Présentation du Maroc

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Présentation du pays

Données générales

Nom officiel : royaume du Maroc
Nature du régime : monarchie
Chef de l’État : le roi Mohammed VI (intronisé le 30 juillet 1999)
Chef de gouvernement : M. Aziz Akhannouch (RNI, nommé le 10 septembre 2021)

Données géographiques

Superficie : 710 850 km²
Capitale : Rabat
Villes principales : Casablanca, Fès, Tanger, Meknès, Marrakech, Salé, Agadir
Langues officielles : arabe, tamazight
Langue(s) courante(s) : arabe dialectal (darija), langues berbères, français
Monnaie : dirham marocain (1 euro = ± 10,7 MAD)
Fête nationale : 30 juillet (Fête du Trône)

Données démographiques

Population : 36,82 millions d’habitants
Densité : 52 hab./Km2
Croissance démographique : 1,02 %
Espérance de vie : 77 ans
Taux d’alphabétisation : 77%
Religion(s) : islam sunnite (99 %), christianisme, judaïsme (1 %)
Indice de développement humain : 0,698, 120e (classement 2022)

Eléments d’actualité

Politique intérieure

Le Roi Mohammed VI, intronisé en 1999, a entrepris la modernisation politique, économique et sociale du pays : grands plans sectoriels, réformes du code de la famille et de la protection sociale, progrès dans la transparence électorale. En 2006, le rapport de l’Instance équité et réconciliation, instituée par le Roi pour faire la lumière sur les violations des droits de l’Homme entre 1956 et 1999, en a été une étape marquante. Le Roi a fait du développement une priorité : construction de la première ligne ferroviaire à grande vitesse ente Tanger et Casablanca en 2018, inauguration de la plateforme portuaire Tanger Med 2 en 2021, réforme du code de la famille annoncée en 2022 puis précisée en décembre 2024 (une commission mandatée par le Roi a remis des propositions en mars 2024 que le Conseil supérieur des Oulémas, la plus haute autorité religieuse du pays, a acceptées en grande majorité).

La constitution de 2011 a mis en place une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale. La réforme constitutionnelle, élaborée sur la base de consultations étendues (partis politiques, syndicats et société civile) et adoptée par référendum, a précisé la relation entre les pouvoirs et renforcé les rôles du Chef de gouvernement et du Parlement.

Depuis 2021, une coalition gouvernementale est au pouvoir : Rassemblement national des indépendants (RNI) d’Aziz Akhannouch, chef du gouvernement ; Parti Authenticité et Modernité (PAM) ; parti historique de l’Indépendance (Istiqlal). Elle succède à une décennie de gouvernance du Parti de la justice et du développement (PJD – islamo-conservateur).

Les prochaines élections législatives sont prévues en septembre 2026.
En 2021, une Commission spéciale sur le modèle de développement, mandatée par le Roi Mohammed VI, a établi un « Nouveau modèle de développement » posant quatre axes de progression à l’horizon 2035 : (i) la transformation structurelle de l’économie ; (ii) le renforcement du capital humain ; (iii) l’inclusion sociale et (iv) le développement régional.

Politique étrangère

1. La question du Sahara occidental est la priorité de la diplomatie marocaine. Depuis le départ des troupes espagnoles en 1975 et la Marche Verte à l’appel du Roi Hassan II, le Maroc exerce une autorité de fait sur ce vaste territoire, qui demeure un « territoire non autonome » au sens de la Charte des Nations unies. Un mur de sable construit par le Maroc dans les années 1980 sépare la partie administrée par le Maroc à l’ouest (80 %) de la zone occupée par le Front Polisario (20 %), mouvement indépendantiste fondé en 1973.

Une opération de maintien de la paix est déployée au Sahara occidental depuis 1991. La MINURSO (résolution 690 du Conseil de sécurité) se concentre sur l’observation du cessez-le-feu. Son mandat a été renouvelé le 31 octobre 2024 par le Conseil de sécurité.

La question du Sahara occidental cristallise les tensions entre le Maroc et l’Algérie. Leurs frontières sont fermées depuis 1994 et leurs relations diplomatiques sont rompues depuis août 2021. Ces tensions entravent l’avancée de l’Union du Maghreb arabe (UMA) et toute coopération au Maghreb.

Le Maroc a réalisé d’importants investissements en faveur du développement économique et social du Sahara occidental. En 2015, le Roi Mohammed VI a lancé un « Nouveau modèle de développement pour les Provinces du Sud », doté d’un budget de près de 8 milliards de dollars, pour financer le développement des infrastructures, le développement des énergies renouvelables et des programmes sociaux dans cette zone. Dans un discours prononcé le 20 août 2022, à l’occasion du 69e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le roi Mohammed VI a déclaré que « le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international ».

Le Maroc a présenté au Secrétaire général des Nations unies (SGNU), en 2007, un plan d’autonomie pour le territoire sous souveraineté marocaine, destiné à servir de base pour les négociations avec le Front Polisario, qui est favorable à l’indépendance du territoire. La majorité des États membres de l’Union européenne (UE) tiennent aujourd’hui une position mentionnant favorablement ce plan d’autonomie. Depuis 2019, 32 pays, dont les États-Unis, ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Depuis 2007, la France a apporté son soutien au plan d’autonomie marocain. Dans un courrier adressé au Roi du Maroc à l’occasion de la fête du Trône le 30 juillet 2024, le Président de la République a indiqué que pour la France, « le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine », et que le plan d’autonomie « constitue la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ». La France soutient également les efforts du Secrétaire général des Nations unies et de son Envoyé personnel pour relancer un processus de dialogue entre toutes les parties concernées.

2. Le Maroc dispose du statut de « partenaire avancé » de l’Union européenne depuis 2008 (le dernier Conseil d’association UE-Maroc a eu lieu en 2019).

L’Union européenne est le premier partenaire commercial du Maroc, avec 56 Mds EUR d’échanges de marchandises en 2023 (incluant 23 Mds EUR d’exportations marocaines vers l’UE). Le Maroc est également identifié comme un partenaire prioritaire de l’UE dans les secteurs de l’environnement et de la transition énergétique. Un « Partenariat vert » UE-Maroc a été signé en octobre 2022, avec pour objectif d’accompagner la transition vers des modes de consommation plus durables et faire face aux défis de la transition écologique et de l’urgence climatique. Les liens entre l’Union européenne et le Maroc sont également denses en matière de lutte contre le terrorisme ou de coopération migratoire.

3. La diplomatie marocaine est active en Afrique. Sur le plan politique, le Maroc a réintégré l’Union africaine en 2017, plus de trente ans après son retrait en 1984. Il se place en tant qu’acteur de la stabilisation en Afrique, et contribue à des opérations de maintien de la paix (921 casques bleus au sein de la MONUSCO et 772 au sein de la MINUSCA). Sur le plan économique, le Maroc est depuis 2015 le deuxième investisseur africain sur le continent après l’Afrique du Sud, notamment grâce à ses grands groupes (Maroc Télécom, banque Attijariwafa, Royal Air Maroc). Il est également un centre régional de formation des élites religieuses africaines (formation à l’institut Mohammed VI de 500 imams du Mali, du Tchad, de Côte d’Ivoire, du Niger, du Sénégal, de Gambie et de Guinée).

En décembre 2023, le Maroc a annoncé une Initiative royale pour l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique lors d’une réunion en présence des ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali, du Niger et d’un représentant du Tchad. Ce projet a pour objectif de créer un couloir économique entre le Sahel et l’océan Atlantique et de renforcer l’intégration économique des Etats sahéliens, via la mise à niveau et la connexion des infrastructures de la région, ainsi que la mise à disposition par le Maroc de ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires.

Situation économique

Données économiques
PIB : 157,09 Mds$ (FMI, 2024)
PIB/hab. : 4 200 $ (FMI, 2024)
Taux de croissance : 2,4 % (FMI, 2024) / prévision 2025 : 3,6 % (FMI)
Taux de chômage : 13,4 % de la population active (FMI 2024)
Taux d’inflation : 1,7 % (FMI, 2024)
Dette publique : 68,7 % PIB (FMI 2024)
Dette extérieure : 50,9 % PIB (FMI, 2023)
Balance commerciale : déficit de 26,2 Mds EUR en 2023 (DGT, 2024)

L’économie marocaine a renoué avec la croissance depuis le début des années 2000. Après une récession en 2020 (-7,2%, la première depuis 25 ans), elle connaît désormais une croissance soutenue (2,4% en 2023). Ses indicateurs macroéconomiques sont solides : son déficit budgétaire a atteint 4,4% du PIB en 2023 (5,2% en 2022) ; sa dette demeure viable (69,7% du PIB en 2023 - FMI) ; l’inflation s’est stabilisée à 3,5% en 2024 (FMI).

Ses échanges commerciaux sont dynamiques, avec 65,5 Mds EUR d’importations et 39,3 Mds EUR d’exportations en 2023. La tendance est à la réduction du déficit commercial, notamment grâce à la hausse des exportations dans le secteur automobile. Les transferts de fonds des Marocains résidents à l’étranger représentent 115.150MDH (10,6 Mds€) en 2023 (+4% par rapport à 2022).

Le Maroc est un important bénéficiaire d’aides de la part des bailleurs multilatéraux. Depuis 1962, la Banque Mondiale y a investi près de 23,1 Mds de dollars ; le FMI a octroyé une ligne de crédit de 5 Mds USD en avril 2023. Le Maroc est également l’un des premiers bénéficiaires des crédits de la politique européenne de voisinage, avec 1,6 Md € programmés entre 2021 et 2027. Cette programmation se décline en six volets : (i) soutien au plan de relance économique du Maroc ; (ii) soutien à la transition verte ; (iii) soutien à un système de protection sociale moderne et équitable ; (iv) soutien au développement numérique et à l’innovation ; (v) soutien aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique et à l’utilisation efficace des ressources, y compris l’utilisation de l’eau ; (vi) soutien au développement du secteur agricole.

Mise à jour : 28.02.25

Informations complémentaires