Présentation du Niger

Partager

Présentation du pays

NIGER {JPEG}

Données générales

Nom officiel : République du Niger
Nature du régime : République
Chef de l’Etat : Mohamed Bazoum (né en 1960) - élu en 2021
Premier ministre : Ouhoumoudou Mahamadou (né en 1954)
Fête nationale : 18 décembre (proclamation de la République)

Données géographiques

Capitale : Niamey
Villes principales : Niamey, Zinder, Maradi, Tessaoua, Agadez
Superficie : 1 267 000 kilomètres carrés
Monnaie : franc CFA, 1 EUR = 656 XOF
Langue officielle : français

Données démographiques

Population : 24,2 millions d’habitants (Banque mondiale, 2020)
Taux de croissance démographique : 3,8 % (Banque mondiale, 2020)
Taux de croissance de la population urbaine : 4,4 % (Banque mondiale, 2020)
RNB par habitant (en USD) : 540 (Banque mondiale, 2020)
Espérance de vie à la naissance : 62 ans (Banque mondiale, 2019)
Taux de fertilité : 6,8 enfants par femme (Banque mondiale, 2019)
Taux d’achèvement de l’école primaire : 62,3 % (Banque mondiale, 2019)
Indice de développement humain : 189e sur 189 (PNUD, 2020)
Religions : islam (98 %), christianisme, animisme

Eléments d’actualité

Politique intérieure

Le Président Mohamed Bazoum a été élu en février 2021 et investi le 2 avril 2021.
Son parti politique, le Parti nigérien pour la Démocratie et le Socialisme, est majoritaire au sein de l’Assemblée nationale. La coalition de la majorité présidentielle détient 135 des 166 sièges de l’Assemblée nationale.

Les grands défis du Gouvernement sont la sécurité, face aux attaques terroristes dans la zone frontalière avec le Mali et dans la zone du Lac Tchad (Boko Haram) ainsi que le développement économique et social d’une population jeune et en forte croissance. Le Président élu a placé l’éducation, et notamment la scolarisation des jeunes filles, au cœur de ses priorités. Le gouvernement a adopté sa Déclaration de politique générale le 13 mai 2021 autour de 7 grands axes : sécurité et quiétude sociale, bonne gouvernance et consolidation des institutions républicaines, développement du capitale humain, modernisation du monde rural, développement des infrastructures économiques, exploitation des potentialités économiques, solidarité et inclusion socioéconomique des catégories en situation de vulnérabilité. Cette déclaration a été complétée par une annexe, adoptée par l’Assemblée nationale le 22 avril 2022, portant sur les partenariats de défense du Niger.

Politique étrangère

Pays enclavé, le Niger entretient des relations avec ses voisins, dont il dépend pour ses échanges économiques et sa sécurité. De nombreux ressortissants nigériens travaillent en Afrique de l’Ouest côtière ainsi qu’en Algérie.

Il fait partie de nombreuses organisations régionales (Union africaine, Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, G5 Sahel, Communauté des États sahélo-sahariens, Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel, Autorité du bassin du Niger, dont le siège est situé à Niamey). Il est membre de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), fondée à Niamey en 1970.

Le Niger s’est engagé en faveur du règlement de nombreuses crises dans sa région et au-delà, avec l’envoi de casques bleus en Côte d’Ivoire de 2004 à 2015, puis en Centrafrique et en République démocratique du Congo. Au Mali, il déploie aujourd’hui quelque 869 casques bleus et 27 policiers. Le pays subit, depuis 2011, des attaques terroristes répétées, ce qui a provoqué des mouvements importants de populations (500 000 déplacés internes dans les régions de Diffa, Tillabéri et de Maradi). 4,4 millions de personnes pourraient être en situation de crise alimentaire de phases 3 et 4 du Cadre harmonisé en juin 2022.

Face à ces défis sécuritaires et humanitaires, Niamey est depuis 2014 moteur dans l’émergence de solutions régionales. Le Niger a cofondé la force multinationale mixte contre Boko Haram avec le Tchad, le Nigéria et le Cameroun. Il a lancé le G5 Sahel avec le Tchad, la Mauritanie, le Mali et le Burkina Faso. Le G5, qui met en œuvre depuis fin 2017 une force conjointe transfrontalière, a joué un rôle moteur dans le lancement de la Coalition pour le Sahel, en mars 2020.

Le Niger, terre de transit pour les migrations irrégulières, s’attache à trouver des solutions en partenariat avec l’Union africaine et l’Union européenne ainsi que l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

L’Union européenne a renforcé son appui au Niger face à ces défis multiples. Le Niger entretient également de bonnes relations avec les États-Unis ainsi qu’avec la Turquie, l’Algérie et la Chine, présente dans les secteurs de l’uranium, du pétrole et des infrastructures.

Enfin, le Niger a siégé comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2020-2021.

Situation économique

La croissance du produit intérieur brut (PIB), soutenue, se situait autour des 5 % depuis plusieurs années (5,8 % en 2019), avant de tomber à 1,2 % en 2020, selon le FMI, en raison de la crise sanitaire. L’activité économique bénéficie du dynamisme des secteurs du BTP et des services (télécommunications) mais la croissance est absorbée en grande partie par la forte évolution démographique (3,8 %, la plus élevée au monde).

Le Niger fait face au tassement des recettes tirées de l’uranium et du pétrole, principales ressources du pays. Par suite à la construction d’un oléoduc, la production de pétrole du Niger pourrait passer de 20 000 barils par jour en pleine capacité à 110 000 barils par jour.

Les tensions budgétaires sont caractérisées à la fois par la difficulté de recouvrer les recettes et les besoins liés à la sécurité dans un environnement régional instable (le Niger a consacré en 2021 près de 10 % de son budget aux dépenses militaires et de sécurité). L’encours de la dette reste stable, étant passé de 42 % du produit intérieur brut en 2019 à 43 % en 2020.

Le Niger bénéficie de l’Initiative de suspension du service de la dette portée par le Club de Paris et le G7.

Structurellement, l’aide publique au développement représente plus de 10% du PIB. En 2020, du fait de la pandémie, ce taux a augmenté à plus de 14%.
Le pays est 132e sur 190 dans le classement sur la facilité de faire des affaires de la Banque mondiale en 2020.

Mise à jour : 18.05.22

Informations complémentaires