Présentation du Mexique

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Présentation du pays

Données générales

MEXIQUE {JPEG}

Nom officiel : États-Unis mexicains
Nature du régime : République fédérale présidentielle
Chef de l’État : Andrés Manuel Lopez Obrador (né le 13 novembre 1953)
Fête nationale : 16 septembre (commémoration du début du soulèvement du 16 septembre 1810 qui a conduit à la proclamation de l’Indépendance en 1821).

Données géographiques

Superficie : 1 972 547 km²
Capitale : Ville de Mexico
Villes principales : ville de Mexico (20,8 millions d’habitants), Guadalajara (4,3 millions d’habitants), Monterrey (3,5 millions d’habitants), Puebla (2,1 millions d’habitants)
Langue officielle : espagnol
Langues courantes : nahuatl (1,5 million) ; maya (800 000) ; mixtèque (510 000) ; zapotèque (505 000)
Monnaie : 1 peso mexicain = 0.051 euros (avril 2023)

Données démographiques

Population (2021) : 126 705 138 (Banque mondiale)
Taux de croissance démographique (2021) : 0.6% (Banque mondiale)
Espérance de vie (2020) : 75 ans (Banque mondiale)
Taux d’alphabétisation (2018) : 95,38 % (Banque mondiale)
Religions : 84 % catholiques, 10 % protestants ; un syncrétisme s’opère entre des croyances issues des cultures indiennes et l’expression populaire du catholicisme.
Indice de développement humain (2021) : 0,758 - 86e rang mondial (PNUD)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Le Mexique est une République fédérale composée de 32 entités fédératives (31 États et la ville de Mexico). Le président est le chef de l’exécutif, élu pour un mandat de six ans non renouvelable, au suffrage universel direct à un seul tour et à la majorité relative. Le pouvoir législatif revient au Congrès, divisé en deux chambres : la Chambre des députés (500 représentants élus au suffrage universel direct tous les trois ans) et le Sénat (128 membres, soit quatre sénateurs par entité fédérative). Le président et les deux chambres ont l’initiative des lois.

Les élections générales du 1er juillet 2018 ont été marquées par la large victoire d’Andrés Manuel López Obrador (AMLO) à l’élection présidentielle et de son parti Morena qui a emporté, avec les partis de la coalition « Junto haremos historia », les élections législatives et cinq gouvernements d’États fédérés sur les neuf faisant l’objet d’élections (dont la ville de Mexico). L’ampleur de cette victoire et l’élection pour la première fois d’un président se revendiquant de gauche confèrent à cette élection une dimension historique. Le président mexicain a fait de la lutte contre la corruption, l’insécurité et les inégalités la priorité d’un programme baptisé "Quatrième Transformation" du Mexique en référence à l’Indépendance, la Réforme libérale juariste et la Révolution mexicaine du début du XXe siècle.

Les élections de mi-mandat du 6 juin 2021 ont été les plus importantes de l’histoire du Mexique par le nombre de mandats en jeu (plus de 20 000). Au niveau législatif, les résultats ont marqué un recul du Morena à la Chambre des députés où le parti a perdu sa majorité absolue, l’obligeant à composer avec ses alliés pour voter les réformes. Au niveau local, lors des scrutins du 6 juin 2021 et du 5 juin 2022, le mouvement présidentiel (Morena) et son allié du PVEM ont remporté de larges victoires en élisant 16 gouverneurs sur les 21 postes en jeu. Le parti présidentiel contrôle depuis 22 des 32 États mexicains. Les partis d’opposition partiellement unis dans une alliance "Va por México" ne conservent que 5 États fédérés mais parviennent à remporter la moitié des arrondissements de Mexico et à atteindre une minorité de blocage pour les réformes constitutionnelles au Congrès. Ces résultats contrastés soulignent la polarisation accrue de l’échiquier politique mexicain, la capacité d’ancrage local du mouvement présidentiel qui bénéficie du haut niveau de popularité du président Lopez Obrador, mais aussi de son recul dans certains secteurs de la société en particulier les classes moyennes urbaines. Les prochaines élections fédérales se tiendront en 2024 (élections législatives, présidentielles et locales). Le gouvernement mexicain a organisé de manière inédite deux référendums tous deux remportés par le président AMLO mais invalidés faute de participation suffisante, le premier a porté sur la possibilité de juger les anciens présidents (1er août 2021), et le second sur la révocation du président Lopez Obrador.

Politique étrangère

Membre fondateur des Nations unies, le Mexique défend une position inspirée de son attachement au règlement pacifique des différends et au droit international, et à sa tradition diplomatique non-interventionniste ("Doctrine Estrada"). Le Mexique a été élu pour la cinquième fois de son histoire membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour le biennium 2021-2022. Il est membre du G20 et de l’OCDE. Le Mexique et la France ont co-présidé en 2021 le Forum Génération Égalité pour l’égalité femmes-hommes et le Fonds vert pour le Climat. Le Mexique a rejoint de nombreuses initiatives portées par la France : l’Alliance pour le multilatéralisme, l’Alliance pour la protection des forêts tropicales, l’initiative Prezode de prévention des zoonoses ou encore le Partenariat mondial pour l’intelligence artificielle. Il est membre observateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Le Mexique a exercé la présidence pro-tempore de la Communauté d’États latino-américains et caraïbes (CELAC) pour 2020-2021. Le Mexique est également membre de diverses organisations régionales comme l’Organisation des États américains (OEA), l’Association des États de la Caraïbe (AEC) et l’Alliance du Pacifique.

Les États-Unis restent le premier partenaire politique et économique du Mexique. Les États-Unis, où résident plus de 11 millions de Mexicains qui ont envoyé un record de 58.4 milliards de dollars de transferts de fonds "remesas" en 2022, sont la destination de plus de 80 % du commerce extérieur mexicain. Le Mexique a profité de la rivalité sino-américaine pour consolider son statut de deuxième partenaire commercial des États-Unis tout en attirant des investissements chinois. La relation bilatérale reste toutefois marquée par les questions migratoires, Mexico réclamant un plus grand investissement des États-Unis dans les projets de développement des régions marginalisées d’Amérique centrale afin de prévenir l’émigration. La recherche d’une diversification des partenaires extérieurs dans le but de sortir d’une relation trop exclusive avec les États-Unis reste une priorité de la diplomatie mexicaine.
Les relations entre le Mexique et l’Union européenne s’inscrivent dans le cadre de l’Accord de partenariat économique, de coordination politique et de coopération, signé en 1997, entré en vigueur en 2000 et actuellement en cours de modernisation.

Situation économique

Quinzième économie mondiale et dixième puissance industrielle, le Mexique est la deuxième puissance économique en Amérique latine après le Brésil. La croissance mexicaine jusque-là régulière bien que modérée, a connu un ralentissement en 2019 (-0,1 %) puis une chute brutale en 2020 (-8,5 %) conséquence de l’effondrement du commerce international suite à la pandémie de la COVID-19, avant de renouer avec la croissance en 2021 (+5%) et en 2022 (3,7%). Le Mexique a fait le choix de l’austérité, refusant un plan de relance massif au contraire de ses voisins, et privilégiant le maintien des grands projets d’infrastructures et des programmes sociaux d’aide directe aux populations les plus défavorisées. Les conséquences sociales de la crise sanitaire ont été fortes, plus de la moitié de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté. L’inflation, qui devrait atteindre 7.62% en 2022 (un record depuis plus de 20 ans), représente un défi pour l’économie mexicaine. Les perspectives de long-terme restent attractives pour les investisseurs étrangers qui voient dans ce pays une porte d’entrée vers le marché nord-américain. Ce statut est renforcé par l’entrée en vigueur en juillet 2020 de l’accord tripartite entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, (USMCA pour son sigle en anglais) remplaçant l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Le mouvement de reconfiguration des chaines de valeur mondiale semble favoriser le Mexique. Les États du Nord en bénéficient déjà grâce à leur position stratégique à la frontière américaine et sont de bons candidats au nearshoring (relocalisation) grâce à leur proximité de la frontière et du marché américain, leur excellente interconnexion avec les océans et les chaines logistiques mondiales, leur culture entrepreneuriale et la qualité de leur main d’œuvre.

Mise à jour : 03.05.23

Informations complémentaires