_norvege, LinkedIn : Ambassade de France en Norvège, Facebook : Ambassade de France en Norvège
- Ambassadeur de Norvège en France : M. Vegar Sundsbo Brynildsen (depuis septembre 2025)
Présence française
CConsulats honoraires : Ålesund, Bergen, Narvik, Stavanger, Tromsø, Kirkenes et Trondheim
Communauté française en Norvège : 5 100 personnes inscrites au registre des Français établis hors de France (communauté réelle estimée à 12 000 personnes)
Communauté norvégienne en France : 7 000 personnes
Visites
Le Président de la République et le Premier ministre norvégien s’entretiennent régulièrement. Ils ont échangé en marge du One Planet Polar Summit, organisé à Paris en novembre 2023, ainsi que le 14 mai 2024 à Paris, déplacement au cours duquel le Premier ministre Støre s’est également entretenu avec le Premier ministre Gabriel Attal. Le 16 mai 2025, le Président de la République et Jonas Gahr Støre se sont rencontrés en marge du sommet de la CPE à Tirana. Le 23 juin 2025, le Président Macron s’est rendu en Norvège en visite officielle, ce qui a été d’autant plus apprécié que le dernier déplacement d’un chef d’Etat français remontait à François Mitterrand en mai 1984.
Les contacts entre les ministres des Affaires étrangères et les ministres chargés de l’Europe, y compris à l’occasion de rencontres multilatérales, sont très réguliers.
Le ministre des Armées S. Lecornu s’est par ailleurs rendu en Norvège le 16 janvier 2025, signant à cette occasion une lettre d’intention pour renforcer la coopération en matière de défense avec son homologue norvégien.
Relations économiques
Hors hydrocarbures, la France confirme l’amélioration de ses échanges bilatéraux avec la Norvège. En 2024, la France était le 8ème partenaire commercial de la Norvège en montant total des échanges bilatéraux : 10ème fournisseur et 5ème client. Le commerce bilatéral franco-norvégien bénéficie en 2024 d’un effet de ciseau positif, avec des exportations en forte hausse (+24,1%) conjuguées à une baisse sensible des importations (-8,2%) qui permet de diminuer fortement le déficit bilatéral (-30%). Pour la première fois, la France enregistre même une balance commerciale hors-hydrocarbures positive (+314 M€) notamment tirée par la hausse des exportations de matériels de transport (+202%) et de produits des industries agroalimentaires (+630%). Les principaux produits d’importations norvégiens sont en baisse : hydrocarbures (-7,3%), biens industriels (-9%) et pêche et produits aquacoles (-15,3%).
Les investissements entre les deux pays sont déséquilibrés en raison de la capacité d’investissement inégalée du Fonds souverain. En 2024, la France était le 11ème pourvoyeur d’IDE en Norvège. Parmi les entreprises françaises en Norvège, figurent Total Energies (premier investisseur français en Norvège), Nexans (usine de câbles électriques), Alstom, Eiffage, Technip, Saint-Gobain, Vinci Energies, des banques d’affaires (BNP Paribas, CACIB …), ainsi qu’Air France. De son côté, la France est le 8ème récepteur d’IDE norvégiens (8 Mds € en 2023 soit 3,9% du stock d’IDE selon le SSB). La centaine d’entreprises norvégiennes en France représente près de 7 000 emplois. Les acteurs les plus importants sont Hydro (aluminium, 1 850 emplois), Adevinta (petites annonces, 1 550 emplois), Elkem (silicium, 1200 emplois), Yara (engrais, 580 emplois), Mowi (aquaculture, 570 emplois), Norske Skog Golbey (papeterie, 410 emplois). Le Fonds souverain norvégien investit grandement en France, qui est le 5ème bénéficiaire des placements en titres souverains du Fonds (59 Mds€).
Coopération culturelle, scientifique et technique
L’Institut français de Norvège est le principal opérateur de la coopération bilatérale et de l’action culturelle. A ce titre, il bénéficie de moyens financiers importants de la part de l’Etat norvégien sous forme de subventions annuelles dédiées à la coopération culturelle et scientifique.
Sur le plan culturel, la coopération franco-norvégienne repose sur l’action de l’Institut français de Norvège à Oslo, renforcée par le soutien annuel de la part du ministère de la culture norvégien, qui accompagne les projets bilatéraux et s’associe à des manifestations d’envergure. Ces partenariats assurent une visibilité des institutions et artistes français. Parmi ces collaborations, on peut citer les festivals Oslo World (musiques world), CODA (danse contemporaine), Ultima festival (musiques contemporaines), le festival international de musique baroque Orkester Nord à Trondheim, ainsi que le festival de théâtre Meteor et le festival de danse Oktober Dans à Bergen. L’Institut français de Norvège est très actif sur la promotion des industries culturelles et créatives (ICC), notamment à travers le programme Novembre numérique et le « French express tour », dédié à l’émergence des jeunes artistes de la scène musicale française, en partenariat avec les instituts au Danemark, en Suède et en Finlande. Les échanges entre les musées français et norvégiens sont en constante progression, non seulement entre grandes institutions mais aussi entre divers opérateurs français et des musées norvégiens de moindre envergure (Lillehammer, Trondheim). Enfin, l’Institut français de Norvège invite régulièrement des experts du champ culturel et artistique français pour échanger avec leurs homologues norvégiens, promouvant ainsi le savoir-faire français en la matière.
En septembre 2018, la France et la Norvège ont signé un nouvel accord de coopération dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de l’innovation, de l’industrie et de la culture. Notre coopération scientifique repose notamment sur les programmes PHC Aurora (un partenariat Hubert Curien, soutien à la mobilité des chercheurs), Åsgard (programme d’invitations scientifiques) et Åsgqrd Horizon (soutien au dépôt d’un projet au niveau européen), et sur la coopération entre le Conseil norvégien de la recherche et l’Institut français de Norvège. La coopération concernant les questions arctiques est une priorité de la France, qui est présente dans l’archipel du Svalbard avec l’Institut polaire Paul Emile Victor et partage avec l’Allemagne la base arctique AWIPEV de Ny Ålesund qui inclut la station historique française Jean Corbel. La station AWIPEV est destinée à la recherche en glaciologie, géologie et climatologie. Les autres thématiques prioritaires de la coopération bilatérale sont le Grand Nord, les questions relatives aux changements climatiques, à la biodiversité marine et océanique, aux nouvelles technologies en matière de réduction des gaz à effet de serre et en matière de sécurité de la recherche dans un contexte de coopération internationale.
Le français est la 3e langue vivante 2 apprise en Norvège, derrière l’espagnol et l’allemand (l’anglais est la LV1 obligatoire). Après plusieurs années de baisse du nombre d’apprenants de français, on constate désormais une stagnation de ce nombre (rentrée 2023-2024 : 7 261 élèves au collège apprenant le français).
La promotion du français repose sur plusieurs piliers :
- La formation des enseignants : un séminaire annuel rassemblant les professeurs de français du pays à Oslo et des séminaires tout au long de l’année en région. Des actions de formation en ligne sont également mises en place, notamment via la nouvelle plateforme Ifprofs et la participation aux formations organisées par ILC/Mundolingue AB (International Language Competition) ;
- La coopération éducative : assistants de FLE, développement des partenariats entre les établissements français et norvégiens, etc ;
- Un volet de coopération plus politique autour de la question du tableau de conversion des notes, avec la création d’une commission franco-norvégienne (avec implication des autorités françaises) ;
- La promotion de la francophonie, par des évènements lors du mois de mars, et grâce à des programmes de mobilité lycéenne en France (sections norvégiennes à Rouen, Bayeux et Lyon notamment) ;
- Une étroite coopération avec les partenaires norvégiens, notamment HK-dir pour les programmes de mobilité lycéenne et des assistants de FLE et l’ANEFE (association norvégienne des enseignants de français) pour les actions de formation et la promotion des certifications ;
- Les relations avec les alliances françaises en Norvège (en particulier Bergen, Trondheim et Oslo) et les associations françaises de Stavanger (Stavanger Accueil et Dessine-moi un mouton).
Il existe également un lycée français à Oslo, le lycée René Cassin, dont plus de la moitié des élèves sont norvégiens. Il accueille près de 700 élèves, de la maternelle à la terminale.
En 2024, la France a accueilli 552 étudiants norvégiens dans le cadre d’échanges universitaires, se classant comme la 2ème destination européenne et la 4ème au niveau mondial pour les étudiants norvégiens. La coopération universitaire franco-norvégienne est renforcée par le biais d’alliances d’universités européennes. Sur les 12 alliances auxquelles la Norvège est membre, 11 impliquent des institutions d’enseignement supérieur françaises. Dans le cadre du programme NORGINSA, en place depuis 1990, l’INSA de Toulouse propose aux étudiants norvégiens une formation complète d’ingénieur en France. L’Office franco-norvégien d’échanges et de coopération (OFNEC), basé à Caen, permet d’offrir aux étudiants d’établissements partenaires norvégiens (NTNU à Trondheim, l’Université de Bergen et l’Université d’Agder) la possibilité d’étudier en France.
Mise à jour : 10.12.25
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence