Présentation de Nauru
Présentation du pays

Données générales
Nom officiel : République de Nauru
Nature du régime : Démocratie parlementaire
Chef de l’Etat : David ADEANG (depuis octobre 2023), Président
Données géographiques
Superficie : 21 km2
ZEE : 308 480 km2.
Capitale : Yaren
Langue officielle : nauruan, anglais
Monnaie : dollar australien
Données démographiques
Chiffres de la Banque Mondiale :
Population : 11 875 (2023)
Taux de croissance démographique : 0,6% (2023)
Espérance de vie : 62 ans (2023)
Taux d’alphabétisation : indisponible
Religions : 95% chrétiens (36% l’Église congrégationaliste de Nauru, 33% catholiques, 13% Assemblée indépendante de Dieu de Nauru, 10% Eglise indépendante de Nauru, 1% autre). 2% sans affiliation religieuse, 3% autre (bouddhiste, taoïste…)
IDH : 0,703, 124e place (2025, PNUD)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Le 25 octobre 2023, un vote de défiance a congédié de la présidence Russ Joseph KUN, remplacé quelques jours plus tard par David ADEANG. Celui-ci est un parlementaire aguerri, ayant été plusieurs fois président du Parlement ainsi que ministre, responsable de différents portfolios au fil du temps. Il a notamment été aux côtés du président Baron WAQA de 2013 à 2019, connu pour avoir limité les droits de l’opposition, et pour la polémique concernant les centres de détention australiens.
Nauru n’a à ce jour ratifié que quatre des neuf principales conventions internationales en matière de droits de l’Homme (convention contre la torture, convention sur l’élimination de toutes les discriminations faites aux femmes, convention relative aux droits de l’enfant, convention relative aux droits des personnes handicapées).
La République de Nauru est devenue le 189e Etat membre du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale le 12 avril 2016. Nauru est également membre du Commonwealth, de l’Organisation des Nations unies depuis 1999 (ONU) et de plusieurs organisations régionales : Forum des Iles du Pacifique (FIP), dont il assure la présidence depuis septembre 2018 et pour un an, Communauté du Pacifique (CPS), Programme régional océanien de l’environnement (PROE), Forum pour le Développement des Iles du Pacifique (FDIP), Sparteca - South Pacific Regional Trade and Economic Cooperation Agreement. Nauru a intégré l’Office International pour les Migrations (OIM) le 6 décembre 2011.
Politique étrangère
Nauru, jusqu’alors un des quatre derniers états du Pacifique à entretenir des liens diplomatiques avec Taïwan, a officiellement cessé de reconnaître Taipei le 14 janvier 2024. Cette nouvelle est intervenue quelques jours après la victoire d’un indépendantiste à Taïwan, et a été scellée par la reconnaissance officielle de Pékin par Nauru le 24 janvier.
L’Australie, ancienne puissance de tutelle (jusque 1968), demeure le principal partenaire et pourvoyeur d’aide au développement de la République de Nauru. En partenariat avec le Secrétariat du Forum des Iles du Pacifique et la Banque asiatique de Développement (BAD), elle appuie financièrement la « Stratégie nationale de développement durable » du gouvernement nauruan.
Nauru abritait également un camp de rétention australien pour les demandeurs d’asile (« centre régional de traitement »). Ouvert en 2001 dans le cadre de la « Pacific Solution » et fermé en 2008, il a été réouvert en 2012 (environ 350 réfugiés encore sur place en 2020) puis fermé en 2023. Les conditions dans lesquelles les réfugiés y étaient hébergés suscitaient de nombreuses critiques des organisations de défense des droits de l’Homme.
Les relations avec l’Union européenne (UE) se sont renforcées depuis l’admission de Nauru dans le groupe des pays ACP (2000). L’enveloppe de programmation du 11e Fonds Européen de Développement (FED) sur la période 2014-2020 était de 2,4 M EUR, avec une priorité accordée aux énergies renouvelables.
L’organisation à Nauru du 49ème sommet du Forum des îles du Pacifique en 2018 durant lequel Wallis-et-Futuna a vu son statut rehaussé au niveau de celui de membre associé a été l’occasion pour ce petit pays de faire parler de lui sur la scène régionale et internationale.
Situation économique
La surexploitation du phosphate et la crise financière des années 1990 ont durement frappé l’économie du pays. Alors que Nauru possédait le deuxième PIB/habitant le plus élevé en 1974, son PIB/habitant est de 11 913 USD en 2022. Sa croissance économique est limitée par la petite taille de sa population (2,4% en 2022). Le tourisme n’y est pas très développé, Nauru étant peu accessible en transports et la topographie de l’île ayant été fortement endommagée par les mines de phosphate. Le pays cherche aujourd’hui à diversifier ses sources de revenus, qui reposent sur la pêche et l’aide au développement.
Mise à jour : 28.05.2025
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques